Voilà, voilà...

[achab]

Voici ce que nous dit le Petit robert à propos de voilà:

Voilà, classé parmi les prép., a, en fait, une valeur de verbe. Présente une personne ou une chose, plus particulièrement quand elle est relativement éloignée, vient d'être exprimée.

Or, je constate que désormais ce mot a pris valeur de ponctuation dans le langage parlé. Amusez-vous à compter le nombre de "voilà", suivis d'un silence plus ou moins long, qui émaille les propos de vos interlocuteurs, lorsqu'ils ont à exprimer un point de vue, une idée, un sentiment. "Voilà" sert à combler les vides, l'absence d'inspiration du moment, le manque de vocabulaire parfois. On en use aussi comme d'une manière de présenter l'évidence: "je suis ce que je suis...voilà...".
Les sportifs sont presque inégalables dans cet art. Ecoutez les entretiens qu'ils accordent à nos journalistes pressés. Vous n'entenderez plus que ça.

[Klausinski]

Votre remarque est juste. Dès qu’on ne sait plus comment conclure un propos mal engagé, dès qu’on a du mal à se dépêtrer de ses bredouillements, voilà vient à la rescousse. C’est une façon de dire : « c’est tout, il n’y a rien à ajouter. » Cela peut trahir une certaine autosatisfaction ou une simple maladresse. Je dois avouer qu’il m’est souvent arrivé, dans des situations intimidantes, de terminer ma phrase sur un voilà que je me reprochais en même temps que je le prononçais, presque malgré moi.

[achab]

Je fais le même aveu. Nul n'est immunisé contre les tics de langage, les erreurs, les barbarismes ou que sais-je encore. On a beau le savoir, et en être pleinement conscient au moment même où on prononce le mot, rien n'y fait. Autrui est en soi, et on n'y échappe pas.

[Manni-Gédéon]

Or, je constate que désormais ce mot a pris valeur de ponctuation dans le langage parlé. Amusez-vous à compter le nombre de "voilà", suivis d'un silence plus ou moins long, qui émaille les propos de vos interlocuteurs, lorsqu'ils ont à exprimer un point de vue, une idée, un sentiment. "Voilà" sert à combler les vides, l'absence d'inspiration du moment, le manque de vocabulaire parfois.

C'est toujours mieux que euh...
Le pire, c'est : Voilà... euh...