Mots féminins applicables à un homme
- Perkele
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Mots féminins applicables à un homme
Nous avons à plusieurs reprises parlé du courant actuel d'une féminisation outrancière prenant pour prétexte l'égalité homme/femme.
Nous avons chacun dit ce que nous en pensions, dit ce que nous tolérions et ce qui nous était insupportable, essentiellement ce qui se heurtait aux règles plus élémentaires de grammaire comme les mots en EUR qui font leur féminin en EUSE et les mots en TEUR qui font leur féminin en TRICE.
Certains d'entre-nous ont signalé des aberrations (sage femme = qui sait sur les femmes ; sage homme = qui sait sur les hommes, des impossibilités (marin/marine ; médecin/médecine).
Au cours de ces discussions, nous avions été plusieurs à apporter l'argument que certains mots qualifiaient des hommes sans que cela ne les choque.
J'aimerais que, dans ce fil nous tentions d'établir la liste de ces mots.
Nous avons cité les insultes : canaille, racaille, fripouille, arsouille, crapule, raclure, vermine, peau...
Les hommages : vedette, star (étoile), célébrité, personnalité, sommité, tête, tronche...
Les fonctions et assimilés : estafette, vigie, ordonnance, sentinelle, muse, égérie
Les indéterminés : personne, victime, âme, créature, proie, dépouille
Nous avons chacun dit ce que nous en pensions, dit ce que nous tolérions et ce qui nous était insupportable, essentiellement ce qui se heurtait aux règles plus élémentaires de grammaire comme les mots en EUR qui font leur féminin en EUSE et les mots en TEUR qui font leur féminin en TRICE.
Certains d'entre-nous ont signalé des aberrations (sage femme = qui sait sur les femmes ; sage homme = qui sait sur les hommes, des impossibilités (marin/marine ; médecin/médecine).
Au cours de ces discussions, nous avions été plusieurs à apporter l'argument que certains mots qualifiaient des hommes sans que cela ne les choque.
J'aimerais que, dans ce fil nous tentions d'établir la liste de ces mots.
Nous avons cité les insultes : canaille, racaille, fripouille, arsouille, crapule, raclure, vermine, peau...
Les hommages : vedette, star (étoile), célébrité, personnalité, sommité, tête, tronche...
Les fonctions et assimilés : estafette, vigie, ordonnance, sentinelle, muse, égérie
Les indéterminés : personne, victime, âme, créature, proie, dépouille
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques-André-Albert
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- Jacques
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Arsouille s'applique uniquement à un homme, mais on peut le mettre au masculin selon Robert. Peau de vache désigne aussi une femme ; voyez la chanson de Brassens : Une jolie fleur dans une peau de vache. Je crois que nous devrions les retirer de la liste, qu'en pensez-vous ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
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Vous me faites penser qu'une femme a toujours été un alto sans s'en trouver gênée.Jacques-André-Albert a écrit :En chant, on parle d'une basse, qui est forcément un homme, alors qu'une femme à la voix grave peut chanter une partie de ténor.
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- Jacques-André-Albert
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C'est vrai, mais on entend couramment parler, dans les chorales, d'une alto, tandis que basse est toujours au féminin ; c'est sans doute parce que l'adjectif basse est obligatoirement senti comme féminin, l'adjectif italien alto, pourtant masculin, n'est pas ressenti comme tel en français.Perkele a écrit :Vous me faites penser qu'une femme a toujours été un alto sans s'en trouver gênée.
Cette féminisation courante d'alto est peut-être aussi due à la concurrence du masculin alto, instrument de la famille du violon.
- Madame de Sévigné
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- Perkele
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Certes Jacques, mais "peau" ne se mettra pas au masculin pour désigner un homme qui sera aussi "une peau de vache".Jacques a écrit :Arsouille s'applique uniquement à un homme, mais on peut le mettre au masculin selon Robert. Peau de vache désigne aussi une femme ; voyez la chanson de Brassens : Une jolie fleur dans une peau de vache. Je crois que nous devrions les retirer de la liste, qu'en pensez-vous ?
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- Jacques
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C'est bien ce que j'ai voulu dire, nous cherchons des mots féminins qui s'appliquent uniquement à des hommes, alors que peau de vache se dit des hommes et des femmes. Canaille, grosse légume, huile sont des mots féminins ne pouvant qualifier que des hommes, de même que vigie ou estafette. À moins que je n'aie mal interprété la question de départ, ce qui n'est pas impossible.
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- Perkele
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Oui, j'avais voulu me placer dans le cas inverse de ce qui semble poser problème grammaticalement lorsqu'il s'agit d'une femme :
Mme Dupont, adjudant-chef
M. Dupont victime de cet accident
et n'en pose pas lorsqu'il s'agit d'un homme.
Il n'était pas question de lister les mots féminins s'appliquant uniquement à un homme.
Mme Dupont, adjudant-chef
M. Dupont victime de cet accident
et n'en pose pas lorsqu'il s'agit d'un homme.
Il n'était pas question de lister les mots féminins s'appliquant uniquement à un homme.
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- Jacques
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Mea culpa. En fait c'est vrai, il existe un point de vue partial qui mène à des féminisations absurdes, contre nature, parce qu'un jour, quelqu'un que je ne citerai pas a eu la malencontreuse idée de vouloir féminiser des noms de fonctions dont certains ne sont pas grammaticalement féminisables. Ce n'est pas avec les mots qu'on accorde aux femmes la place à laquelle elles on droit dans la société. Je trouve qu'il y a là une démagogie, car en effet, personne ne s'est jamais offusqué de constater que des mots féminins soient appliqués à des hommes, et ma sensibilité ne s'en est jamais alarmée. Mon orgueil n'est pas atteint de savoir que j'ai parfois été une victime, et que je suis une personne. Et je crois que tous les hommes s'en fichent.
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Ne trouvez-vous pas que l'emploi d'un nom féminin pour un homme associé à un nom masculin pour une femme crée un effet, disons, "troublant" ? Sartre, dans "Plaidoyer pour les intellectuels" (me semble-t-il) rappelle cette phrase de Jean Genet : "les brûlantes amours de la sentinelle et du mannequin"...
- Jacques
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Je ne suis nullement troublé par l'emploi d'un nom féminin pour un homme ou le contraire. L'Académie française a bien insisté sur la distinction entre le genre de la fonction et celui de la personne. Le genre de la fonction est neutre, mais comme le neutre n'existe pas en français, on choisit l'un ou l'autre genre selon l'usage qui s'est créé.
Si le genre de la fonction est fixé par un long usage, il n'y a aucunre raison de vouloir le féminiser ou masculiniser quand cela est grammaticalement impossible ou peut se révéler choquant. J'accepte sans hésitation qu'on dise une amatrice pour une femme, ou une avocate, une pharmacienne (termes non reconnus officiellement dans l'exercice de leur fonction), mais sapeuse pompière, parmi d'autres propositions, me paraît être une ineptie. Et a fortiori une professeure, qui viole la grammaire.
Si le genre de la fonction est fixé par un long usage, il n'y a aucunre raison de vouloir le féminiser ou masculiniser quand cela est grammaticalement impossible ou peut se révéler choquant. J'accepte sans hésitation qu'on dise une amatrice pour une femme, ou une avocate, une pharmacienne (termes non reconnus officiellement dans l'exercice de leur fonction), mais sapeuse pompière, parmi d'autres propositions, me paraît être une ineptie. Et a fortiori une professeure, qui viole la grammaire.
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