Non assistance à personne en péril

[Jacques]

Je ne connaissais pas cette citation d'Einstein, c'est une découverte. Je tâche de la retenir.

[Invité]

N'est-ce pas un peu prétentieux que de se prétendre sans prétention ?

La pirouette n'efface pas les réalités. Il y a ceux qui n'ont pas de prétention - il est bien dommage que vous n'en côtoyez pas - et ceux qui se lamentent, comme plus haut, de l'étendue de la bêtise humaine.

[JR]

Einstein n'était pas prétentieux.
Mais il avait de l'humour.

[Jacques]

Le "petit peuple" ne parle pas le même langage que les élites intellectuelles. D'ailleurs vous ne l'entendrez pas parler de sémantique et de rhétorique....

Vous vous trompez. J'ai des origines très modestes, j'ai grandi dans un quartier populaire, et pourtant je parle rhétorique et sémantique, ainsi que grammaire et autres choses, comme tous les membres du forum, qui n'appartiennent pas non plus à la haute société.
Mais vous nous éloignez du sujet. Ne dévions pas, et restons sur ce qui était proposé au départ. Quelqu'un, récemment, a déjà fait digression sur les histoires de couches sociales. Ne recommençons pas, cela ne se discute pas ici. Le débat social est clos.

[Invité]

Mais vous nous éloignez du sujet. Ne dévions pas, et restons sur ce qui était proposé au départ. Quelqu'un, récemment, a déjà fait digression sur les histoires de couches sociales. Ne recommençons pas, cela ne se discute pas ici. Le débat social est clos.[/quote]

Encore de l'humour à la Einstein, je pense ?

[Dame Vérone]

«Il y a péril en la demeure !» est une expression que j'ai entendue plusieurs fois mais je ne connais pas son origine : historique ? littéraire ?

[Dame Vérone]

Excusez-moi, je n'avais pas encore lu les derniers messages des autres fils où je trouve réponse à ma question : merci, Jacques !

[Jacques]

L'expression est citée en 1690 par Furetière, auquel il est souvent fait référence dans les livres de français : Il y a du péril en la demeure (vous voyez qu'elle n'a guère changé en plus de trois siècles).
À l'époque, c'était semble-t-il du français courant. Aujourd'hui elle fait un peu littéraire ou recherché.
Demeure, en termes de Jurisprudence, Retardement, le temps qui court au delà du terme où l'on est tenu de payer ou de faire quelque autre chose. Être en demeure avec ses créanciers. Être en demeure de livrer une chose. Encourir la demeure.
Constituer, mettre quelqu'un en demeure, Faire, par sommation ou autrement, qu'une personne soit avertie que le terme où elle doit remplir une certaine obligation approche ou est passé, en sorte qu'elle ne puisse en alléguer l'oubli ou l'ignorance. On dit dans le même sens, Mise en demeure.
En termes de Procédure, Il y a péril en la demeure, Le moindre retardement peut causer du préjudice.
(Dictionnaire de l'Académie, 6e édition, 1835)

[Claude]

J'ignorais aussi ce sens de demeure.

[Perkele]

[...] comme tous les membres du forum, qui n'appartiennent pas non plus à la haute société.

Vous négligez, tout de même, Jacques, que je suis le dieu du tonnerre.

[Perkele]

L'expression est citée en 1690 par Furetière, auquel il est souvent fait référence dans les livres de français : Il y a du péril en la demeure (vous voyez qu'elle n'a guère changé en plus de trois siècles).
À l'époque, c'était semble-t-il du français courant. Aujourd'hui elle fait un peu littéraire ou recherché.
Demeure, en termes de Jurisprudence, Retardement, le temps qui court au delà du terme où l'on est tenu de payer ou de faire quelque autre chose. Être en demeure avec ses créanciers. Être en demeure de livrer une chose. Encourir la demeure.
Constituer, mettre quelqu'un en demeure, Faire, par sommation ou autrement, qu'une personne soit avertie que le terme où elle doit remplir une certaine obligation approche ou est passé, en sorte qu'elle ne puisse en alléguer l'oubli ou l'ignorance. On dit dans le même sens, Mise en demeure.
En termes de Procédure, Il y a péril en la demeure, Le moindre retardement peut causer du préjudice.
(Dictionnaire de l'Académie, 6e édition, 1835)

Si j'ai bien compris, demeurer (sans rien faire), en les circonstances, est dangereux. C'est bien cela ?

[Jacques]

Littéralement, il y a un risque grave à retarder l'action, l'intervention, dans une situation qui devient dangereuse.

[Jacques]

[...] comme tous les membres du forum, qui n'appartiennent pas non plus à la haute société.

Vous négligez, tout de même, Jacques, que je suis le dieu du tonnerre.

Faites excuse, Votre Grandeur majestueuse.

[Jacques]

J'ignorais aussi ce sens de demeure.

Ils procèdent de la même idée, puisque issus du verbe demeurer :
DEMEURER. v. n. Faire sa demeure. Demeurer aux champs. demeurer à la ville. il demeure dans une telle ruë. il demeure à l'Escu, à l'enseigne de l'Escu.
Il signifie fig. Estre permanent. Il demeure tousjours dans le mesme estat. cela n'est pas fait à demeurer. il faut que toutes choses demeurent en leur entier.
Demeurer, Rester. Il n'y est rien demeuré. il en demeurera plus de la moitié. il ne luy est rien demeuré de tant de biens qu'il avoit.
On dit, Demeurer en arriere, demeurer en reste, pour dire, Rester debiteur.
On dit, Il est demeuré deux mille hommes sur la place, pour dire, qu'Il y a deux mille hommes tuez.
(Académie, dictionnaire, 2e éd. 1718)

[Dame Vérone]

Le «demeuré» serait-il alors un peu attardé car ne sortant pas de sa demeure dans les deux acceptions du terme demeure ?