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Synonymes
C'est exact, et cela est valable aussi bien pour la poésie que pour la prose. Rimbaud nous en donne l'exemple ci-dessous :Marco a écrit :Je suis entièrement d’accord avec vous, Valiente. Cependant, je ne pense pas que les répétitions soient forcément à bannir, elles ont parfois un effet des plus prenants.
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
- Madame de Sévigné
- Messages : 687
- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes
Personnellement, je ne suis pas gênée par les répétitions, si elles ont leur raison d'être, et surtout si elles valorisent un texte qui se veut riche dans sa forme, mais qui cherche aussi à susciter une émotion.
Je ne suis pas poète ( poètesse?), mais sensible à la musique des mots, au balancement des rimes.
Quand je rencontre par exemple: "Evoquerons-nous ce que fut notre passé, notre passé encore, notre passé toujours?", j'accueille avec plaisir les libertés que donne la poésie.
Dans un texte qui se veut explicite, l'utilisation des répétitions est indispensable, car on cherche avant tout à se faire bien comprendre, à se bien faire comprendre, à se faire comprendre bien!
Je m'amuse, l'utilisation des mots est comme un jeu de construction. Solide?
Je ne suis pas poète ( poètesse?), mais sensible à la musique des mots, au balancement des rimes.
Quand je rencontre par exemple: "Evoquerons-nous ce que fut notre passé, notre passé encore, notre passé toujours?", j'accueille avec plaisir les libertés que donne la poésie.
Dans un texte qui se veut explicite, l'utilisation des répétitions est indispensable, car on cherche avant tout à se faire bien comprendre, à se bien faire comprendre, à se faire comprendre bien!
Je m'amuse, l'utilisation des mots est comme un jeu de construction. Solide?
- Madame de Sévigné
- Messages : 687
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- Localisation : Nantes
J'ai écrit le message précédent sans avoir lu "Le dormeur du val".
Mais il répond finalement à ce que je voulais exprimer: le fond étant déterminant, la forme importe moins.
J'ai toujours trouvé le rythme de ce poème saccadé, voire douloureux, mais n'exprime-t-il pas avant tout la crudité et la cruauté de ces "deux trous rouges au côté droit"?
Mais il répond finalement à ce que je voulais exprimer: le fond étant déterminant, la forme importe moins.
J'ai toujours trouvé le rythme de ce poème saccadé, voire douloureux, mais n'exprime-t-il pas avant tout la crudité et la cruauté de ces "deux trous rouges au côté droit"?
Nous sommes donc d’accord pour dire que les répétitions volontaires en littérature, lorsqu’on s’en sert habilement et sans exagération, créent un effet de style. Ce qu’il faut éviter, c’est d‘en faire inconsciemment.Madame de Sévigné a écrit :Personnellement, je ne suis pas gênée par les répétitions, si elles ont leur raison d'être [...]
En dehors du domaine littéraire, vous et moi partageons la remarque pertinente de JR.
- Madame de Sévigné
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- Localisation : Nantes
Il y répond de manière sournoise puisque c’est justement ici la démonstration d’un travail de la forme pour aider à intensifier le fond.Madame de Sévigné a écrit :J'ai écrit le message précédent sans avoir lu "Le dormeur du val".
Mais il répond finalement à ce que je voulais exprimer: le fond étant déterminant, la forme importe moins.