Fautes très et trop courantes
- Jacques
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Fautes très et trop courantes
Sur proposition de Marco, nous ouvrons ce sujet destiné à établir une sorte d'inventaire des fautes les plus répandues, que nous lisons sinon tous les jours, du moins très souvent, non seulement dans la presse, mais sur les papiers de toutes sortes qui nous arrivent entre les mains. Certaines sont devenues des classiques. Ce n'est pas un cours d'orthographe ou de français mais un point fait sur l'état de la langue hors du forum. Marco a puisé dans les fautes de ses élèves, entre autres.
À gauche l'écriture fautive, en italique ; à droite, en romain, celle qui convient.
Les suggestions* seront les bienvenues pour enrichir la liste mais nous nous réservons la décision d'accepter ou de refuser.
*Suggestion : la première faute grave et presque universellement répandue que nous épinglons ; se prononce sug-jess-thion et pas sujession.
un azalée – une azalée
faire une ballade en montagne – Bien distinguer ballade, poème chanté, et balade, promenade.
cauchemard – cauchemar
celà – cela sans accent
conséquent : un ouvrage conséquent, une somme conséquente – important
il nous faudrait d'avantage de place – davantage
il n'arrêtait pas d'entrer et de sortir de la maison (très répandue chez les gens de presse, surtout audiovisuelle) – d'entrer dans la maison et d'en sortir
un fuschia, un fuchia – un fuchsia (à prononcer fuxia de préférence, malgré l'indulgence de certains, y compris l'Académie, qui capitulent devant la faute)
Les fouilles archéologiques ont mis à jour des ossements – au jour. Mettre à jour c'est actualiser (une liste, des comptes...). Mettre au jour, c'est révéler à la lumière des choses cachées.
malgrè, malgrès – malgré
malin, maline – maligne
au grand maximum – au maximum
parmis – parmi
depuis quelques temps – quelque temps
quoique vous fassiez, il ne sera jamais content – quoi que
quelque soit le motif, nous devons refuser – quel / quelle que soit le motif, la raison..., quels / quelles que soient les motifs, les raisons...
un relai – relais
si il vient tu lui diras que... – s'il vient
Suite à – style commercial relâché, fortement déconseillé ; préférer comme suite à
J'arrive de suite, je m'en occupe de suite – tout de suite, très bientôt, dans un instant (de suite = à la suite l'un de l'autre)
Il faudra faire trois voyages, voir quatre – Voire. Ne pas confondre le verbe voir, « percevoir par le sens de la vue », et voire, adverbe qui signifie et même, ou même.
À gauche l'écriture fautive, en italique ; à droite, en romain, celle qui convient.
Les suggestions* seront les bienvenues pour enrichir la liste mais nous nous réservons la décision d'accepter ou de refuser.
*Suggestion : la première faute grave et presque universellement répandue que nous épinglons ; se prononce sug-jess-thion et pas sujession.
un azalée – une azalée
faire une ballade en montagne – Bien distinguer ballade, poème chanté, et balade, promenade.
cauchemard – cauchemar
celà – cela sans accent
conséquent : un ouvrage conséquent, une somme conséquente – important
il nous faudrait d'avantage de place – davantage
il n'arrêtait pas d'entrer et de sortir de la maison (très répandue chez les gens de presse, surtout audiovisuelle) – d'entrer dans la maison et d'en sortir
un fuschia, un fuchia – un fuchsia (à prononcer fuxia de préférence, malgré l'indulgence de certains, y compris l'Académie, qui capitulent devant la faute)
Les fouilles archéologiques ont mis à jour des ossements – au jour. Mettre à jour c'est actualiser (une liste, des comptes...). Mettre au jour, c'est révéler à la lumière des choses cachées.
malgrè, malgrès – malgré
malin, maline – maligne
au grand maximum – au maximum
parmis – parmi
depuis quelques temps – quelque temps
quoique vous fassiez, il ne sera jamais content – quoi que
quelque soit le motif, nous devons refuser – quel / quelle que soit le motif, la raison..., quels / quelles que soient les motifs, les raisons...
un relai – relais
si il vient tu lui diras que... – s'il vient
Suite à – style commercial relâché, fortement déconseillé ; préférer comme suite à
J'arrive de suite, je m'en occupe de suite – tout de suite, très bientôt, dans un instant (de suite = à la suite l'un de l'autre)
Il faudra faire trois voyages, voir quatre – Voire. Ne pas confondre le verbe voir, « percevoir par le sens de la vue », et voire, adverbe qui signifie et même, ou même.
Dernière modification par Jacques le lun. 21 févr. 2011, 11:02, modifié 17 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
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- Localisation : Aude
C’est une brillante idée ! Je ferai sans doute quelques propositions.
J’ignorais la règle concernant soit. N’y a-t-il pas quelque tolérance à ce sujet ? Du reste, je fais le pari que vitupérer contre sera dans la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie française. Qui le tient ?
J’ignorais la règle concernant soit. N’y a-t-il pas quelque tolérance à ce sujet ? Du reste, je fais le pari que vitupérer contre sera dans la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie française. Qui le tient ?
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Pour soit... soit placé devant un verbe, il n'y a pas de tolérance. Il s'en dessine une pour vitupérer contre, mais certains spécialistes, le Larousse des difficultés par exemple, le donnent toujours comme fautif. Nous pouvons raisonnablement envisager qu'il soit entériné par l'Académie.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
soit vous partez, soit vous travaillez avec nous – ou vous partez ou vous travaillez... Soit ne se met pas devant un verbe : vous prenez soit le rouge, soit le vert.
J’ignorais la règle concernant soit. N’y a-t-il pas quelque tolérance à ce sujet ?
Il y a quelques années, je m'étais intéressée à cette règle. J'avais été déçue de n'en trouver trace nulle part. Je serais curieuse de savoir si les ouvrages de grammaire et de bon usage habituels mentionnent aujourd'hui cette règle.Pour soit... soit placé devant un verbe, il n'y a pas de tolérance.
Ce qui est certain, c'est que l'usage du "soit ... soit ..." avec un verbe conjugué n'a pas pour lui un usage ancien. Quand j'étais plus jeune, un vieux monsieur qui n'aimait pas du tout cette expression me racontait qu'elle lui semblait être née dans les années 50 sous la plume de technocrates ou d'énarques.
La formule classique était :
ou bien "ou ... ou ..." comme rappelé par Jacques.
ou bien "soit que ... soit que ..." : soit que vous partiez, soit que vous travailliez avec nous, mais il nous faut votre réponse.
Peut-être que Google Livres pourrait livrer une datation plus précise de l'apparition de la nouvelle construction qu'il sera particulièrement difficile, je crois, de combattre tant elle est bien implantée.
- Jacques
- Messages : 14475
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Mon attention avait été attirée il y a quelques années par une amie de DLF, qui écrivait : « Je suis agacée d'entendre des gens qui disent "soit tu fais ceci soit tu fais cela" au lieu de "ou tu fais ceci ou tu fais cela" ». J'ai fait une recherche, et j'ai eu confirmation de ce qu'elle disait, mais je n'arrive pas à retrouver la référence. Il est de fait que les exemples donnés dans tous les livres sur la langue ne se font jamais devant un verbe (sauf avec soit que qui précède toujours un verbe). J'aimerais quand même bien remettre la main sur ma référence. Peut-être que la lumière se fera pour me dire où chercher.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
J’ai cherché des contre-exemples et je dois admettre que je n’en ai pas trouvés qui puissent faire autorité.
Une erreur que je relève fréquemment, c’est suite à pour à la suite de. Elle tend probablement à être admise.
On peut aussi noter que les siècles sont très fréquemment mal abréviés* : XVIIème au lieu de XVIIe (avec un e en exposant). À ce propos, j’ai lu quelque part que le petit rond de numéro devrait être un o en exposant et non pas le petit rond de degré qui se trouve à droite de la touche 9.
*J’ai eu peur d’écrire un barbarisme mais le mot existe bel et bien.
Une erreur que je relève fréquemment, c’est suite à pour à la suite de. Elle tend probablement à être admise.
On peut aussi noter que les siècles sont très fréquemment mal abréviés* : XVIIème au lieu de XVIIe (avec un e en exposant). À ce propos, j’ai lu quelque part que le petit rond de numéro devrait être un o en exposant et non pas le petit rond de degré qui se trouve à droite de la touche 9.
*J’ai eu peur d’écrire un barbarisme mais le mot existe bel et bien.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Jacques
- Messages : 14475
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Par souci de rigueur, nous ne devons pas laisser dans une telle liste des affirmations dont nous ne pouvons pas apporter la preuve formelle. Pour suite à je vais l'ajouter. On le signalait déjà quand j'étais adolescent. C'est une formule de style commercial, et encore même là il est déconseillé parce que c'est cavalier : mon prof de correspondance commerciale l'avait interdit, elle nous imposait comme suite à qui est plus académique. En principe, de nos jours on ne le voit plus guère.
Dernière modification par Jacques le mar. 15 févr. 2011, 18:42, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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- Localisation : Niort
- Jacques
- Messages : 14475
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est dans un but de classement. Marco, qui est l'auteur de l'idée et a fourni une partie des exemples, a demandé que la liste soit classée dans l'ordre alphabétique. Comme le mot mal écrit ou mal employé n'est pas toujours en tête de ligne, le mettre en gras facilite le classement et attire l'attention sur lui. Si vous avez des suggestions, donnez-nous un exemple de présentation. On peut, bien sûr, envisager de le mettre en rouge ; à vous de voir.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Vous avez raison je crois. La pédagogie y gagnerait sans doute.Jacques-André-Albert a écrit :Une remarque, Jacques : pourquoi avoir mis les formes fautives en caractères gras ? Il me semble qu'il faudrait plutôt attirer l'attention sur ce qu'on doit dire ou écrire.
Sur un plan général, je me demandais s'il entrait dans les intentions des promoteurs du projet de faire une liste où les fautes sont rassemblées pèle-mêle ou bien s'il est prévu de les classer par genre et par gravité, ce qui demande un travail considérable. Il y a dans la liste des contraventions que je trouve vénielles ou discutables (au grand maximum, si il), des entorses que je n'ai pas moi-même observées souvent (malgrè), et des fautes que je considère comme graves quoique récurrentes (quelques, quoique, etc.).
Comme maigre contribution à cette collecte, j'offre les substantifs maintient et soutient que je rencontre dans de très nombreux documents techniques.
[edit] le message précédent de Jacques arrivé pendant que je rédigeais le mien répond déjà en partie à mon second paragraphe.
- Jacques
- Messages : 14475
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il est difficile d'établir un choix idéal. Comme j'ai dit, Marco nous a cité les fautes les plus fréquentes de ses élèves. J'y ai ajouté des constats personnels comme quoique mis pour quoi que et quelque mis pour quel, quelle, quels, quelles que... Le reste est sorti de mes livres didactiques. La fréquence est difficile à établir.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Manni-Gédéon
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- Localisation : Genève (CH)
Je vous en suggère quelques-unes :
échalotte pour échalote
ballade pour balade (ici, il y a une confusion avec la forme poétique ou musicale, qui s'écrit avec deux l)
autre confusion malheureusement courante : sensé pour censé
Si on peut aussi mentionner les fautes de prononciation, il y a :
gageure prononcé gajeure au lieu de gajure
geôlier prononcé jé-ôlié au lieu de jôlié
arguer prononcé comme gué
échalotte pour échalote
ballade pour balade (ici, il y a une confusion avec la forme poétique ou musicale, qui s'écrit avec deux l)
autre confusion malheureusement courante : sensé pour censé
Si on peut aussi mentionner les fautes de prononciation, il y a :
gageure prononcé gajeure au lieu de gajure
geôlier prononcé jé-ôlié au lieu de jôlié
arguer prononcé comme gué
Dernière modification par Manni-Gédéon le mar. 15 févr. 2011, 19:26, modifié 1 fois.
- Madame de Sévigné
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