dont les murs qui la bordent…
- Klausinski
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dont les murs qui la bordent…
«C’est le cas de cette cour, dont les ponts qui la traversent sont prisés… »
J’aurais certes écrit : « cette cour, dont les ponts sont prisés », mais la première phrase est-elle fausse ? Le pronom « la » me gêne, mais, en l’occurrence, on ne peut pas le retirer.
J’aurais certes écrit : « cette cour, dont les ponts sont prisés », mais la première phrase est-elle fausse ? Le pronom « la » me gêne, mais, en l’occurrence, on ne peut pas le retirer.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Klausinski
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- Klausinski
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Personnellement je trouve la formulation "dont les ponts qui la traversent" assez lourde et compliquée.
C'est pourquoi je propose tout simplement :
"C'est le cas de cette cour traversée par des ponts prisés" voire "par des ponts qui sont prisés"
Je préfère en fait la deuxième proposition car elle ne contient pas d'allitération.
C'est pourquoi je propose tout simplement :
"C'est le cas de cette cour traversée par des ponts prisés" voire "par des ponts qui sont prisés"
Je préfère en fait la deuxième proposition car elle ne contient pas d'allitération.
- Jacques
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Cette formulation me laisse perplexe. Je l'ai dit récemment dans un autre sujet, où je crois avoir été mal compris, toute phrase qui soulève un doute ou une interrogation devrait être écartée. Même si elle est syntaxiquement ou grammaticalement recevable, elle ne l'est pas moralement par l'incertitude qu'elle engendre, et il serait préférable de l'éviter.
On pourrait dire « C'est le cas de cette cour, traversée par des ponts qui sont fort prisés...»
On pourrait dire « C'est le cas de cette cour, traversée par des ponts qui sont fort prisés...»
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
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Je n'étais donc pas le seul à trouver cette phrase ambiguë ? Cela me rassure. En fait, je doutais qu'elle fût correcte sans pour autant la trouver inélégante. La formulation que vous proposez ôte en effet toute ambiguïté.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Oui, en effet Jacques et Perkele vous explicitez ce que je ressentais confusément.
Cependant dans ce que vous proposez Jacques, vous ajoutez une information qui n'existe pas dans l'original, car qui nous dit que ces ponts ne sont pas assez prisés seulement ?
Et plus loin encore je me demande si le terme "prisé" est bien pertinent ici, s'agissant d'un pont.
Honnêtement pour être sûr d'être comprise, je crains que cette phrase ne doive être reprise à zéro.
Cependant dans ce que vous proposez Jacques, vous ajoutez une information qui n'existe pas dans l'original, car qui nous dit que ces ponts ne sont pas assez prisés seulement ?
Et plus loin encore je me demande si le terme "prisé" est bien pertinent ici, s'agissant d'un pont.
Honnêtement pour être sûr d'être comprise, je crains que cette phrase ne doive être reprise à zéro.
- Klausinski
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- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
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Je suis tout à fait d’accord avec vous, Perkele. En dépit de la gêne exprimée au début du sujet, gêne liée à l’incertitude que j’avais quant à la correction de la phrase, je trouvais celle-ci particulièrement malsonnante.
Contrairement à Jacques, les tournures délicates, ambiguës, tant qu’elles sont correctes, ne me paraissent pas à proscrire. Elles ont aussi leur charme ; un je-ne-sais-quoi de désuet et de surprenant tout ensemble. Il est vrai qu’il vaut mieux éviter de trop les employer dans un écrit universitaire.
André, les ponts (plus exactement leurs piliers) sont prisés pour le collage d’affiches ; du reste, je ne cite la phrase que de manière partielle car le texte que j’évoque n’a pas à être connu. Il y a sans nul doute des manières plus adéquates de dire la chose mais il me semble que « prisé » convient assez bien.
Contrairement à Jacques, les tournures délicates, ambiguës, tant qu’elles sont correctes, ne me paraissent pas à proscrire. Elles ont aussi leur charme ; un je-ne-sais-quoi de désuet et de surprenant tout ensemble. Il est vrai qu’il vaut mieux éviter de trop les employer dans un écrit universitaire.
André, les ponts (plus exactement leurs piliers) sont prisés pour le collage d’affiches ; du reste, je ne cite la phrase que de manière partielle car le texte que j’évoque n’a pas à être connu. Il y a sans nul doute des manières plus adéquates de dire la chose mais il me semble que « prisé » convient assez bien.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Klausinski
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Au moins autant que, selon Fénelon*, « [l]’eau est faite pour soutenir ces prodigieux édifices flottants que l’on appelle des vaisseaux. »André79 a écrit :Les piliers servent à coller des affiches?
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
*En réalité, c’est Flaubert qui cite incorrectement Fénelon pour mieux souligner la bêtise de l’idée exprimée. La phrase originale est : « Si l'eau étoit un peu plus raréfiée, elle ne pourroit plus soutenir ces prodigieux édifices flottants qu'on nomme vaisseaux; les corps les moins pesants s'enfonceroient d'abord dans l'eau. »
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Jacques
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User de l'ambigüité peut aussi être un procédé de style. Un peu dans la conception de ces peintures où l'artiste joue avec le clair-obscur. Il y faut alors une grande finesse et une intelligence subtile.Klausinski a écrit : Contrairement à Jacques, les tournures délicates, ambiguës, tant qu’elles sont correctes, ne me paraissent pas à proscrire. Elles ont aussi leur charme ; un je-ne-sais-quoi de désuet et de surprenant tout ensemble. Il est vrai qu’il vaut mieux éviter de trop les employer dans un écrit universitaire.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).