Maraude
- Madame de Sévigné
- Messages : 687
- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes
- Madame de Sévigné
- Messages : 687
- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Il est encore plus rare de marauder pour la même chose, même avec l'aval d'un ancien président de la République :JR a écrit :il est rare de patrouiller pour "commettre" une bonne action.
C'est proprement abracadabrantesque...Jacques Chirac a écrit :Et j'aime l'approche que révèle le beau nom que vous avez choisi de « maraude » : elle traduit la constance de la veille, l'intelligence des situations, l'intervention juste et au bon moment, l'attention prêtée au moindre geste, à la moindre parole.
Mitterrand n'a pas fait mieux, qui a baptisé ou laissé baptiser arche ce qui n'est qu'un vulgaire portique.
- Marie de Sévigné
- Messages : 21
- Inscription : sam. 06 févr. 2021, 10:47
- Localisation : Nantes
Re: Maraude
Moi non plus, je n'aime pas l'utilisation du mot maraude pour parler d'une action bienveillante et sécurisante. Je crois que cela rend plus difficile l'enseignement de la langue française et de ses nuances. Ce mot trouvé en littérature veut bien dire mauvaise action, et préméditée de surcroît.
Pourquoi pas "ronde de nuit", ou "tournée des popotes", ou alors carrément "tournée des grands ducs" au point où on en est de changer le sens des mots !
Pourquoi pas "ronde de nuit", ou "tournée des popotes", ou alors carrément "tournée des grands ducs" au point où on en est de changer le sens des mots !
-
- Messages : 1230
- Inscription : mar. 11 sept. 2012, 9:16
Re: Maraude
Le Marauder était un bombardier ! pas un avion sanitaire !
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Re: Maraude
Il se peut qu'on ait trouvé astucieux de marauder pour apporter de l'aide aux marauds ; et surtout moins tyrannique que de les rechercher en patrouillant.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Re: Maraude
Il me semble que la première dérive sémantique du mot est ancienne (plus d'un siècle), avec les taxis en maraude qui circulent lentement dans les rues à la recherche du client. Or c'est exactement ce que font les équipes du Samu social, en sillonnant les rues des grandes villes à la recherche du "client". Mon indulgence vient peut-être du fait que la réalité sociale, surtout en ces temps de grand froid, nous a tristement habitués à cette acception du mot. En tant que Parisien, on a beaucoup plus souvent l'occasion de l'entendre dans ce sens-là que dans le sens du vol de poules dans les fermes !
Mais je me rappelle que la première fois que j'avais entendu ce mot, il y a maintenant assez longtemps, j'en avais été très surpris et peut-être agacé.
Mais je me rappelle que la première fois que j'avais entendu ce mot, il y a maintenant assez longtemps, j'en avais été très surpris et peut-être agacé.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Re: Maraude
Mais alors que faire de maraudeur, terme peu élogieux ? Dans cette affaire, j'ai plutôt l'impression qu'on pioche dans le lexique sans connaître l'usage des mots.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
Re: Maraude
Pour moi, le terme maraude évoque mon enfance passée à la campagne.
Les noix "déguilleés"* à l'aide des chaussures lancées dans l'arbre, les cerises cueillies dans l'arbre du voisin, la peur de voir arriver le paysan ou le voisin, etc.
Parfois, la chaussure restait "glétée"* dans l'arbre, il fallait alors tenter de la dégager avec une autre chaussure, heureusement, ce n'était que très rarement itératif.
* J'assume les suissismes, ils font partie de la nostalgie.
Les noix "déguilleés"* à l'aide des chaussures lancées dans l'arbre, les cerises cueillies dans l'arbre du voisin, la peur de voir arriver le paysan ou le voisin, etc.
Parfois, la chaussure restait "glétée"* dans l'arbre, il fallait alors tenter de la dégager avec une autre chaussure, heureusement, ce n'était que très rarement itératif.
* J'assume les suissismes, ils font partie de la nostalgie.
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Re: Maraude
Vous avez entièrement raison.
J'observe que déguillé et glété n'ont pas débordé sur la Franche-Comté, contrairement à d'autres mots en commun.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
Re: Maraude
Vous avez bien raison, qu'il s'agisse de suissisme ou d'helvétisme. Comme dirait-on d'ailleurs en français standard ?
Pour les noix, je dirais dégommées, mais c'est un peu familier. Il doit y avoir mieux.
Pour la chaussure, accrochée ou coincée ferait probablement l'affaire. Avez-vous remarqué le nombre de chaussures qu'on voit pendues aux fils électriques dans les villes et les campagnes ? Je suppose que c'est par jeu qu'on les envoie là-haut.
Une recherche sur Internet me fournit enfin la réponse à cette question existentielle qui me taraudait depuis quelques années :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lancer_de_chaussures
http://www.saumur-kiosque.com/infos_art ... actu=11867
https://www.flair.be/fr/culture/insolit ... ectriques/
https://www.madmoizelle.com/chaussures- ... ire-239891
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43