Direction

[Manni-Gédéon]

Je ne sais pas si ce sujet a déjà été évoqué car l'expression n'est pas nouvelle.

Direction le laboratoire.
Direction la Suisse.

C'est du fançais télévisé et ça me hérisse.

[JR]

Que de vieux souvenirs :

Rwaou !
Direction : le réfectoire.
En avant . . . arche ! Hop, té, hop, té, hop, té !
Au temps !
Hop, té, hop, té, hop, té !
ekssion, halt !
PO !

et nous ètions assez bêtes pour nous croire malheureux, alors que nous ètions seulement jeunes.

[Perkele]

ET à cette époque les fille se croyaient méprisées pour y échapper.

[Jacques]

Que de vieux souvenirs :

Hop, té, hop, té, hop, té !
ekssion, halt !

Je n'ai pas connu la vie de caserne, mais à l'école, en cours de culture physique, on nous faisait marcher au pas avec tous ces commandemants militaires. Et nous avions un instit qui disait an, dé, an, dé (peut-être un ancien adjudant).

[JR]

Je n'ai pas connu la vie de caserne, mais à l'école, en cours de culture physique, on nous faisait marcher au pas avec tous ces commandemants militaires. Et nous avions un instit qui disait an, dé, an, dé (peut-être un ancien adjudant).

J'ai dû faire un choix : il y a des variantes, en fonction de l'individu qui dirige la manoeuvre.

[Jacques]

D'accord. Celui-là avait un drôle d'accent, il était donc originaire de province, et roulait les R (berrichon ou auvergnat peut-être), cela joue probablement aussi.
Pour revenir au sujet, le genre télégraphique en forme d'interjection : Direction la Suisse ! Direction le laboratoire ! ne me gêne pas et je ne le trouve pas choquant. Je l'assimile à d'autres formes de locutions interjectives comme ça suffit ! bas les pattes ! assez parlé ! finissons-en ! qui ne sont pas des interjections par nature, mais en revêtent occasionnellement la forme. Le tout est encore une question de dosage ; ce qui est irritant, c'est le manque de mesure de la gent journalistique, qui ne connaît pas la limite et verse dans les excès, les abus de ces formes de langage, et là oui, je trouve que c'est très agaçant.

[JR]

Pour être clair et honnète, la plupart des différents gradés prenaient un malin plaisir à se caricaturer les uns les autres; c'était aussi un jeu !
En temps de paix (je n'ai connu que ça), la vie militaire comporte de nombreux aspects ludiques . . . pour qui le comprend.

[Jacques]

Je découvre des choses que je ne connaissais pas. Il n'est jamais trop tard pour s'instruire.

[abgech]

Ne critiquons pas les fortes traditions militaires. Elles peuvent parfois offrir des moments de douce jubilation. J'en veux pour preuve cette anecdote que j'ai vécue :

Un officier devant sa troupe :
- Les hommes qui ont leur livret de service* à ma gauche.
Puis quelques secondes d'intenses réflexions et il reprend :
- Les autres, aussi.
- Rrrrrrassemblement !


* Un document administratif de l'armée suisse.

[Claude]

...Rwaou !
Direction : le réfectoire.
En avant . . . arche ! Hop, té, hop, té, hop, té !
Au temps !
Hop, té, hop, té, hop, té !
ekssion, halt !
PO !...

Nous devions être dans la même section.

[Jacques]

Mais j'attends toujours de savoir ce qu'est une section et ce qu'est un peloton. Je ne connais rien au jargon militaire.

[Perkele]

Jacques, un peloton est une petite pelote de fil de laine de coton ou d'autre matière et une section est une coupure de ce fil, voilà.

[JR]

Un peloton est un groupe de coureurs cyclistes qui se promènent sur les routes de nos vertes campagnes en laissant quelques uns de leurs collègues s'exhiber en les précédant, avec leurs beaux maillots portant diverses inscriptions publicitaires : on les appelle "échappés". Habituellement, tout le monde se regroupe quelques hectomètres avant l'arrivée, qui est alors massive.
Certaines courses particulières, dites "contre la montre" par antinomie sont organisées de façon à ce que chaque coureur puisse se montrer individuellement; il n'y a pas alors pas de peloton.

[Claude]

Pauvre Jacques, j'ai fortement l'impression que certaine et certain se moquent de vous ; votre ignorance reste intacte.

[Perkele]

Et dans ces pelotons de courses cyclistes, il y a toujours un participant qui pèse un peu plus lourd que les autres ; on l'appelle "le gros du peloton".