tenir/ à ou tenir /de
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Bonjour,
A votre avis, en tenant compte du sens de la phrase, quelle préposition convient après le verbe tenir ?
Cette image avait un plus qui tenait à ( de ? ) son parfum et à ( de ? ) ses graphismes.J'ai regardé sur le trésor, mais j'ai encore des hésitations
Merci :D
A votre avis, en tenant compte du sens de la phrase, quelle préposition convient après le verbe tenir ?
Cette image avait un plus qui tenait à ( de ? ) son parfum et à ( de ? ) ses graphismes.J'ai regardé sur le trésor, mais j'ai encore des hésitations
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- Jacques
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Tenait à est bon, il veut dire qui vient de.
En revanche, je vous déconseille d'écrire « un plus », qui est un tic de langage à la mode et fautif. Plus est un adverbe, on ne peut pas mettre un article devant un adverbe comme si c'était un nom. Vous pouvez écrire un petit supplément, un petit avantage supplémentaire.
En revanche, je vous déconseille d'écrire « un plus », qui est un tic de langage à la mode et fautif. Plus est un adverbe, on ne peut pas mettre un article devant un adverbe comme si c'était un nom. Vous pouvez écrire un petit supplément, un petit avantage supplémentaire.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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Non, ce n'est pas envisageable si l'on veut respecter la grammaire. J'ai quand même consulté les dictionnaires par précaution.
Le seul cas donné par le TLF, substantif masculin marquant l'addition, est à usage mathématique. Le TLF ajoute cet exemple : additionnez vos plus et vos moins.
Hormis cet usage rare, il n'est pas question de le substantiver.
Le seul cas donné par le TLF, substantif masculin marquant l'addition, est à usage mathématique. Le TLF ajoute cet exemple : additionnez vos plus et vos moins.
Hormis cet usage rare, il n'est pas question de le substantiver.
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Le TLFi mentionne cet emploi substantivé de plus comme un néologisme :![[lève les yeux] :roll:](./images/smilies/icon_rolleyes.gif)
Il me semble que c’est dans l’usage depuis plusieurs décennies et, pour ma part, je n’y vois rien de suspect.Rem. Néol., public., empl. subst. neutre. Un plus. Un surcroît, un avantage supplémentaire, un progrès. Une habitude à prendre: l’utilisation d’un produit de soin avant ou après le shampooing. D’une application simple et rapide (temps de pose: 1 à 20 mn). Ces soins sont un «plus» au shampooing habituel (Elle, 10 nov. 1980, p.78 ).
![[lève les yeux] :roll:](./images/smilies/icon_rolleyes.gif)
- Jacques
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Je ne l'ai pas vu, pourtant j'ai consulté le TLF. Ce que je trouve anormal, c'est de mettre un article devant un adverbe. C'est de l'hérésie grammaticale. Je vois que Larousse l'accepte sans broncher en lui donnant la qualité de nom, mais j'ai déjà dit ce que je pense de Larousse, et il se trouve que Maurice Druon a la même opinion.
Dernière modification par Jacques le mar. 08 avr. 2008, 20:37, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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J'ai creusé dans diverses directions. Hanse ne reconnaît pas à plus la possibilité d'être employé en fonction de nom ; Grevisse non plus, que ce soit dans Le bon usage ou Le français correct (édition récente) ; Bordas est dans la même position ; le dictionnaire Hachette donne plus comme substantif uniquement dans son sens arithmétique : les plus et les moins, et exclut toute autre possibilité. Le juge qui aurait pu trancher nous fait défaut : le Dictionnaire de l'Académie n'en est pas encore à la lettre P. Il nous faudra encore attendre... un certain temps (comme pour le canon du fusil), avant de connaître son opinion.
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Je vous trouve un peu sévère, Jacques. Les parties du discours sont pourtant substantivables :Jacques a écrit :Je ne l'ai pas vu, pourtant j'ai consulté le TLF. Ce que je trouve anormal, c'est de mettre un article devant un adverbe. C'est de l'hérésie grammaticale. Je vois que Larousse l'accepte dans broncher en lui donnant la qualité de nom, mais j'ai déjà dit ce que je pense de Larousse, et il se trouve que Maurice Druon a la même opinion.
Des si et des mais, un autre moi-même, un suivez-moi-jeune-homme, les comment et les pourquoi, des parlers régionaux, les non et les oui, des a mal prononcés, les derrières d’une armée, le pour et le contre…
Mais au-delà de cette faculté qu’a la langue de substantiver, il faut bien aussi se rappeler que c’est l’usage seul qui décide, en fin de compte, de ce qui est correct. Vous me direz qu’il y a le bon et le mauvais usage, et je serai entièrement d’accord. Toutefois (et ce n’est pas le cas de un plus), lorsqu’un usage à une certaine époque réputé fautif ou à éviter se répand et demeure dans l’écriture des personnes cultivées, il faut l’accepter (tout en se réservant, bien sûr, le droit personnel de choisir de ne pas l’employer).
![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
- Jacques
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N'allez pas croire que je sois sévère, seulement prudent. Je ne veux pas prendre le risque de commettre une faute. Ce plus substantivé ne me dit rien qui vaille, je passe donc prudemment à côté. Car nous avons un phénomène similaire quand des gens vous disent « le tout début » : un adverbe précédé d'un article. Et l'Académie a pris position contre cette dérive, de même que les spécialistes. Ce n'est pas tout à fait la même situation, mais elles se ressemblent. Et comme je le dis ci-dessus, ceux que j'ai consultés n'envisagent pas une substantivation de plus.
Puisque, une fois de plus, il n'y a pas unanimité, j'applique le principe dans le doute abstiens-toi.
Puisque, une fois de plus, il n'y a pas unanimité, j'applique le principe dans le doute abstiens-toi.
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Grévisse ( 14 ème édition) cite seulement :
Il n'y a pas de commentaire sur la correction de la nominalisation.La représentation n'ajoute rien à l'image; elle ne lui communique aucun caractère nouveau, aucun PLUS ( SARTRE, cité par le Grand Larousse , s.v.plus3 ). < Un plus «un avantage» a été répandu par le langage de la publicité.>
- Jacques
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Sartre est-il une référence absolue ? N'est-il pas faillible comme nous ? Ne peut-il jamais se tromper ? Je ne crois pas à ce mythe de l'infaillibilité... Selon que vous serez puissant ou misérable... Si Sartre ou Maurois ou Hugo a commis une erreur, devons-nous considérer qu'elle est de ce fait entérinée ? Les exemples ne manquent pas de bourdes commises par des écrivains connus.
Je l'ai dit, les spécialistes sont divisés entre ceux qui reconnaissent le substantif et ceux qui ne le reconnaissent pas. Chacun d'entre nous peut se revendiquer de ceux qui confirment ses convictions. Moi, je ne me revendique pas de ceux qui m'arrangent, je dis que je ne sais pas et que dans le doute je préfère m'abstenir. Et comme j'ai dit encore, j'attends de connaître la position de l'Académie.
Je l'ai dit, les spécialistes sont divisés entre ceux qui reconnaissent le substantif et ceux qui ne le reconnaissent pas. Chacun d'entre nous peut se revendiquer de ceux qui confirment ses convictions. Moi, je ne me revendique pas de ceux qui m'arrangent, je dis que je ne sais pas et que dans le doute je préfère m'abstenir. Et comme j'ai dit encore, j'attends de connaître la position de l'Académie.
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- Jacques
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Vous avez raison d'appeler l'attention sur cet usage, qui pourrait donner raison aux partisans du « petit plus ». Ce qui facilite peut-être la substantivation de mieux, c'est qu'il est aussi adjectif, et qu'on accepte plus facilement qu'un adjectif devienne nom commun qu'un adverbe.valiente a écrit :Si un jour mon médecin me dit qu'il y a « un léger mieux », dois-je le reprendre ?
Je confirme que je trouve cela suspect, et qu'étant donné que les avis sont partagés, je me réfugie derrière l'abstention pour ne pas prendre de risque dès lors que l'Académie n'a pas pris position. Tant qu'elle ne se prononce pas je doute, et plusieurs spécialistes me confirment dans ce doute.
À part cela, il faut peut-être interpréter autrement votre question : à mon avis, si vous croyez ce que vous disent les médecins, vous prenez un gros risque. Ils sont comme les linguistes, consultez-en plusieurs et vous aurez autant d'avis.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Dans mon message , citant Grevisse, il n'était absolument pas question de l'infaillibilité de Sartre ou d'un autre humain, serait-il un excellent spécialiste .
Je montrais que le BU a pris note de l'existence de cette nominalisation qu'il signale venir de la publicité . Chacun est libre dans son usage personnel , à l'écrit comme à l'oral , d'en user ou non
Pour ma part, éprouvant peu d'anxiété à l'égard d'un usage éventuellement fautif, je l'emploie de temps en temps à l'oral, sans remords.
Je montrais que le BU a pris note de l'existence de cette nominalisation qu'il signale venir de la publicité . Chacun est libre dans son usage personnel , à l'écrit comme à l'oral , d'en user ou non
![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
Pour ma part, éprouvant peu d'anxiété à l'égard d'un usage éventuellement fautif, je l'emploie de temps en temps à l'oral, sans remords.