Girodet nous indique ceci que je recopie partiellement car cela ne manque pas d'intérêt:
"Pour des raisons étymologiques ( avérer vient du latin vérus= vrai) il est recommandé d'éviter des tours comme: cette nouvelle s'avère exacte (pléonasme ) ou s'avère fausse (contradiction) Dire plutôte cette nouvelle se révèle vraie ou fausse.
En revanche sans attribut je peux dire: son soupçon s'est avéré(= est apparu fondé)
Avec un attribut autre que vrai faux exact erroné etc, on peut dire :ce remède s'est avéré inefficace.
Avec la tournure impersonnelle on peut dire, à la rigueur :" Il s'avéra que l'addition était fausse". (=Il apparut que ...)
Ainsi parle Girodet dans "Pièges et difficultés de la langue française".
Un exercice sur le conditionnel
- Perkele
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Nous avions, d'ailleurs eu l'occasion de discuter de la correction de cette phrase : « Si Dempsey n’accepterait pas d’avouer, sinon devant un ordinateur, qu’il lui arrive, comme à chacun d’entre nous, de parler de livres qu’il n’a pas lu, il n’en va pas de même pour les personnages d’un autre roman de Lodge… » làMarco a écrit :N’oublions pas, cependant, que si peut être suivi du conditionnel lorsqu’il signifie s’il est vrai que (cf. Grevisse et Hanse).
S’il serait exagéré de le qualifier de fou, il est raisonnable de le considérer marginal.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
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Je pense que dans la phrase ce conditionnel se justifie si nous essayons de la traduire en la complétant avec une formule implicite, sous-entendue : S'il est vrai que Dempsey n'accepterait pas...Perkele a écrit : Nous avions, d'ailleurs eu l'occasion de discuter de la correction de cette phrase : « Si Dempsey n’accepterait pas d’avouer, sinon devant un ordinateur, qu’il lui arrive, comme à chacun d’entre nous, de parler de livres qu’il n’a pas lu, il n’en va pas de même pour les personnages d’un autre roman de Lodge… »
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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son soupçon s'est avéré : Dans cette phrase, le verbe avérer ne peut pas être mis à la forme pronominale. On doit dire, son soupçon est ou a été avéré.André79 a écrit :
"Pour des raisons étymologiques ( avérer vient du latin vérus= vrai) il est recommandé d'éviter des tours comme: cette nouvelle s'avère exacte (pléonasme ) ou s'avère fausse (contradiction) Dire plutôte cette nouvelle se révèle vraie ou fausse.
En revanche sans attribut je peux dire: son soupçon s'est avéré(= est apparu fondé)
Avec un attribut autre que vrai faux exact erroné etc, on peut dire :ce remède s'est avéré inefficace.
Avec la tournure impersonnelle on peut dire, à la rigueur :" Il s'avéra que l'addition était fausse". (=Il apparut que ...)
ce remède s'est avéré inefficace : Nous sommes à la limite, mais l'Académie accepte cette extension de sens, je cite L'entreprise s'avéra vaine. L'enquête s'est avérée difficile.
C'est nouveau, car elle ne la reconnaissait pas dans la 8e édition :
AVÉRER. v. tr. Reconnaître ou faire reconnaître pour vrai. C'est une chose qu'on ne peut avérer. C'est un fait avéré. Une chose avérée. Il n'est plus guère employé qu'au participe passé.
il s'avéra que l'addition était fausse : je suis perplexe sur cette tournure ; je ne l'emploierais pas. Il est si simple de dire "il apparut que l'addition était fausse", qui ne laisse aucune ambigüité.
Dernière modification par Jacques le ven. 28 sept. 2007, 9:50, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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En outre, le chroniqueur A.B. pourrait également être suspendu si, comme l'affirment certains, il aurait insulté C.D.Perkele a écrit :Le même raisonnement est-il possible pour la phrase proposée à l'origine par André79 ?
En un sens oui :
En outre, le chroniqueur A.B. pourrait également être suspendu si, comme l'affirment certains, [ il se confirme / il est vrai] qu'il aurait insulté C.D. "
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).