Je n'arrive pas à accepter ce substantif tel qu'il est employé depuis quelque temps en cette période de grands froids pour désigner l'action des personnes bénévoles que j'admire et qui donnent de leur temps la nuit à la recherche de sans-abri.
Partagez-vous ce même sentiment ?
Maraude
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Klausinski
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Je ne connaissais pas cette acception du mot. Le mot est joli, certes, mais il a toujours, à ma connaissance, été employé de manière péjorative. La maraude est le fait des marauds, c’est l’errance et le vol ; ça n’a donc, à mon sens, que très peu à voir avec la charité dont vous parlez, à moins bien sûr qu’on ait l’âme d’un Robin des Bois.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
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Jacques
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Il est vrai qu'il a un aspect louche : le fait de déambuler en évitant de se faire voir, dans le but de réaliser un mauvais coup, c'est l'acception que je lui donne, sans avoir consulté. On dit qu'un taxi est en maraude quand son chauffeur roule lentement en cherchant le client, en dehors je crois des règles prescrivant de se mettre en attente aux stations.
C'est probablement par association avec ce sens-là qu'on désigne l'action des bénévoles en quête de secours à prodiguer. Il faudrait trouver mieux.
C'est probablement par association avec ce sens-là qu'on désigne l'action des bénévoles en quête de secours à prodiguer. Il faudrait trouver mieux.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Dame Vérone
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Jacques-André-Albert
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Je suis aussi très surpris de cet emploi de maraude, qui est essentiellement péjoratif et associé à une idée de vol. L'article du TLFI et celui de l'Académie ne laissent pas la possibilité de l'accepter dans un contexte charitable.
Pour les taxis,
Pour les taxis,
l'Académie a écrit :Par anal. être en maraude, rôder en quête d'un profit, d'une occasion favorable. Un fiacre, un taxi en maraude, qui, contrevenant au règlement, circule à vide à la recherche d'un client.
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Klausinski
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Peut-être le choix d’un nom péjoratif est-il délibéré. Ce n’est pas sans rappeler les Enfoirés. Et je fais confiance à Claude, qui sait de quoi je parle. 
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
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Jacques
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La définition de l'Académie ne laisse pas de doute sur le caractère péjoratif du mot :
Vol de légumes, de fruits, de volailles, etc., commis par des soldats en campagne, dans les environs d'un campement ou en s'écartant de l'armée. Aller en maraude, à la maraude. La troupe débandée vivait de maraudes. Se dit par extension de petits larcins commis dans les jardins, les champs, les poulaillers. Des maraudes nocturnes. Par anal. être en maraude, rôder en quête d'un profit, d'une occasion favorable. Un fiacre, un taxi en maraude, qui, contrevenant au règlement, circule à vide à la recherche d'un client.
Vol de légumes, de fruits, de volailles, etc., commis par des soldats en campagne, dans les environs d'un campement ou en s'écartant de l'armée. Aller en maraude, à la maraude. La troupe débandée vivait de maraudes. Se dit par extension de petits larcins commis dans les jardins, les champs, les poulaillers. Des maraudes nocturnes. Par anal. être en maraude, rôder en quête d'un profit, d'une occasion favorable. Un fiacre, un taxi en maraude, qui, contrevenant au règlement, circule à vide à la recherche d'un client.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques
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Le mot était courant à son époque, et s'employait comme une injure. Il n'est pas étonnant qu'on le rencontre dans ses œuvres.Dame Vérone a écrit :Maraud était synonyme de drôle ou coquin dans le théâtre de Molière, n'est-ce pas ? Je n'ai pas de référence de pièces précises.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Klausinski
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Voici le premier exemple sur lequel je tombe :Jacques a écrit :Le mot était courant à son époque, et s'employait comme une injure. Il n'est pas étonnant qu'on le rencontre dans ses œuvres.Dame Vérone a écrit :Maraud était synonyme de drôle ou coquin dans le théâtre de Molière, n'est-ce pas ? Je n'ai pas de référence de pièces précises.
« HARPAGON, en battant maître Jacques :
Vous êtes un sot, un maraud, un coquin et un impudent. »
Sur Google livres, on trouve un livre de Jacques Chirac comportant un commentaire sur le nom de Maraude employé pour désigner les services de nuit du samu social (sixième paragraphe).
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
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Dame Vérone
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