Kissing ou kiss-in : le baiser politique
Kissing ou kiss-in : le baiser politique
Kissing est un nouvel anglicisme désignant une manifestation qui consiste, pour des homosexuels, à s'embrasser langoureusement et à pleine bouche, généralement devant des églises catholiques. Une manifestation de ce type est en train de se préparer à l'occasion de la prochaine visite papale à Barcelone.
En anglais, le terme officiel est "kiss-in", formé sur le modèle du "sit-in"(occupation assise), ou kissing rally.
Que proposez-vous (en restant dans les limites de la décence )?
J'avais pensé, dans le registre humoristique, à "parade à patins", mais j'hésite sur la préposition : "de", "à" ou "aux" ? Il me semble que chacune apporte une nuance propre. Ah, que le français est exigeant...
Pour ceux qui aiment les racines grecques, "phili" en grec moderne et "philema" en grec post-classique signifient "baiser". En latin, nous avons "osculum" (qui a donné "osculation") et "suavium".
En anglais, le terme officiel est "kiss-in", formé sur le modèle du "sit-in"(occupation assise), ou kissing rally.
Que proposez-vous (en restant dans les limites de la décence )?
J'avais pensé, dans le registre humoristique, à "parade à patins", mais j'hésite sur la préposition : "de", "à" ou "aux" ? Il me semble que chacune apporte une nuance propre. Ah, que le français est exigeant...
Pour ceux qui aiment les racines grecques, "phili" en grec moderne et "philema" en grec post-classique signifient "baiser". En latin, nous avons "osculum" (qui a donné "osculation") et "suavium".
Dernière modification par angeloï le lun. 08 nov. 2010, 13:06, modifié 3 fois.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
D'après les intéressés, il n'y a pas de provocation, mais la demande d'une reconnaissance et un appel en direction de l'Église.
N'épiloguons pas sur les intentions, et respectons autrui dans ses choix ou ses particularités. Ce n'est pas une critique envers vous, mais une incitation à la tolérance, pour éviter des dérapages.
Je n'ai pas de terme à proposer pour remplacer l'anglicisme. Dans certains cas, le pouvoir descriptif de l'anglais par des termes brefs ne trouve pas son équivalent en français.
N'épiloguons pas sur les intentions, et respectons autrui dans ses choix ou ses particularités. Ce n'est pas une critique envers vous, mais une incitation à la tolérance, pour éviter des dérapages.
Je n'ai pas de terme à proposer pour remplacer l'anglicisme. Dans certains cas, le pouvoir descriptif de l'anglais par des termes brefs ne trouve pas son équivalent en français.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Dame Vérone
- Messages : 566
- Inscription : mer. 24 mars 2010, 17:03
- Localisation : au bord de la Seille
Oh oui, j'aime. On pourrait aussi dire une "bichoterie", d'où l'on formerait "bichoter", "bichoteur", "bichotière".Dame Vérone a écrit :En Lorraine, peut-être ailleurs également, on dit assez souvent se bicher pour s'embrasser, alors pourquoi pas bibichette ? C'est aussi mignon que le nom donné aux favoris d'Henri III, non ?
Dernière modification par angeloï le lun. 08 nov. 2010, 13:08, modifié 1 fois.
J'ai modifié mon texte dans le sens souhaité par vous. (Quant à moi, je souhaiterais qu'ils bichotassent aussi devant les lieux de culte des autres religions monothéistes, car l'Eglise catholique n'est sûrement pas la seule à réprouver les comportements sexuels entre personnes du même sexe.)Jacques a écrit :D'après les intéressés, il n'y a pas de provocation, mais la demande d'une reconnaissance et un appel en direction de l'Église.
N'épiloguons pas sur les intentions, et respectons autrui dans ses choix ou ses particularités. Ce n'est pas une critique envers vous, mais une incitation à la tolérance, pour éviter des dérapages.
Je n'ai pas de terme à proposer pour remplacer l'anglicisme. Dans certains cas, le pouvoir descriptif de l'anglais par des termes brefs ne trouve pas son équivalent en français.
Nous ne sommes pas obligés de reproduire tels quels les mots anglais et de rendre nécessairement l'idée d'occupation représentée par "in", encore que l'on pourrait jouer du préfixe "en" : en-bécotage.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4482
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Pourquoi vouloir réinventer la roue...
Le mot existe chez nous depuis bien longtemps. La solution est là, ou là encore chantée par un poète.
Une fois n'est pas coutume ! Copions sur les Québécois et remettons à la mode le mot d'origine bec du XIIes, ou à défaut celui du XVIIIes évoqué par le verbe dans la première chanson.
Le mot existe chez nous depuis bien longtemps. La solution est là, ou là encore chantée par un poète.
Une fois n'est pas coutume ! Copions sur les Québécois et remettons à la mode le mot d'origine bec du XIIes, ou à défaut celui du XVIIIes évoqué par le verbe dans la première chanson.
Je n'ai pas accès aux vidéos de Youtube parce qu'elles sont bloquées par les autorités chinoises. Pouvez-vous me dire de quelle solution il s'agit ?Bernard_M a écrit :Pourquoi vouloir réinventer la roue...
Le mot existe chez nous depuis bien longtemps. La solution est là, ou là encore chantée par un poète.
Une fois n'est pas coutume ! Copions sur les Québécois et remettons à la mode le mot d'origine bec du XII<sup>e</sup>s, ou à défaut celui du XVIII<sup>e</sup>s évoqué par le verbe dans la première chanson.
Cette remarque de Jacques ne vous a donc pas mis sur la voix ?Bec est encore en usage en Belgique, si je ne me trompe, et en France dans le diminutif bécot.
Le poète est Georges Brassens(1) et les deux chansons auxquelles il est fait allusion datent de 1952 et 1953 : Les amoureux des bancs publics(2) et La marine(3). La seconde, inspirée d'un poème de Paul Fort, fait partie de l'album La mauvaise réputation.
Pour contourner YouTube, essayez les liens suivants :
(1) un site sur G. Brassens qui devrait vous permettre d'entendre certains textes chantés,
(2) un site généraliste,
(3) vers le poème de Paul Fort.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Jean SÉVILLIA, dans son Histoire passionnée de la France (2015), écrit :Dame Vérone a écrit :En Lorraine, peut-être ailleurs également, on dit assez souvent se bicher pour s'embrasser, alors pourquoi pas bibichette ? C'est aussi mignon que le nom donné aux favoris d'Henri III, non ?
... et devient roi sous le nom d'Henri III.
Ce roi, qui veut être au courant de tout ce qui touche à son gouvernement, s'entoure de juristes compétents, issus de la moyenne noblesse. Anticipant Louis XIV, il fait de la Cour un instrument de pouvoir, destiné à mettre en valeur la majesté royale. Les hommes sur lesquels il s'appuie (du Guast, Joyeuse, Épernon) l'imitent dans le goût de la propreté corporelle et du raffinement de l'habillement et de la mise : ils sont appelés les mignons, terme qui n'a aucune connotation sexuelle à l'époque, mais que les polémistes calvinistes associeront ultérieurement à l'homosexualité, pratique restée étrangère, en réalité, au monarque et à ses favoris.
Dernière modification par André (G., R.) le mer. 15 avr. 2015, 8:07, modifié 1 fois.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4482
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort