jeu de mot filé
Après une matinée passée à marcher hautbois, je reposais mon cor la dans le silence de mon do mi si la do ré, quand soudain j'entendis tambouriner à une cadence infernale à l'entrée. C'était Chantal, la voisine, qui me confiait ses enfants le temps d'une pause. Je lui dis d'y aller piano, qu'il eût été aussi simple qu'elle sonate à la portée restât calme.
Dès l'ouverture de celle-ci, les enfants se ruèrent à l'intérieur, sautant et courante à un rythme du diable, se faisant des croche-pieds et parlant largo des banlieues sans aucune mesure. Moi, deux enfants chahutant de concerto ou tard ça me tape sur le système. Je leur dis donc de mettre un bémol, les enfermai presto dans une pièce, au risque de passer pour une harpie (ça va faire jazzer mais tant pis), et poussai un soupir de soulagement.
Le calme revenu me trompettemporairement : lorsque je revins dans la pièce, la moquette blanche était devenue noire, jonchée d'objets en tous genres (trombones, tuba essai, etc.) qu'ils avaient envoyés valser de tous côtés, ces en do majeur ! En outre, je m'aperçus, en voyant la fenêtre ouverte, qu'ils avaient fait une fugue !
Saisissant timbalai d'un mouvement lent, j'entrepris de nettoyer le sol, tout en me félicitant de ne pas leur avoir laissé legato que Chantal m'avait donnés pour eux, et en regrettant par contre de ne pas avoir un do mi si la sol fa si la si ré.
Dès l'ouverture de celle-ci, les enfants se ruèrent à l'intérieur, sautant et courante à un rythme du diable, se faisant des croche-pieds et parlant largo des banlieues sans aucune mesure. Moi, deux enfants chahutant de concerto ou tard ça me tape sur le système. Je leur dis donc de mettre un bémol, les enfermai presto dans une pièce, au risque de passer pour une harpie (ça va faire jazzer mais tant pis), et poussai un soupir de soulagement.
Le calme revenu me trompettemporairement : lorsque je revins dans la pièce, la moquette blanche était devenue noire, jonchée d'objets en tous genres (trombones, tuba essai, etc.) qu'ils avaient envoyés valser de tous côtés, ces en do majeur ! En outre, je m'aperçus, en voyant la fenêtre ouverte, qu'ils avaient fait une fugue !
Saisissant timbalai d'un mouvement lent, j'entrepris de nettoyer le sol, tout en me félicitant de ne pas leur avoir laissé legato que Chantal m'avait donnés pour eux, et en regrettant par contre de ne pas avoir un do mi si la sol fa si la si ré.
- Jacques-André-Albert
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Moi, ce n'est polka : en présence d'une telle sarabande, pour ne pas être tenté d'employer le canon (ce qui m' expédierait au violon), je passe la portée mets la clé sous le paillasson ; je quitte note maison, je file à l'anglaise, j'accelerandominant mes scrupules (je suis menuet rapide), et sans tombécarre le sol est dur, surtout pour le do.
Enfin, je dirai : à basse tintamarre, alto vacarme !
Enfin, je dirai : à basse tintamarre, alto vacarme !
- Dame Vérone
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- Jacques-André-Albert
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- Manni-Gédéon
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- Jacques-André-Albert
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Je ne connaissais pas cet emploi du verbe approprier :
Adapter à un usage déterminé.
1. Vx. [Suivi d'un compl. d'obj. dir. désignant une maison, un intérieur, une chambre ...] Aménager convenablement :
1. On a dressé le lit de Valérie, et, pendant qu'on arrangeait son appartement, nous sommes tous passés dans une jolie salle qu'on venait de peindre et d'approprier avec assez d'élégance.
Mme de Krüdener, Valérie, 1803, p. 28.
− En partic. Rendre, tenir propre :
2. Genestas était plein d'admiration pour la propreté qui régnait dans l'intérieur de cette maison presque ruinée. En voyant l'étonnement de l'officier, Benassis lui dit : − il n'y a que Mme Vigneau pour savoir approprier ainsi un ménage! Je voudrais que plusieurs gens du bourg vinssent prendre des leçons ici.
Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, p. 111.
- Perkele
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Je l'ai entendue en Lorraine aussi.
Et plus souvent, même, rapproprier.
Et plus souvent, même, rapproprier.
Dernière modification par Perkele le lun. 06 sept. 2010, 8:33, modifié 1 fois.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.