Pronom personnel [Impératif]

[Arthur]

Bonsoir,


Je désirerais avoir vos avis et réponses à plusieurs de mes questions qui me trottent dans la tête au sujet des pronoms personnels à l'impératif.

Tout d'abord, j'hésite entre plusieurs tournures. Laquelle est selon vous la plus correcte, la plus propre (je pencherais pour la seconde) :

- Donne-moi le ou Donne-le-moi ?

Ensuite, j'aimerais connaître le cas du pronom complément « en ».

- Là aussi, la tournure : Donne-moi en ou Donne-en-moi ?
J'en profite également pour vous demander une indication concernant
la prononciation : est-ce une erreur que de
rajouter un son « z » afin d'arriver à quelque chose de plus
prononçable tel Donne-moi-z-en ou Donne-z-en-moi ?

- Dans ce cas, est-il possible d'élider afin de conserver la première
tournure Donne-m'en ; ou bien est-ce jugé trop familier, populaire
et non toléré à l'écrit ? Enfin, y a-t-il une alternative quant à la deuxième tournure ?


Je vous remercie d'avance !

[Marco]

Je crois que les seules formes académiques sont Donne-le-moi et donne-m’en. Les autres tournures me paraissent populaires. Mais attendons d’autres avis.

[Jacques]

Je confirme : ces tournures sont celles que j'ai connues dans le milieu où j'ai grandi, et je rappelle pour ceux qui l'ignorent que j'ai été élevé dans un quartier très populaire de la capitale française, où l'on parlait une langue fort peu académique. Nous dirons tout bonnement que c'est le langage de Gavroche. À éviter avec le plus grand soin.

[Perkele]

Je crois que les seules formes académiques sont Donne-le-moi et donne-m’en. Les autres tournures me paraissent populaires. Mais attendons d’autres avis.

Avec toute l'autorité qui ne m'a pas été conférée, je souscris.

[Claude]

Peut-on dire que donne-m'en est une forme contractée de donnes-en à moi ?

[Marco]

Oui, je pense que l’on peut considérer que c’est une forme contractée. Et, comme l’ordre des pronoms prévoit que ‘y’ et ‘en’ se placent après tous les autres pronoms, ‘moi’ doit forcément venir avant.

[Jacques]

Claude, dans donne-m'en, me est le pronom je décliné au datif, cas du COI, et il est élidé selon le procédé habituel. Littéralement : donne de cela à moi. Il y a donc bien une sorte de contraction.

[Arthur]

Je confirme : ces tournures sont celles que j'ai connues dans le milieu où j'ai grandi, et je rappelle pour ceux qui l'ignorent que j'ai été élevé dans un quartier très populaire de la capitale française, où l'on parlait une langue fort peu académique. Nous dirons tout bonnement que c'est le langage de Gavroche. À éviter avec le plus grand soin.

Etant lyonnais j'ai eu depuis l'enfance, au contact de certaines personnes de ma famille, la facheuse habitude de remplacer le pronom « le » par « y »... ainsi tout devient « fait-z-y » ; « donne-z-y » ; « prend-z-y » etc. au risque d'écorcher l'oreille de certain. D'où mes erreurs et hésitation sur le sujet.
Je ne renie cependant pas cet héritage régional et culturel qui me fait à présent bien sourire, mais je fais attention à ne plus l'employer... quand bien même, il arrive parfois que cela m'échappe...

[Claude]

Marco et Jacques, je vous remercie de cette confirmation et de vos précisions. On peut même dire que Donne de cela à moi est la forme la plus dé-contractée.

ainsi tout devient « fait-z-y » ; « donne-z-y » ; « prend-z-y »

Je confirme car j'ai vécu 26 ans à Bourg-en-Bresse, grande banlieue de Lyon.

[Perkele]

Là où les poulets ont des pattes bleues ?

[Claude]

De quels poulets voulez-vous parler ?

[Perkele]

De ceux de Bresse....

[Claude]

Ce qui ne me dit toujours pas desquels il s'agit.

[Perkele]

De ceux qui ont les pattes bleues... :D

[Claude]

Il fallait le dire tout de suite.