La dernière, la première décade du siècle. En ces années où Pierre commence la quatrième décade de sa vie (BRASILLACH, Corneille, 1938, p. 178). Un moment passa, peut-être un an, un lustre, une décade; vraiment, je ne saurais dire (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p. 181) :
Il y a au sujet de ce mot une idée reçue qui donne lieu à polémique. On a prétendu à tort qu'il était formé sur deca die, « dix jours ». Nous y trouvons bien la racine déca « dix » mais le second élément est une désinence qui se retrouve dans de nombreux mots : dégringolade, régalade, escalade...
Hanse est à ce sujet moins rigide et plus explicite que les autres :
« Décade signifie proprement série de dix. Il a pris dans le calendrier républicain le sens de "période de dix jours". Ce sens étant tombé en désuétude, on a voulu lui redonner après la guerre celui de "période de dix ans" qu'il avait, mais une vigoureuse offensive lui a fait préférer décennie, qui était jusqu'alors réservé à la sylviculture. »
L'Académie donne décade comme synonyme de dizaine, mais bizarrement précise qu'il ne faut pas le confondre avec décennie. Pourtant, il n'est finalement pas fautif de l'employer pour désigner une période de dix ans, ce qui est son sens premier.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Voici la définition donnée dans la première édition du Dictionnaire de l'Académie : DECADE. s. f. Dixaine. Il ne se dit guere que d'un ouvrage d'esprit, contenant dix livres. Premiere, seconde, troisiesme decade. cette histoire est partagée en tant de decades. les décades de Tite-Live.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).