Confirmand
Confirmand
S'agissant d'une personne qui s'apprête à recevoir le sacrement de confirmation, je voudrais bien savoir ce qui vaut à ce mot ce d final. Je doute que la nécessité de le distinguer du participe présent en soit la raison principale...
Avant que j'utilise mon nouvel outil de recherche, je pose cette question : d'autres substantifs présenteraient-ils cette particularité ?
Avant que j'utilise mon nouvel outil de recherche, je pose cette question : d'autres substantifs présenteraient-ils cette particularité ?
Ma question n'était sans doute pas assez précise. Il ne s'agit pas de trouver des homophones de mots se terminant par and, mais de comprendre la présence d'un d là où on s'attendrait à trouver un t.Gaétan Solo a écrit :
- un brigand / en briguant mais brigand est sans rapport avec briguer
un ligand (une molécule) / en liguant je rapprocherais ligant de lier
un marchand / en marchant, j'aurais plutôt associé marchand à marchander
Marchand est intéressant, car ayant son origine dans mercatus, mercatere, puis marcheant. L'usage aurait très bien pu conserver le t (marchant).
Merci pour la découverte de ligand qui paraît être un terme récent selon le CNRTL.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
La terminaison en T désigne celui qui exerce l'action, et en D celui qui la reçoit : le confirmand est le croyant qui s'apprête à recevoir le sacrement de confirmation, et le confirmant l'ecclésiastique qui administre ce sacrement. Les noms en -ant, issus d'un verbe, marquent une action ; le marchand avec un D n'est pas quelqu'un qui marche, sinon il serait marchant.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
À l'occasion de la fête de Pâques, mon petit-fils Pierre, confirmand, recevra de notre évêque, Mgr Y.L S, le (1) confirmant , le sacrement de confirmation.
Quel beau marronnier que l'orthographe confirmand !
Comme l'a rappelé Claude, elle doit son origine au latin chrétien. L'orthographe de confirmand (substantif qui désigne la personne recevant ce sacrement) n'étonne pas les bons paroissiens.
Je n'ai jamais fait de latin et encore moins de latin chrétien. Internet(2) m'apporte la confirmation de la raison de cette orthographe et je m'en contente, faute de pouvoir approfondir la nuance d'origine entre les deux noms communs confirmand et confirmant.
Je me pose simplement cette question : existe-t-il d'autres substantifs qui présentent cette particularité de se terminer, selon leur sens, par and et ant ?
Sauf erreur de ma part, cette question, posée voilà maintenant plus de cinq ans, n'a toujours pas eu de réponse...
(1) ici article défini et non pronom. Confirmant : celui qui donne le sacrement de confirmation
(2) CNRTL du lat. chrét. confirmandus
Quel beau marronnier que l'orthographe confirmand !
Comme l'a rappelé Claude, elle doit son origine au latin chrétien. L'orthographe de confirmand (substantif qui désigne la personne recevant ce sacrement) n'étonne pas les bons paroissiens.
Je n'ai jamais fait de latin et encore moins de latin chrétien. Internet(2) m'apporte la confirmation de la raison de cette orthographe et je m'en contente, faute de pouvoir approfondir la nuance d'origine entre les deux noms communs confirmand et confirmant.
Je me pose simplement cette question : existe-t-il d'autres substantifs qui présentent cette particularité de se terminer, selon leur sens, par and et ant ?
Sauf erreur de ma part, cette question, posée voilà maintenant plus de cinq ans, n'a toujours pas eu de réponse...
(1) ici article défini et non pronom. Confirmant : celui qui donne le sacrement de confirmation
(2) CNRTL du lat. chrét. confirmandus
- Islwyn
- Messages : 1492
- Inscription : sam. 16 févr. 2013, 12:09
- Localisation : Royaume-Uni (décédé le 9 mars 2018)
Nous sommes en présence d'une forme dérivée du gérondif latin (-and) et d'une autre dérivée, elle, du participe présent (-ant). Comme on l'a déjà bien dit, la forme gérondive dénote celui (ou celle, supposant que s'il existe des garçons cherchant la confirmation, il doit également exister des jeunes filles : -ande) sur lequel la confirmation va être décernée ; le participe présent nominalisé indique celui qui la décerne.
Le gérondif latin, au pluriel du neutre, figure aussi en agenda (choses qui doivent être faites) et addendum / addenda (chose / choses à ajouter). Vous voyez donc que le gérondif substantivé indique toujours que telle action doit être exercée sur la personne ou la chose en question.
Le gérondif latin, au pluriel du neutre, figure aussi en agenda (choses qui doivent être faites) et addendum / addenda (chose / choses à ajouter). Vous voyez donc que le gérondif substantivé indique toujours que telle action doit être exercée sur la personne ou la chose en question.
Quantum mutatus ab illo
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Delenda est Carthago (Carthage doit être détruite, Carthage est à détruire), citation qu'on attribue à Caton l'Ancien, comporte ce fameux gérondif latin, à ne pas confondre avec ce que recouvre ce même mot quand il s'agit de grammaire française. Or il y a de quoi ! Le gérondif français comporte justement un participe présent ! (Dans la citation figure le verbe deleo, je détruis.)