un bouger

[Perkele]

Aviez-vous déjà entendu le substantif "bouger" ?

Depuis quelques jours, les politiques ont tous à la bouche le mot "bouger" : ils réclament un bouger de la part des partis adverses, ils reprochent au gouvernement de se refuser à faire un bouger, certains se disent prêt à faire un petit bouger, si bien sûr il va dans le sens qui leur convient. Bon, on connaît le fonctionnement des politiques, mais d'où sort ce mot ?

Et pourquoi pas un bougement ?

Autrefois on faisait un pas, une concession, un écart, éventuellement un glissement ou un virage...

[podemico]

Quand le laxisme dans le langage monte d'une ou deux classes sociales. Bientôt tout le monde pourra se payer un Weschrelle.
P.S. : Bougement est présent dans le TLF. Merci de l'avoir mentionné.

[Leclerc92]

Je ne suis pas assez l'actualité pour avoir déjà entendu ou remarqué ce nouvel usage. Je vais m'efforcer d'être attentif.
Faire un pas, que Dame Perkele a suggéré, aurait certainement ma préférence. Mais c'est trop simple et banal pour un homme politique qui veut marquer les esprits par un mot qui sort de l'ordinaire.
Je suis content en revanche que bougement n'ait pas été choisi car je trouve ce mot assez laid et lourd.
En fait, le bouger me semble un assez bon choix. Le mot est bien formé, comme tant d'autres mots français formés sur un infinitif : le déjeuner, le dîner, le souper, le boire, le manger, le vivre, le bien être, un avoir, le rire, le sourire, un copier/coller... Si le mot "prend", il ne déparera pas l'harmonie de la langue. Si la mode en passe, nous n'en parlerons plus.

[Jacques-André-Albert]

Et pourquoi pas un mouvement, tout simplement ?

[Leclerc92]

Eh, eh, c'est le « tout simplement » qui cloche, en politique !

[Jacques-André-Albert]

C'est vrai qu'en politique, on préfère escalatoire, un bouger ou la bravitude

[Leclerc92]

Exactement, on préfère le mot qui fait parler plutôt que le mot banal qui a un sens connu !