Au Québec, le nom attrition est employé plus couramment semble-t-il depuis plusieurs décennies :
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/
https://ici.radio-canada.ca/recherche?p ... -relevance
En 2024 a été défini un drone attritionnable, un drone aérien qui est peu coûteux à fabriquer et qui est généralement assez fiable et endurant pour pouvoir effectuer quelques missions avant de ne plus être en état de fonctionner. L'OQLF précise que le terme drone attritionnable, calqué sur l'anglais attritable drone, est acceptable en français. À l'image de l'anglais attritable, l'adjectif attritionnable a été formé par dérivation à partir du nom français attrition « stratégie visant l'épuisement des ressources de l'adversaire », auquel on a ajouté le suffixe ‑able « qui peut être, que l'on peut ». En français, bien que la dérivation avec -able soit généralement faite à partir de verbes, un certain nombre de mots en ‑able sont directement dérivés de noms, comme justiciable et ministrable. Dans ces dérivés, il est parfois nécessaire de sous‑entendre un élément de sens qui viendrait du verbe intermédiaire s'il existait. Ainsi, le sens d'attritionnable est, littéralement, « que l'on peut soumettre à l'attrition ».