Dans le cadre d'une analyse stylistique, j'aurais besoin de décortiquer la construction de cette proposition qui me semble un peu tarabiscotée : "celle dont l'image l'habitait jadis avec moi", mais je suis une nouille en syntaxe
La phrase en entier c'est "L'occasion de visiter ce lieu si chéri dans une saison plus agréable, et avec celle dont l'image l'habitait jadis avec moi, fut le motif secret de ma promenade."
(Rousseau, Julie ou la nouvelle Héloïse)
Je veux bien expliciter cette phrase mais là s'arrêtent mes compétences, et je ne voudrais pour rien au monde tâter de l'analyse stylistique, à en juger par ces phrases jargonnantes trouvées sur Internet sur ce sujet :
L'emploi de certains pronoms permet un cadrage plus ou moins précis dans l'espace-temps des réalités évoquées.
Le jeu de l'indéfini singulier permet donc une représentation élargie ou au contraire restreinte de l'espace-temps dans lequel vient s'inscrire la réalité présentée.
Certains linguistes ont proposé de fonder le calcul du sens des énoncés simplement sur leur syntaxe. Dans cette hypothèse, le sens ne serait qu’une réinterprétation de la « structure syntaxique profonde » de l’énoncé.
D’autres au contraire pensent que les relations sémantiques de l’énoncé constituent un réseau spécifique, dont la syntaxe fournit seulement des indices. La combinatoire sémantique s’appuierait alors sur la combinatoire syntaxique sans toutefois en être une simple réinterprétation ; il s’agirait de deux réseaux en relation, mais distincts.
Je jubile, celle-ci est sublime ! Où avez-vous trouvé ces perles ? (À moins que vous ne préfériez garder l'information secrète afin de nous en servir d'autres, en ménageant l'effet de surprise).
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
J'ai trouvé ces perles, comme vous dites, en cherchant tout simplement « analyse stylistique » avec un moteur de recherche. Ce qui est triste, c'est que ce jargon a pénétré depuis longtemps dans les IUFM, et qu'il a déteint sur les manuels scolaires de nos enfants et petits-enfants ; et ceci peut en partie expliquer l'état de délabrement de la langue chez beaucoup de jeunes.
Ce côté pervers est évidemment fort regrettable.
Je n'ai pas eu autant de chance que vous, le moteur m'a trouvé des livres sur le sujet, ainsi que des textes assez cohérents et compréhensibles.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).