Péris en mer
Péris en mer
Je note en Bretagne des inscriptions sur des stèles ou autres:" En souvenir des péris en mer"
Chacun comprend mais pour autant le participe passé "péri" employé comme substantif n'est pas répertorié dans les dictionnaires que j'ai consultés.
Est-ce une acception purement maritime si je puis dire?
Qui saurait le dire ? Merci.
Chacun comprend mais pour autant le participe passé "péri" employé comme substantif n'est pas répertorié dans les dictionnaires que j'ai consultés.
Est-ce une acception purement maritime si je puis dire?
Qui saurait le dire ? Merci.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il n'est pas certain que nous ayons là un participe en fonction de substantif. En effet, le Dictionnaire historique de la langue française nous apprend que le participe passé péri a été adjectivé, initialement au sens de perdu, damné. Puis cet emploi est sorti de l'usage, mais resté en langage maritime, d'abord pour parler d'un bateau naufragé. Il y a donc un usage spécialisé, avec un glissement de sens qui paraît naturel, pour désigner des personnes qui ont disparu en mer. Pour moi c'est donc bien un adjectif.
Dernière modification par Jacques le mer. 05 août 2009, 21:44, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Cet adjectif était donc, avec l'adjonction de l'article, en fonction de substantif, ce qui est fréquent.Perkele a écrit :Quand il y avait un orage, ma grand-mère allumait un cierge et récitait la prière des péris en mer...
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Oui Jacques j'avais bien regardé le "Dictionnaire historique de la langue française" mais j'en étais resté à adjectif.
Je n'avais pas fait attention réellement qu'un adjectif avec un article avait une fonction de substantif...
Il est marrant : un marrant, il est paumé : un paumé ... mais c'est du langage familier je ne trouve rien autrement!! Dites-moi voir.. Et je vais dire :"Bon sang mais c'est bien sûr!"
Merci de vos éclaircissements.
Je n'avais pas fait attention réellement qu'un adjectif avec un article avait une fonction de substantif...
Il est marrant : un marrant, il est paumé : un paumé ... mais c'est du langage familier je ne trouve rien autrement!! Dites-moi voir.. Et je vais dire :"Bon sang mais c'est bien sûr!"
Merci de vos éclaircissements.
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Il est plus rare de trouver, comme péri, l'emploi des participes passés d'abord adjectivés et ensuite substantivés, non ?Marco a écrit :Le bleu du ciel, les grands de ce monde, les morts, les vivants, les infirmes, les malades, les jeunes, les vieux, les forts, les faibles... Il y en a beaucoup…...
Je ne pense pas que cela soit rare, Claude. Voici les exemples qui me viennent à l’esprit (et il doit y en avoir quantité d’autres) :Claude a écrit :Il est plus rare de trouver, comme péri, l'emploi des participes passés d'abord adjectivés et ensuite substantivés, non ?
Une personne rescapée > un rescapé, une personne handicapée > un handicapé, une chose acquise > un acquis, la qualité d’une chose finie (soignée dans tous ses détails) > le fini, etc.
C’est à l’origine un participe passé, comme l’indique le TLF :
Part. passé de rescaper, forme wall. de réchapper*; la forme pic. corresp. est récapé, mais c’est la forme rescapé, utilisée par les mineurs et sauveteurs belges, qui a été retenue par les journalistes.
En fait, je crois que pratiquement tous les participes passés sont susceptibles d’être substantivés (même si l’usage ne les a pas tous consacrés).
Part. passé de rescaper, forme wall. de réchapper*; la forme pic. corresp. est récapé, mais c’est la forme rescapé, utilisée par les mineurs et sauveteurs belges, qui a été retenue par les journalistes.
En fait, je crois que pratiquement tous les participes passés sont susceptibles d’être substantivés (même si l’usage ne les a pas tous consacrés).