ANGELOI : « Si je suis riche, j'achète une maison me gêne. Il me semble que seule la phrase avec le futur ou le présent dans la principale et un marqueur temporel dans la subordonnée est idiomatique.
Par contre aucun problème avec Si je gagne le gros lot, j'achète un terrain dans le Luberon. »
Je ne comprends pas pourquoi l'une de ces phrases vous gêne et pas l'autre ; c'est la même construction, la même syntaxe.
Cette utilisation du présent en guise de futur n'est pas académique, elle appartient à la langue familière et les spécialistes ne la voient pas d'un bon œil. Grammaticalement, c'est le futur qui doit être utilisé dans les deux cas. C'est la même chose avec des phrases comme demain je vais à Londres, l'année prochaine mon frère vient séjourner chez nous...
Si
Bonjour Angeloï,Le "si" avec marqueur temporel semble en fait correspondre à un "quand'
Quand je serai riche, je ferai un voyage à Tahiti.
correspond à
Si un jour je suis riche, je ferai un voyage à Tahiti.
La proposition introduite par " si" est parfois équivalente à une circonstantielle de temps ( quand) , lorsqu'il y a répétition, habitude :
S'il pleut, nous restons à la maison = quand il pleut, nous restons à la maison .
Mais dans votre exemple, ce n'est pas tout à fait la même chose.
- Quand je serai riche, je ferai un voyage à Tahiti
Le locuteur envisage un fait dans le futur , sans formuler d'hypothèse. on pourrait remplacer la subordonnée de temps par un groupe nominal, un adverbe de temps. ( Plus tard, dans quelques années, un jour).
- Si un jour je suis riche, je ferai un voyage à Tahiti.
Là, le locuteur admet la possibilité de ne pas être riche . Le " si" dans votre phrase a une valeur de condition, d'hypothèse, laquelle disparaît avec ""quand".
S'il est médecin, il pourra te soigner.
S'il est médecin un jour, il pourra te soigner.
Dans la première phrase on ne sait pas si la personne en question est compétente. Une personne est malade, on est allé quérir le voisin, dont on croit savoir qu'il a fait des études de médecine...
Si je suis médecin, je pourrai te soigner ne marche pas parce qu'on ne peut pas avoir de doutes sur ses propres capacités. Et si quelqu'un nous demandait de le soigner nous répondrions: Suis-je médecin que je doive vous soigner? Si je l'étais...
La seule façon de dire "si je suis médecin, je pourrai te soigner" est d'ajouter un marqueur temporel, mais le sens n'est plus le même évidemment.
Si un jour je suis médecin, je te soignerai.
On se trouve ici dans la même situation qu'avec la phrase "si je suis riche". Chacun sait s'il est riche ou pas, une conditionnelle "dubitative" n'a donc pas de sens. C'est pourquoi on opte pour "si" et le marqueur temporel.
Avons-nous avancé????
S'il est médecin un jour, il pourra te soigner.
Dans la première phrase on ne sait pas si la personne en question est compétente. Une personne est malade, on est allé quérir le voisin, dont on croit savoir qu'il a fait des études de médecine...
Si je suis médecin, je pourrai te soigner ne marche pas parce qu'on ne peut pas avoir de doutes sur ses propres capacités. Et si quelqu'un nous demandait de le soigner nous répondrions: Suis-je médecin que je doive vous soigner? Si je l'étais...
La seule façon de dire "si je suis médecin, je pourrai te soigner" est d'ajouter un marqueur temporel, mais le sens n'est plus le même évidemment.
Si un jour je suis médecin, je te soignerai.
On se trouve ici dans la même situation qu'avec la phrase "si je suis riche". Chacun sait s'il est riche ou pas, une conditionnelle "dubitative" n'a donc pas de sens. C'est pourquoi on opte pour "si" et le marqueur temporel.
Avons-nous avancé????
Si je suis médecin, je pourrai vous soigner
= supposons que je sois médecin , je pourrai vous soigner
- en admettant que je sois medecin, ....
On pourrait l'imaginer dans une conversation:
- " Personne ne peut plus rien pour moi , hélas!"
-"Laissez-moi donc vous ausculter"
-" Non, votre métier ne me sera d'aucune aide"
- " Mais enfin ! Si je suis médecin, je pourrai vous soigner"
Ceci étant, dans mon exemple, la subordonnée a une valeur de cause , de lien logique avec la principale .
Si vous rajoutez le marqueur de temps, elle devient une condition simple ,pouvant se réaliser dans le futur.
Quant à la construction grammaticale de la phrase, elle n'est pas incorrecte , comme vous le disait Jacques.
= supposons que je sois médecin , je pourrai vous soigner
- en admettant que je sois medecin, ....
On pourrait l'imaginer dans une conversation:
- " Personne ne peut plus rien pour moi , hélas!"
-"Laissez-moi donc vous ausculter"
-" Non, votre métier ne me sera d'aucune aide"
- " Mais enfin ! Si je suis médecin, je pourrai vous soigner"
Ceci étant, dans mon exemple, la subordonnée a une valeur de cause , de lien logique avec la principale .
Si vous rajoutez le marqueur de temps, elle devient une condition simple ,pouvant se réaliser dans le futur.
Quant à la construction grammaticale de la phrase, elle n'est pas incorrecte , comme vous le disait Jacques.
- Jacques
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Je suis bien d'accord avec l'analyse de Codrila : il ne faut pas considérer de manière stricte la conjonction SI comme hypothétique ou conditionnelle. Elle donne lieu à diverses applications qui ne sont plus du domaine de l'hypothèse :
– je sais bien que vous êtes médecin, mais j'hésite
– alors, si je suis médecin laissez-moi vous examiner !
Le SI a ici valeur de puisque.
– je sais bien que vous êtes médecin, mais j'hésite
– alors, si je suis médecin laissez-moi vous examiner !
Le SI a ici valeur de puisque.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je trouve une autre explication à votre phrase, angeloï:angeloï a écrit :
Si je suis médecin, je pourrai te soigner ne marche pas parce qu'on ne peut pas avoir de doutes sur ses propres capacités...
Si j'obtiens mon diplôme, mon doctorat en médecine, j'aurai le droit (accordé par les autorités civiles et médicales) de te soigner.