Il faudra un jour qu'on explore tous ces mots d'apparence innocente mais qui recèlent certaines allusions qu'on trouverait déplacées en bonne compagnie.Jacques a écrit : ↑jeu. 11 sept. 2014, 9:05 Quant aux appellations douteuses et pouvant donner lieu à des interprétations suspectes, nous avons déjà l'exemple d'un animal jadis appelé connil, rebaptisé lapin, mot d'origine inconnue, parce que, paraît-il, il prêtait à des plaisanteries salaces. Nous nous en accommodons fort bien. Et s'il fallait changer les noms peu reluisants, dans le même esprit nous devrions rebaptiser l'orchidée, qui fait clairement allusion à une particularité de l'anatomie masculine sur laquelle* il est bienséant de ne pas insister. Et la porcelaine, nom qui me choque toujours, parce que je me demande comment une chose si belle et si délicate a pu sans que l'on ait de scrupules être affublée d'un terme carrément obscène et vulgaire.
L'histoire de la porcelaine mérite certainement d'être contée, comme celles de l'écrou, du pinceau, de l'avocat, du témoin, sur chacune desquelles on reviendra peut-être, à l'heure où les enfants sont couchés.
Contentons-nous d'évoquer aujourd'hui la carlingue, dont le TLF m'apprend l'étymologie :
https://www.cnrtl.fr/definition/carlingueEmprunté à l'ancien nordique kerling « femme » et « contrequille d'un navire où vient s'implanter le mat », cf. islandais kerling, terme de marine et suédois dialectal kärring « chevalet muni d'un trou où l'on plante la torche de résine », l'acception technique maritime étant issue de celle de « femme » par une métaphore d'ordre sexuel.
Nous voilà proches de l'écrou :
Du latin scrofa « truie », qui a dû prendre en bas latin par une comparaison vulgaire, le sens d'« écrou »