Mauvaise langue

[Jacques]

C'est l'évènement que vous citez qui m'a inspiré dans mon exemple.
Vous avez raison, la balle n'est qu'une partie de la cartouche, ce qui justifie une fois de plus que j'ai toujours eu horreur des armes à feu.

Il n'y a que très peu de temps que je connais cette différence : mon fils, qui porte une arme à feu par nécessité professionnelle, m'a repris récemment parce que je parlais des balles qu'on met dans un revolver ou un pistolet. Si j'ai bien compris, la balle est le projectile, et l'ensemble balle + douille est une cartouche. J'avais toujours cru que le mot cartouche s'appliquait uniquement à ce qu'on met dans un fusil de chasse.

[JR]

Une cartouche à blanc est une cartouche sans balle (ne pas confondre avec une cartouche à cent balles ), et la balle à blanc un non-sens communément utilisé.

[Jacques]

Mais c'est vrai ! Balle à blanc, à la lumière de mon savoir tout frais, est une ineptie.
Une chose qui m'agace, c'est de voir que dans les films et les feuilletons de télévision, on ne fait pas la différence entre pistolet et revolver, et qu'une même arme est affublée tantôt d'un mot tantôt de l'autre. On entend même parler de « revolver à barillet » qui est le comble du pléonasme.

[Claude]

La cartouche à blanc n'a finalement qu'un rôle sonore : PAN !
Lors de mon service militaire je n'ai jamais pu me prendre au sérieux pendant l'apprentissage du combat ; à l'insu du gradé, derrière un bosquet, je me débarrassais volontiers de mes cartouches à blanc au profit d'un camarade qui avait l'âme d'un militaire (il en faut, je ne critique pas).
PS : on est prié d'excuser ma digression, sinon j'emploierai des cartouches réelles.

[JR]

La cartouche à blanc n'a finalement qu'un rôle sonore : PAN !

Ne croyez pas ça !
Lors de mon service militaire, un de mes camarades a été (légèrement) blessé par un tir à blanc.
Explication : au cours d'un exercice de combat, nous ètions embusqués dans des fourrès. Au passage de "l'ennemi", mon voisin a tiré à ras du sol, et le souffle a projeté un caillou au visage de l'embusqué suivant, qui a eu la lèvre (un peu) fendue.

à l'insu du gradé, derrière un bosquet, je me débarrassais volontiers de mes cartouches à blanc au profit d'un camarade

Le nettoyage du canon de l'arme devait s'en trouver grandement facilité !

[Claude]

...Le nettoyage du canon de l'arme devait s'en trouver grandement facilité !

Bon sang, mais c'est bien sûr, je l'avais oublié ; j'étais un petit malin.

[Perkele]

Et combien de temps mettait le fut de l'arme à se refroidir ?

[Claude]

Un certain temps !

[JR]

Effectivement, l'erreur qui entraîne une faute doit s'appliquer dans beaucoup de domaines comme celui des armes à feu ; celui qui approvisionne son chargeur de balles réelles croyant qu'elles sont à blanc et qui tue le petit camarade.

Ou le public venu assister à la démonstration, comme à Perpignan (si je ne me trompe) il n'y a pas si longtemps.

Et justement, je me suis trompé : ma fille m'ayant signalé que les faits ne se sont pas produits à Perpignan, mais à Carcassonne, je me fais un devoir de rectifier.

http://www.lepoint.fr/actualites-societ ... 0/0/256779

[Madame de Sévigné]

Encore un mot que je n'employais pas bien.
Derechef : j'ai longtemps cru que cela voulait dire, de ce pas, tout de suite.
Cela veut bien dire de nouveau, n'est-ce pas ?
Quelle en est l'étymologie ?

[Claude]

Vous n'êtes pas la seule, j'en connais un autre mais le TLF dit ceci : « Il semble que le mot ait souvent la signification de immédiatement dans le vocabulaire passif contemporain ».

[Perkele]

de + re + chef

de + encore + début

[Claude]

Pour chef le TLF semble dire le bout, la fin !

[Perkele]

Tout dépend de quel côté on se place. Notre regretté Raymond avait aussi écrit un texte sur les "bouts"

La tête d'une file, est-ce la fin ? Non, mais c'est bien l'une de ses extrémités comme l'est notre propre tête.

[Jacques]

Pour chef le TLF semble dire le bout, la fin !

Vient du latin caput, à l'origine tête. Extensions : extrémité, fin, mais aussi élément principal. C'est ce dernier sens qui est retenu dans le mot derechef qui a valeur emphatique.