Le subjonctif
Le subjonctif
Allô,
Pourriez-vous me dire si je dois utiliser le subjonctif dans cette phrase:
En fait, certaines personnes fortes en la matière vont jusqu’à préconiser que ce ne devrait être que des thérapeutes qualifiés
Faut-il plutôt dire: ...vont jusqu’à préconiser que ce ne doive être que des thérapeutes...
Merci beaucoup!
Pourriez-vous me dire si je dois utiliser le subjonctif dans cette phrase:
En fait, certaines personnes fortes en la matière vont jusqu’à préconiser que ce ne devrait être que des thérapeutes qualifiés
Faut-il plutôt dire: ...vont jusqu’à préconiser que ce ne doive être que des thérapeutes...
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- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Le verbe préconiser ne peut pas se mettre devant un autre verbe, mais seulement devant un nom. Le sens premier, de nature religieuse, est proclamer : le pape préconise un évêque, c'est-à-dire le déclare publiquement apte à remplir la fonction épiscopale. Le sens commun aujourd'hui est recommander, conseiller et on le met devant un nom de chose : Le médecin préconise le repos.
Dans votre phrase il faut un autre verbe. Mais nous ne pouvons pas sans le contexte donner une orientation à cette phrase. Il faut un extrait plus large du texte.
Dans votre phrase il faut un autre verbe. Mais nous ne pouvons pas sans le contexte donner une orientation à cette phrase. Il faut un extrait plus large du texte.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
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Non, dans l'acception ancienne, préconiser s'appliquait à quelqu'un mais appartenait exclusivement au domaine religieux, et seulement à la religion catholique. Dans le sens moderne, on préconise quelque chose mais le terme ne peut pas s'appliquer à des personnes. On pourrait dire « Les spécialistes préconisent le recours à des thérapeutes qualifiés ». Le COD est obligatoirement un nom de chose.claude a écrit :Compte tenu de l'avis de Perkele et Jacques, on doit donc obtenir : "En fait, certains spécialistes vont jusqu'à préconiser exclusivement des thérapeutes qualifiés".
L'intérêt d'une telle question est que maintenant nous savons tout sur préconiser
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Claude
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- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Je reprends donc ma phrase : "En fait, certains spécialistes vont jusqu'à préconiser le recours exclusif à des thérapeutes qualifiés".
Si l'on emploie par exemple dire au lieu de préconiser, Perkele a raison, le mode conditionnel convient parfaitement. Le présent de l'indicatif est possible mais tout dépend du contexte. Quant au subjonctif, je ne le sens pas du tout dans aucun cas.
Si l'on emploie par exemple dire au lieu de préconiser, Perkele a raison, le mode conditionnel convient parfaitement. Le présent de l'indicatif est possible mais tout dépend du contexte. Quant au subjonctif, je ne le sens pas du tout dans aucun cas.
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Moi aussi, c'est surtout l'occasion pour moi de m'interroger, d'approfondir les choses et d'affiner mes connaissances. Ces échanges, de même que les questions posées sur le site de DLF auxquelles je réponds, me donnent de la matière pour les articles que je rédige à l'intention d'une revue locale, car je manque parfois d'inspiration.Perkele a écrit :Merci Jacques pour cette information !
Je me régale de ces subtilités.
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- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous êtes vraiment très aimable. Mais c'est profitable pour moi aussi, car je suis amené à réfléchir sur des questions qui ne m'avaient pas effleuré.claude a écrit :Vous n'êtes pas la seule. Avez-vous remarqué qu'il suffit d'écrire un seul mot pour que Jacques fasse le reste. On ne s'en lasse pas.Perkele a écrit :Je me régale de ces subtilités.
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- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Pouvez-vous préciser en nous donnant exactement la phrase que vous envisagez ?claude a écrit :Je reprends donc ma phrase : "En fait, certains spécialistes vont jusqu'à préconiser le recours exclusif à des thérapeutes qualifiés".
Si l'on emploie par exemple dire au lieu de préconiser, Perkele a raison, le mode conditionnel convient parfaitement. Le présent de l'indicatif est possible mais tout dépend du contexte. Quant au subjonctif, je ne le sens pas du tout dans aucun cas.
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- Claude
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- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Je reprends la phrase de Jofra :jac a écrit :Pouvez-vous préciser en nous donnant exactement la phrase que vous envisagez ?
- En fait, certains spécialistes vont jusqu'à dire que ce ne devrait être que des thérapeutes qualifiés : Les spécialistes déplorent que ce ne soit pas des thérapeutes qualifiés. Dans ce cas, il s'agit d'un sondage par exemple réalisé auprès de spécialistes.
- En fait, certains spécialistes vont jusqu'à dire que ce ne doit être que des thérapeutes qualifiés : Les spécialistes font obligation du recours aux thérapeutes qualifiés. Dans cet autre cas, certains spécialistes réunis en congrès par exemple veulent imposer ce recours.
Qu'en pensez-vous ? Vous pouvez remarquer que chaque fois que je pose cette dernière question brève, c'est que je ne suis pas sûr de moi.
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Dans ce genre de construction, c'est exactement comme vous le dites, avec la nuance que vous ressentez. Il vaudrait peut-être mieux écrire ce devraient être, ce doivent être, mais cette question a déjà été débattue ici, nous avons vu à quel point cet accord au pluriel est fragile et peu justifiable, et qu'il n'en a pas toujours été ainsi.
J'ai développé ces arguments dans un texte qui doit paraître ces jours-ci :
– jadis, dans la langue classique, on écrivait c'est et pas ce sont
– pour nous et vous on doit bien dire c'est : c'est vous qui le dites, c'est nous qui décidons
– dans plusieurs cas que je n'ai pas en tête, même devant elles ou eux on dit c'est
– enfin, la règle grammaticale dit que le verbe s'accorde avec son sujet ; avec c'est, le C élidé est le pronom neutre cela, et il est le sujet du verbe : cela est.
À moins que quelqu'un ne me démontre que je me trompe sur certains points ?
J'ai développé ces arguments dans un texte qui doit paraître ces jours-ci :
– jadis, dans la langue classique, on écrivait c'est et pas ce sont
– pour nous et vous on doit bien dire c'est : c'est vous qui le dites, c'est nous qui décidons
– dans plusieurs cas que je n'ai pas en tête, même devant elles ou eux on dit c'est
– enfin, la règle grammaticale dit que le verbe s'accorde avec son sujet ; avec c'est, le C élidé est le pronom neutre cela, et il est le sujet du verbe : cela est.
À moins que quelqu'un ne me démontre que je me trompe sur certains points ?
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- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Eh bien en ce moment, avec la tempête des derniers jours, vous avez dû être embarrassé pour faire votre choix. En ce qui me concerne, et c'est ce que je laisse entendre dans mon article, je serais partisan d'une grande souplesse dans ce choix. Mais je recommande à mes lecteurs de s'en tenir à l'accord au pluriel, afin de ne pas être mal jugés par leurs interlocuteurs, surtout dans la langue écrite.
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