Comparaison dans le temps
Comparaison dans le temps
Bonjour à tous,
Je souhaitais connaître l'avis de la communauté sur cette forme de comparaison extraite d'une phrase personnelle :
"Nous passâmes devant (...) aussi lentement que, des années plus tard, je passerais devant (...)."
Vous semble-t-il correct de comparer deux manières d'agir dans le cadre d'une concordance de temps ? Et, d'ailleurs, ladite concordance vous paraît-elle appropriée ?
Merci par avance de vos éventuelles réponses.
Je souhaitais connaître l'avis de la communauté sur cette forme de comparaison extraite d'une phrase personnelle :
"Nous passâmes devant (...) aussi lentement que, des années plus tard, je passerais devant (...)."
Vous semble-t-il correct de comparer deux manières d'agir dans le cadre d'une concordance de temps ? Et, d'ailleurs, ladite concordance vous paraît-elle appropriée ?
Merci par avance de vos éventuelles réponses.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je suis de l'avis de Marco : je passerais exprime une idée d'action postérieure à celle que décrit le passé simple. On peut construire une phrase qui l'illustre sans équivoque : Nous passâmes... Je ne me doutais pas alors que des années plus tard je passerais...
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je ne dis pas que celle-ci doit remplacer l'autre. J'ai donné l'exemple pour démontrer que les deux temps peuvent se suivre sans qu'il y ait faute, et prouver l'effet postérieur du second, qui a valeur d'un futur du passé.Perkele a écrit :Certes, mais la première version me plaît bien.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Claude : je suis si peu convaincu moi-même que j'ai finalement modifié ma phrase (mais sans paraphraser Jacques !). Je pense aussi que l'emploi du "je" apporte un déséquilibre subjectif par rapport au "nous" du départ, qui n'aide pas à se prononcer sur la validité grammaticale.
Bref, je suis en tout cas ravi d'avoir découvert ce forum car je suis en phase de relecture et de correction de mon premier roman de 400 pages depuis... bientôt trois ans, et je trouverai certainement parmi vous une aide précieuse tout en proposant bien évidemment humblement mes propres éclairages au gré des questions posées.
Bref, je suis en tout cas ravi d'avoir découvert ce forum car je suis en phase de relecture et de correction de mon premier roman de 400 pages depuis... bientôt trois ans, et je trouverai certainement parmi vous une aide précieuse tout en proposant bien évidemment humblement mes propres éclairages au gré des questions posées.
Merci de votre accueil, Jacques et Marco, et merci aux autres membres qui ont eu la gentillesse de me répondre.
Mon roman appartient au genre fantastique, genre honteusement décrié par les beaux penseurs de notre France cartésienne, lesquels gagneraient à se rappeler que des génies de la langue tel Maupassant (que je vénère) y ont consacré des pages sublimes.
Quant au style, il penche vers la prose poétique dès qu'il le peut et, surtout, prend un malin plaisir à s'encombrer d'interminables phrases au détour desquelles il n'est pas rare de buter sur un imparfait du subjonctif :D
Mon roman appartient au genre fantastique, genre honteusement décrié par les beaux penseurs de notre France cartésienne, lesquels gagneraient à se rappeler que des génies de la langue tel Maupassant (que je vénère) y ont consacré des pages sublimes.
Quant au style, il penche vers la prose poétique dès qu'il le peut et, surtout, prend un malin plaisir à s'encombrer d'interminables phrases au détour desquelles il n'est pas rare de buter sur un imparfait du subjonctif :D
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je partage votre agacement au sujet du mépris de certains pour le fantastique. Bien écrit, c'est un genre littéraire qui a droit à de la considération. Vous parlez de Maupassant, ajoutons Rosny aîné. Il y en a d'autres. Poe n'était pas français, mais il a quand même été traduit par Baudelaire, ce qui est une référence.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Et Villiers de l’Isle Adam et Marcel Schwob !codrila a écrit :Et Théophile Gauthier
S’agirait-il de la signature Boileau-Narcejac ?Jacques a écrit :Oui, et j'ai un autre nom sur le bout de la langue, mais il ne veut pas remonter en surface ; il s'agit de deux auteurs qui écrivaient des œuvres conjointement.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)