Saisonnalité
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Saisonnalité
J'ai entendu ce mot pour la première fois ce soir au journal télévisé.
Saisonnalité : « Variation de l'activité d'une entreprise à certaines périodes de l'année. »
Saisonnalité : « Variation de l'activité d'une entreprise à certaines périodes de l'année. »
Saisonnalité, c'est le substantif, régulièrement formé, de l'adjectif saisonnal, dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent.
TLFi a écrit :Saisonnal, -ale, aux, adj. Synon. rare de saisonnier. L'imagination d'un Wells se plairait sans doute à décrire ce que serait l'existence des habitants d'une planète dont l'axe serait incliné de façon à échapper aux variations diurnes et saisonnales (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 106).
Oui, et je dois dire que je suis étonné que l’on s’étonne de formations régulières. Le Petit Robert a une section à la fin qui donne les règles de dérivation. Il ne faut pas croire que la langue est contenue dans son intégralité dans les dictionnaires. Aucun dictionnaire ne la représente toute. Car à partir, disons, par exemple, de bouteille, il est possible d’appliquer des préfixes et des suffixes, comme ceux qui existent déjà : embouteiller, désembouteiller, embouteillage, etc.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
On ne peut pas admettre tous les mots formés selon les règles de dérivation régulière. Permettez-moi de citer un contre-exemple à votre famille de bouteille.
Les spécialistes estiment que le verbe solutionner ne peut pas être considéré comme un barbarisme, puisqu'il est techniquement bien construit sur ces fameuses règles. Cependant, ils en déconseillent l'utilisation : il fait inutilement double emploi avec résoudre et, dans une langue tant soit peu surveillée, il manque de classe et fait « populaire ».
Les médias, la publicité et tous ceux qui s'expriment plus ou moins publiquement nous inondent quotidiennement de ces mots bricolés selon leur fantaisie. Quelle que soit la régularité grammaticale de ces formations, elle choque et agace des milliers et des milliers de gens. Il y a des limites aux licences que chacun peut s'accorder dans le choix du vocabulaire.
Les spécialistes estiment que le verbe solutionner ne peut pas être considéré comme un barbarisme, puisqu'il est techniquement bien construit sur ces fameuses règles. Cependant, ils en déconseillent l'utilisation : il fait inutilement double emploi avec résoudre et, dans une langue tant soit peu surveillée, il manque de classe et fait « populaire ».
Les médias, la publicité et tous ceux qui s'expriment plus ou moins publiquement nous inondent quotidiennement de ces mots bricolés selon leur fantaisie. Quelle que soit la régularité grammaticale de ces formations, elle choque et agace des milliers et des milliers de gens. Il y a des limites aux licences que chacun peut s'accorder dans le choix du vocabulaire.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
C'est bien possible, et de plus on sait que toute nouvelle création verbale à partir d'un substantif se fait sous la forme du premier groupe : twitter, zapper, instrumentaliser...
Pourtant, à y regarder de plus près, résoudre n'est pas plus difficile à conjuguer que prendre :
Pourtant, à y regarder de plus près, résoudre n'est pas plus difficile à conjuguer que prendre :
- Présent
je résous - tu résous - il résout - nous résolvons - vous résolvez - ils résolvent
- Présent
je prends - tu prends - il prend - nous prenons - vous prenez - ils prennent
- Imparfait
je résolvais - tu résolvais - il résolvait - nous résolvions - vous résolviez - ils résolvaient
- Imparfait
je prenais - tu prenais - il prenait - nous prenions - vous preniez - ils prenaient
- Présent du subjonctif
que je résolve - que tu résolves - qu'il résolve - que nous résolvions - que vous résolviez - qu'ils résolvent
- Présent du subjonctif
que je prenne - que tu prennes - qu'il prenne - que nous prenions - que vous preniez - qu'ils prennent
- Imparfait du subjonctif
que je résolusse - que tu résolusses - qu'il résolût - que nous résolussions - que vous résolussiez - qu'ils résolussent
- Imparfait du subjonctif
que je prisse - que tu prisses - qu'il prît - que nous prissions - que vous prissiez - qu'ils prissent
- Présent du conditionnel
je résoudrais - tu résoudrais - il résoudrait - nous résoudrions - vous résoudriez - ils résoudraient
- Présent du conditionnel
je prendrais - tu prendrais - il prendrait - nous prendrions - vous prendriez - ils prendraient
Le commun des mortels que je suis est de l'avis de Claude ; la déclinaison de résoudre, comme celle d'absoudre et dissoudre, n'est pas une évidence et demande réflexion pour éviter la faute. Elle ne se fait pas sans une certaine hésitation.Claude a écrit :[...]mais croyez-vous que le commun des mortels n'aura pas un doute entre je résoudrais et je résolverais par exemple, [...] ?
Heureusement, s'il s'agit de s'exprimer oralement, il est toujours possible de contourner la difficulté quitte à rallonger le texte en conservant ces verbes à l'infinitif (aller, pouvoir, parvenir à, être en mesure de, tenter de etc.). Ce n'est pas de la paresse, mais une facilité qui me met à l'abri d'une faute que pourrait relever mon interlocuteur.
- Dame Vérone
- Messages : 566
- Inscription : mer. 24 mars 2010, 17:03
- Localisation : au bord de la Seille