Énumération et syntaxe
- Klausinski
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Énumération et syntaxe
Je tombe sur une phrase formulée à peu près comme suit :
Les disciples de Confucius pensaient que les qualités d’une femme devaient être le calme, l’obéissance, l’application, la capacité à faire la cuisine et à filer, le respect vis-à-vis de leurs beaux-parents, etc.
Ce qui me gêne, en l’occurrence, ce sont les termes « capacité à la cuisine». Existe-t-il un moyen selon vous d’évoquer ces aptitudes sans passer par une périphrase malsonnante ni par une nouvelle phrase, de garder en somme la mention de ces deux qualités dans le corps de l’énumération ?
De manière générale, il ne me semble pas qu’il existe de nom qui soit réellement équivalent du verbe savoir. On ne peut pas dire « le savoir cuisiner » ; « l’aptitude à cuisiner » me choque. Avez-vous une idée de ce qu’on pourrait dire.
La réponse est peut-être d’une extrême évidence, mais je ne la vois pas.
Les disciples de Confucius pensaient que les qualités d’une femme devaient être le calme, l’obéissance, l’application, la capacité à faire la cuisine et à filer, le respect vis-à-vis de leurs beaux-parents, etc.
Ce qui me gêne, en l’occurrence, ce sont les termes « capacité à la cuisine». Existe-t-il un moyen selon vous d’évoquer ces aptitudes sans passer par une périphrase malsonnante ni par une nouvelle phrase, de garder en somme la mention de ces deux qualités dans le corps de l’énumération ?
De manière générale, il ne me semble pas qu’il existe de nom qui soit réellement équivalent du verbe savoir. On ne peut pas dire « le savoir cuisiner » ; « l’aptitude à cuisiner » me choque. Avez-vous une idée de ce qu’on pourrait dire.
La réponse est peut-être d’une extrême évidence, mais je ne la vois pas.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Perkele
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Et si vous transformiez le reste de la phrase pour obtenir cette unité d'énumération ?
Par exemple : "Les disciples de Confucius pensaient que les qualités d’une femme devaient être sa propension au calme, à l’obéissance, à l’application, à cuisiner, à filer, à respecter ses beaux-parents, etc."
Par exemple : "Les disciples de Confucius pensaient que les qualités d’une femme devaient être sa propension au calme, à l’obéissance, à l’application, à cuisiner, à filer, à respecter ses beaux-parents, etc."
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Klausinski
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Changer la nature des éléments de l’énumération est une très bonne idée mais je reste dubitatif quant à votre proposition. « La propension à cuisiner et à filer », c’est plus une habitude et un penchant qu’un savoir-faire.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Klausinski
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J’ai manqué votre réponse, Jacques. « Talents culinaires » est parfait. Reste à savoir ce que l’on peut mettre pour la filature. Est-ce qu’une tournure telle que « les talents pour la cuisine et la filature » ne choque pas trop ?Jacques a écrit :Tout simplement les talents culinaires ?
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Perkele
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Remplaçons donc "propension" qui est peut-être mal choisi par "dispositions".
"Les disciples de Confucius pensaient que les qualités d’une femme devaient être ses dispositions au calme, à l’obéissance, à l’application, à la cuisine, au filage, au respect de ses beaux-parents, etc."
"Les disciples de Confucius pensaient que les qualités d’une femme devaient être ses dispositions au calme, à l’obéissance, à l’application, à la cuisine, au filage, au respect de ses beaux-parents, etc."
Dernière modification par Perkele le ven. 19 nov. 2010, 16:27, modifié 1 fois.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Klausinski
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Je vous remercie tous les deux. La reformulation n’est pas facile. « Les dispositions à cuisiner » me paraissent une chose bizarre. Les talents culinaires ne sont certes pas la même chose que le fait tout simple de savoir cuisiner, mais quand on dit d’une personne qu’elle sait faire quelque chose, on sous-entend qu’elle sait bien le faire, et donc, si minces soient-ils, il faut bien qu’elle ait une sorte de talent dans le domaine.
Je cherche toujours. On pourrait peut-être parler de « compétences en cuisine et en filature » ?
Je cherche toujours. On pourrait peut-être parler de « compétences en cuisine et en filature » ?
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Klausinski
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Mais oui ! Dispositions pour, c’est très bien. Et il n’est pas besoin de le mettre en tête d’énumération. On peut écrire : le calme, la propreté, les dispositions pour la cuisine et le filage…
Et vous avez raison, il s’agit bien du «filage» et non de la «filature». Je me trompe depuis tout à l’heure. La personne dont je lis le texte avait au départ calqué l’anglais : the ability of cooking and spinning.
Et vous avez raison, il s’agit bien du «filage» et non de la «filature». Je me trompe depuis tout à l’heure. La personne dont je lis le texte avait au départ calqué l’anglais : the ability of cooking and spinning.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Jacques
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Pour moi non, on peut avoir des talents pour les deux.Klausinski a écrit :J’ai manqué votre réponse, Jacques. « Talents culinaires » est parfait. Reste à savoir ce que l’on peut mettre pour la filature. Est-ce qu’une tournure telle que « les talents pour la cuisine et la filature » ne choque pas trop ?Jacques a écrit :Tout simplement les talents culinaires ?
Le mot filature, effectivement, s'emploie seulement pou le travail industriel.
Dernière modification par Jacques le ven. 19 nov. 2010, 17:48, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
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C’est sans doute moins drôle que s’il suffisait de tirer sur un poil de mouton pour dérouler une bobine de laine.Perkele a écrit :Le filage est la transformation de la toison en fil, talent indispensable à l'époque où il fallait vivre presque en autarcie.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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