J'ai été à Toulouse !

[Invité]

Au cours de l'entretien qu'il a eu ce soir avec des journalistes, notre Président a utilisé l'expression en rubrique. Bien que ce sujet ait déjà été évoqué, votre serviteur a toujours du mal à entendre cette assertion surtout venant du plus haut personnage de l'Etat.

[Jacques]

Hélas ! il n'est pas le seul. Ses prédécesseurs, tous sans exception, nous ont laissé des fautes peu banales. L'un d'entre eux, qui se targuait pourtant d'être un fin lettré, a contribué à propager l'usage de conséquent dans le sens impropre d'important ou de considérable. Les ministres qui se sont succédé, disons ces trente dernières années, n'ont pas épargné notre pauvre langue française.
Et comme nous le déplorons vous et moi, le mauvais exemple vient des plus hauts échelons. L'année dernière j'ai retiré à ma mairie un document émis par le ministère de l'Intérieur, sur lequel il est écrit :
« Si vous souhaitez être avisé de la mise à disposition à la mairie :
– de votre carte nationale d'identité, vous pouvez renseigner la carte-lettre qui figure en page 7
– du passeport, vous pouvez renseigner la carte-lettre qui figure page 7. »

[Invité]

Je n'ai pas vue cette entrevue en entier mais je suis tombé sur cette parole présidentielle, qui m'a, moi aussi, échauffé les oreilles.