Mauvaise langue
- Madame de Sévigné
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En tout état de cause, l'Etat a quelquefois bon dos, quand c'est la raison d'état. (majuscule?)
Une pensée pour vous Perkele, surtout au moment du déjeuner, puisque j'étais en formation aujourd'hui.
Nous n'avons eu aucun problème, n'avons pas abordé certaines questions, ni trouvé des solutions.
En revanche, il nous a fallu solutionner des problématiques qui généraient un questionnement.
J'ai retenu que, en cas de faute professionnelle, attention, le juge est un obsédé textuel !
Une pensée pour vous Perkele, surtout au moment du déjeuner, puisque j'étais en formation aujourd'hui.
Nous n'avons eu aucun problème, n'avons pas abordé certaines questions, ni trouvé des solutions.
En revanche, il nous a fallu solutionner des problématiques qui généraient un questionnement.
J'ai retenu que, en cas de faute professionnelle, attention, le juge est un obsédé textuel !
- Manni-Gédéon
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- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
En Suisse, quand j'entends : "Je vais lui aider" ou "Je sers cette tasse", je considère cela comme du français fédéral. Le français fédéral est un français parlé par certains de mes compatriotes, truffé de barbarismes (en général des germanismes).Dame Vérone a écrit :de mon côté je me hérisse lorsque l'on me raconte « Je vais lui aider» : on aide quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Si on entend aussi cette expression dans votre région, elle vient probablement d'Alsace.
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Lorsque le mot désigne cette entité que j'ai évoquée plus haut, cette autorité territoriale, ou lorsqu'il se rapporte, comme aux USA, à un territoire partiellement ou totalement autonome, il prend toujours la majuscule.Madame de Sévigné a écrit :En tout état de cause, l'Etat a quelquefois bon dos, quand c'est la raison d'état. (majuscule?)
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
- Messages : 12916
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Je suis souvent horrifiée par le vocabulaire de mes confrères qui sont eux aussi de grands propagateurs de mochetés. Je vous prie d'excuser la profession tout entière.Madame de Sévigné a écrit :En tout état de cause, l'Etat a quelquefois bon dos, quand c'est la raison d'état. (majuscule?)
Une pensée pour vous Perkele, surtout au moment du déjeuner, puisque j'étais en formation aujourd'hui.
Nous n'avons eu aucun problème, n'avons pas abordé certaines questions, ni trouvé des solutions.
En revanche, il nous a fallu solutionner des problématiques qui généraient un questionnement.
J'ai retenu que, en cas de faute professionnelle, attention, le juge est un obsédé textuel !
![[embarrassé] :oops:](./images/smilies/icon_redface.gif)
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Alors, il faut avoir une vaste capacité d'indulgence. Malheureusement, je suis arrivé à saturation après avoir constaté la manière dont un bon nombre d'enseignants traitent la langue. Ce n'était pas ainsi quand j'étais sur les bancs. Même le prof de dessin, de math ou de comptabilité nous reprenait au moindre écart.Perkele a écrit :
Je suis souvent horrifiée par le vocabulaire de mes confrères qui sont eux aussi de grands propagateurs de mochetés. Je vous prie d'excuser la profession tout entière.
De nos jours, certains profs de français participent à la curée. J'en ai eu la preuve.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
- Messages : 12916
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Je vous demande de l'indulgence pour l'obsédé textuel qui est peut-être un moyen mnémotechnique.
Lorsque j'enseigne "ma méthode d'exploitation de dossier en vue de la rédaction d'une note de synthèse administrative" (et non pas "la méthodologie
de synthèse" comme l'annonce le centre de formation qui m'accueille) j'ai pour habitude de dire à mes stagiaires "qu'il faut bien dix minutes de préliminaires avant d'ouvrir la chemise" pour les inciter à analyser le sujet, puis les intitulés des textes en rapport avec le sujet, avant de se lancer dans l'examen des textes.
Ce qu'il ne font pas, bien entendu lors du premier exercice pratique, se lançant dans le feuilletage aléatoire du dossier qui leur fait perdre un bon quart d'heure et les effraye car, ne sachant pas où ils doivent aller, la quantité de lecture leur semble insurmontable. Mais au bout de plusieurs exercices d'application au cours desquels je suis rapidement intervenue en lançant simplement le mot : "préliminaires !" ils deviennent moins brouillons, moins stressés, plus efficaces.
Certaines de ces personnes ne se préparent pas à cet exercice pour la première fois car elles ont échoué a plusieurs reprises au concours qui inclut cette épreuve de français et elles me cassent les pieds, voulant à tout prix savoir comment on trouve rapidement la "problématique", chose qu'elles ont retenu être la plus importante.
Or, je n'ai toujours pas compris ce que c'était.
Pour moi, lorsqu'on a entre les mains un dossier de documents divers et une question, il s'agit de répondre à la question de manière logique, ordonnée (et uniquement à la question) à l'aide des documents qui sont dans le dossier. Pourquoi chercher des mots derrière lesquels tout le monde ne met pas la même chose -voire rien ?
Ah ! ça fait du bien ! :D
Lorsque j'enseigne "ma méthode d'exploitation de dossier en vue de la rédaction d'une note de synthèse administrative" (et non pas "la méthodologie
![[sadique] :twisted:](./images/smilies/icon_twisted.gif)
Ce qu'il ne font pas, bien entendu lors du premier exercice pratique, se lançant dans le feuilletage aléatoire du dossier qui leur fait perdre un bon quart d'heure et les effraye car, ne sachant pas où ils doivent aller, la quantité de lecture leur semble insurmontable. Mais au bout de plusieurs exercices d'application au cours desquels je suis rapidement intervenue en lançant simplement le mot : "préliminaires !" ils deviennent moins brouillons, moins stressés, plus efficaces.
Certaines de ces personnes ne se préparent pas à cet exercice pour la première fois car elles ont échoué a plusieurs reprises au concours qui inclut cette épreuve de français et elles me cassent les pieds, voulant à tout prix savoir comment on trouve rapidement la "problématique", chose qu'elles ont retenu être la plus importante.
Or, je n'ai toujours pas compris ce que c'était.
Pour moi, lorsqu'on a entre les mains un dossier de documents divers et une question, il s'agit de répondre à la question de manière logique, ordonnée (et uniquement à la question) à l'aide des documents qui sont dans le dossier. Pourquoi chercher des mots derrière lesquels tout le monde ne met pas la même chose -voire rien ?
Ah ! ça fait du bien ! :D
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je comprends, ce doit être fort agaçant. D'une part ils veulent brûler les étapes, d'autre part ils ont recours à l'hermétique langage appelé « hexagonal », pour exprimer une notion floue, qu'ils ne seraient même pas capables de définir de façon claire.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
- Messages : 12916
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
C'est-à-dire qu'on leur en a rebattu les oreilles en disant que c'était important et qu'ils n'ont jamais osé dire qu'ils ne comprenaient pas ce que c'était.
Je me souviens d'enseignants qui ne s'inquiétaient pas de savoir si nous connaissions les bases des notions dont ils nous parlaient, notamment un prof d'histoire qui nous parlait d'inflation sans jamais nous avoir expliqué de quoi il s'agissait.
Je me souviens d'enseignants qui ne s'inquiétaient pas de savoir si nous connaissions les bases des notions dont ils nous parlaient, notamment un prof d'histoire qui nous parlait d'inflation sans jamais nous avoir expliqué de quoi il s'agissait.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Nous avons eu aussi un prof d'histoire qui nous parlait de la droite et de la gauche dans les tribulations de l'histoire de France, et nous nous demandions tous ce que cela voulait dire, nous n'en avions jamais entendu parler.Perkele a écrit :C'est-à-dire qu'on leur en a rebattu les oreilles en disant que c'était important et qu'ils n'ont jamais osé dire qu'ils ne comprenaient pas ce que c'était.
Je me souviens d'enseignants qui ne s'inquiétaient pas de savoir si nous connaissions les bases des notions dont ils nous parlaient, notamment un prof d'histoire qui nous parlait d'inflation sans jamais nous avoir expliqué de quoi il s'agissait.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Madame de Sévigné
- Messages : 687
- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes
Perkele, je reviens sur le juge obsédé textuel, qui était une critique positive. Le jeu de mot, volontaire, n'est pas de moi, mais je le trouve excellent et particulièrememnt éloquent. Et c'est vrai qu'on ne risque pas de l'oublier.
Dans le contexte de ma formation, cela veut dire que lors d'une faute professionnelle, le juge recherchera tout ce qui n'est pas respect pur des lois, en l'occurrence quelque chose qui n'a rien à voir avec la faute en question, par exemple, l'inscription à l'ordre des infirmières.
Voilà qui donne à réfléchir.
Dans le contexte de ma formation, cela veut dire que lors d'une faute professionnelle, le juge recherchera tout ce qui n'est pas respect pur des lois, en l'occurrence quelque chose qui n'a rien à voir avec la faute en question, par exemple, l'inscription à l'ordre des infirmières.
Voilà qui donne à réfléchir.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
« Je vais lui aider » est une forme usitée ici, en Anjou, où la situation géographique rend l'origine germanique de cette tournure peu probable (On dit en effet, en allemand, jemandem helfen, aider à quelqu'un).manni-gedeon a écrit :En Suisse, quand j'entends : "Je vais lui aider" ou "Je sers cette tasse", je considère cela comme du français fédéral. Le français fédéral est un français parlé par certains de mes compatriotes, truffé de barbarismes (en général des germanismes).
Si on entend aussi cette expression dans votre région, elle vient probablement d'Alsace.
Il faut noter que le verbe latin adjutare, à l'origine de notre verbe aider, se construisait soit avec l'accusatif, équivalent de notre complément d'objet direct, avec le sens d'aider, et avec le datif (complément d'objet indirect), avec le sens de donner son assistance à quelqu'un.
Littré, si prompt à dénoncer les incorrections populaires, admet les deux constructions comme synonymes :
Émile Littré, dans son célèbre dictionnaire, a écrit :AIDER à QUELQU'UN, AIDER QUELQU'UN. Les grammairiens ont essayé d'établir une distinction entre ces deux emplois, disant que aider à quelqu'un, c'est partager personnellement le travail, la peine de quelqu'un, tandis que aider quelqu'un est plus général et se dit de toutes les espèces d'aide. Mais, quand on examine la locution, Dieu aide aux fous et aux enfants, et la phrase de Bossuet. On doit s'aider les uns aux autres, il est clair que nulle différence n'est sensible. Et en effet, tout ce qu'il y a de différent, c'est que, dans l'un des cas, aider est verbe neutre, et dans l'autre, verbe actif.
- Dame Vérone
- Messages : 566
- Inscription : mer. 24 mars 2010, 17:03
- Localisation : au bord de la Seille
Vous avez raison, c'est en Moselle (Lorraine annexée) que j'entends parler ainsi; votre réponse m'explique l'origine vraisemblable de cette tournure de phrase et je vous en remercie car j'ai très peu de connaissances en culture germanique.manni-gedeon a écrit :En Suisse, quand j'entends : "Je vais lui aider" ou "Je sers cette tasse", je considère cela comme du français fédéral. Le français fédéral est un français parlé par certains de mes compatriotes, truffé de barbarismes (en général des germanismes).Dame Vérone a écrit :de mon côté je me hérisse lorsque l'on me raconte « Je vais lui aider» : on aide quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Si on entend aussi cette expression dans votre région, elle vient probablement d'Alsace.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Même si elle n'avait pas été annexée entre 1870 et 1918, la Moselle parlerait un dialecte germanique, qui suffit à expliquer l'utilisation d'idiotismes, sans avoir à faire intervenir l'influence de l'occupation allemande.Dame Vérone a écrit :Vous avez raison, c'est en Moselle (Lorraine annexée) que j'entends parler ainsi; votre réponse m'explique l'origine vraisemblable de cette tournure de phrase et je vous en remercie car j'ai très peu de connaissances en culture germanique.
- Madame de Sévigné
- Messages : 687
- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes
Lu hier soir sur internet, juste avant de me déconnecter :
Intriguée, je poursuis :
J'en déduis que la méduse est morte et que la fillette est vivante; ouf !" Une fillette survit à une méduse mortelle ! "
Intriguée, je poursuis :
La fillette est toujours vivante, je m'en réjouis, la méduse s'est comportée comme un champignon vénéneux... la fillette aurait-elle ingéré la méduse ou seulement le poison ?"Une fillette de 10 ans survit au poison mortel d'une méduse vénéneuse."
Pigé, enfin ! Je poursuis :"Cette méduse est l'animal le plus venimeux des mers.
Une Australienne de 10 ans survit miraculeusement à une piqûre de la méduse la plus venimeuse au monde."
Douleurs fatales : j'imagine qu'il y a des douleurs qui, commes des blessures ou des lésions diverses, peuvent entrainer la mort !"Une seule piqûre de cette créature provoque d'atroces douleurs fatales : la mort par noyade ou arrêt cardiaque survient en trois à quatre minutes."
Me voilà soulagée : le cas clinique, en l'occurrence, la fillette australienne, est vivant, malgré l'importance de la piqûre de la méduse, dont le venin aurait pu entraîner la mort.Les plus grands professeurs du pays en sont les premiers étonnés : "Aucun cas clinique n'a survécu à une piqûre d'une telle ampleur ! "