Aux urnes!
Aux urnes!
Dans ma ville, le résultat du scrutin municipal de mars a été annulé par le Tribunal Administratif.
Nous allons donc bientôt retourner aux urnes pour une nouvelle élection. Et je vais me re-poser la question: ai-je raison lorsque j'affirme que c'est une élection et non des élections?
Il semble que TLFi soit de cet avis et qu'on peut dire élections lorsque l'évènement se passe dans plusieurs endroits. En tout état de cause, un maire, un député tout comme un président n'est élu (ou pas) qu'à la suite d'une élection.
Me gourre-je, les amis?
Nous allons donc bientôt retourner aux urnes pour une nouvelle élection. Et je vais me re-poser la question: ai-je raison lorsque j'affirme que c'est une élection et non des élections?
Il semble que TLFi soit de cet avis et qu'on peut dire élections lorsque l'évènement se passe dans plusieurs endroits. En tout état de cause, un maire, un député tout comme un président n'est élu (ou pas) qu'à la suite d'une élection.
Me gourre-je, les amis?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Nous nous sommes déjà interrogés à ce sujet.
voyez ici vous saurez tout
voyez ici vous saurez tout
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Merci Jacques, je n'avais pas trouvé cette discussion.
J'y relève des avis auxquels on ne peut dans l'ensemble que souscrire, mais pas la précision qui me semble s'imposer.
Dans le cas de ma commune, pas de débat, il s'agira bien d'une élection, sans S ni conteste.
Mais lorsqu'on organise des élections au plan national, chaque commune (ou canton ou circonscription) organise non pas des mais une élection.
Et au final le journaliste qui commentera les résultats commentera les élections au plan national (ou régional etc.) mais jamais les élections présidentielles ou les élections municipales de Charembourg-sur-Blaire.
J'y relève des avis auxquels on ne peut dans l'ensemble que souscrire, mais pas la précision qui me semble s'imposer.
Dans le cas de ma commune, pas de débat, il s'agira bien d'une élection, sans S ni conteste.
Mais lorsqu'on organise des élections au plan national, chaque commune (ou canton ou circonscription) organise non pas des mais une élection.
Et au final le journaliste qui commentera les résultats commentera les élections au plan national (ou régional etc.) mais jamais les élections présidentielles ou les élections municipales de Charembourg-sur-Blaire.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je dirai sincèrement que même si le singulier est logique, l'emploi du pluriel ne me choque pas parce qu'il est passé dans l'usage. Il me semble que nous avons d'autres mots qui se mettent au pluriel alors qu'il s'agit d'un fait unique. On met ses chaussures ou ses gants parce qu'il y en a deux qui sont nettement séparés, mais on met ses lunettes alors qu'il n'y a qu'un objet ; même s'il est double tous les éléments font corps. On dit une paire de jumelles (l'instrument d'optique), mais on ne dit jamais une jumelle, car s'il y a un seul élément c'est une longue-vue.
Pourquoi dit-on qu'on « prend ses distances » vis-à-vis de quelqu'un ou quelque chose ? Rien ne justifie a priori ce pluriel.
Pourquoi dit-on qu'on « prend ses distances » vis-à-vis de quelqu'un ou quelque chose ? Rien ne justifie a priori ce pluriel.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Il semblerait qu'à l'origine, une lunette soit un objet circulaire évidé. Ainsi parlons-nous de "lunette arrière" de voiture, de "lunette de WC".Jacques a écrit :... on met ses lunettes alors qu'il n'y a qu'un objet
Quant à la "longue vue", ce ne serait autre qu'une "lunette" et, de la sorte, lorsqu'on en soude deux côte-à-côte, on obtient des jumelles.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Justement, il y a quelque chose qui m'a toujours semblé bizarre, c'est qu'en athlétisme il y a des épreuves de saut en longueur et en hauteur. Mais pourquoi pas une épreuve de saut en largeur ?Perkele a écrit :Si, la longueur, la largeur et la hauteur...Jacques a écrit :Pourquoi dit-on qu'on « prend ses distances » vis-à-vis de quelqu'un ou quelque chose ? Rien ne justifie a priori ce pluriel.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Et de saut en profondeur, hein ? :DJacques a écrit :Justement, il y a quelque chose qui m'a toujours semblé bizarre, c'est qu'en athlétisme il y a des épreuves de saut en longueur et en hauteur. Mais pourquoi pas une épreuve de saut en largeur ?Perkele a écrit :Si, la longueur, la largeur et la hauteur...Jacques a écrit :Pourquoi dit-on qu'on « prend ses distances » vis-à-vis de quelqu'un ou quelque chose ? Rien ne justifie a priori ce pluriel.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
En parlant d'urnes et de terminologie, je voudrais clarifier un certain nombres de termes que nous utilisons en Suisse et qui me paraissent avoir un sens différent, parfois confus, en France.
Comme vous le savez (ou non), en Suisse nous sommes très souvent appelés aux urnes pour nous prononcer sur des sujets les plus divers.
Par exemple, fin novembre, dans le canton de Genève, nous allons nous prononcer sur 11 sujets, allant de la politique anti-drogue à l'imprescriptibilité de la pornographie enfantine en passant par une loi sur l'université, l'âge de retraite flexible dès 62 ans et le droit de recours pour les organisations.
Dans un tel cas, il n'y a personne à élire, on utilise le terme de votation(s). Le terme élection(s) est réservé aux consultations populaires visant à élire une ou plusieurs personnes. Je viens de consulter le TLFI et je constate que le terme votation(s) est également utilisé au Québec.
Un citoyen, au moins, peut, après avoir réuni un nombre de signatures donné, durant un laps de temps donné, proposer l'adoption d'un nouvel article (constitutionnel ou / et législatif selon les cantons). On parle alors d'une initiative populaire. Pour être acceptée, cette initiative doit recevoir l'approbation du corps électoral, lors d'une votation.
De nouveau, un citoyen, au moins, peut, après avoir réuni un nombre de signatures donné, durant un laps de temps donné, s'opposer à un projet de loi ou à un article constitutionnel, voté par le parlement. On parle alors d'un référendum. Le peuple sera alors consulté, lors d'une votation, pour déterminer si la loi est acceptée ou non.
On distingue :
- Les référendums obligatoires, les sujets doivent obligatoirement être soumis en votation, pas besoin de récolter des signatures. C'est le cas, notamment, pour toute modifications de la constitution et pour les traités internationaux.
- Les référendums facultatifs, sur n'importe quel sujet, pour autant que l'on récolte suffisament de signatures.
Alors, amis français, vous comprendrez que lorsque l'on vous entend parler de "référendum d'initiative populaire", c'est, pour nous, une parfaite antinomie.
Comme vous le savez (ou non), en Suisse nous sommes très souvent appelés aux urnes pour nous prononcer sur des sujets les plus divers.
Par exemple, fin novembre, dans le canton de Genève, nous allons nous prononcer sur 11 sujets, allant de la politique anti-drogue à l'imprescriptibilité de la pornographie enfantine en passant par une loi sur l'université, l'âge de retraite flexible dès 62 ans et le droit de recours pour les organisations.
Dans un tel cas, il n'y a personne à élire, on utilise le terme de votation(s). Le terme élection(s) est réservé aux consultations populaires visant à élire une ou plusieurs personnes. Je viens de consulter le TLFI et je constate que le terme votation(s) est également utilisé au Québec.
Un citoyen, au moins, peut, après avoir réuni un nombre de signatures donné, durant un laps de temps donné, proposer l'adoption d'un nouvel article (constitutionnel ou / et législatif selon les cantons). On parle alors d'une initiative populaire. Pour être acceptée, cette initiative doit recevoir l'approbation du corps électoral, lors d'une votation.
De nouveau, un citoyen, au moins, peut, après avoir réuni un nombre de signatures donné, durant un laps de temps donné, s'opposer à un projet de loi ou à un article constitutionnel, voté par le parlement. On parle alors d'un référendum. Le peuple sera alors consulté, lors d'une votation, pour déterminer si la loi est acceptée ou non.
On distingue :
- Les référendums obligatoires, les sujets doivent obligatoirement être soumis en votation, pas besoin de récolter des signatures. C'est le cas, notamment, pour toute modifications de la constitution et pour les traités internationaux.
- Les référendums facultatifs, sur n'importe quel sujet, pour autant que l'on récolte suffisament de signatures.
Alors, amis français, vous comprendrez que lorsque l'on vous entend parler de "référendum d'initiative populaire", c'est, pour nous, une parfaite antinomie.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Pour en revenir aux jumelles et aux curiosités de la langue, on dit bien prendre ses jumelles, néanmoins on parle d'une observation faite à la jumelle. Ce qui nous prouve l'instabilité, dans certains cas, de ces options singulier/pluriel.
À bien réfléchir, on parle d'élections municipales quand elles se déroulent officiellement dans toutes les communes du pays, mais de l'élection présidentielle parce qu'on élit un seul président, et au suffrage universel. Il y a un vote unique réparti sur tout le territoire national.
Dans le cas de Gebalsace, il s'agit donc bien d'une élection même si, par habitude ou réflexe, des personnes parleront des élections municipales. Je renouvelle ce que j'ai exprimé, pour moi c'est péché véniel.
À bien réfléchir, on parle d'élections municipales quand elles se déroulent officiellement dans toutes les communes du pays, mais de l'élection présidentielle parce qu'on élit un seul président, et au suffrage universel. Il y a un vote unique réparti sur tout le territoire national.
Dans le cas de Gebalsace, il s'agit donc bien d'une élection même si, par habitude ou réflexe, des personnes parleront des élections municipales. Je renouvelle ce que j'ai exprimé, pour moi c'est péché véniel.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
J'ai déjà entendu le mot votation, mais je ne sais plus si c'était à propos de la Suisse. Je crois qu'en France on dirait tout bêtement un vote, mais d'après ce que vous expliquez votation couvre un concept particulier.
Il ne s'agit cependant pas d'un helvétisme à proprement parler, puisqu'on le trouve dans la 4e édition (1762) du Dictionnaire de l'Académie :
VOTATION. s. f. Action de voter.
Il ne s'agit cependant pas d'un helvétisme à proprement parler, puisqu'on le trouve dans la 4e édition (1762) du Dictionnaire de l'Académie :
VOTATION. s. f. Action de voter.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).