bottomé
- Jacques
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Merci pour le clin d'œil. J'ai déjà vu utiliser cet adjectif pour des lieux ou des choses, par exemple : dessert gourmand. D'un point de vue syntaxique, on se demande si c'est recevable, s'il s'agit d'une figure de rhétorique ou de charabia publicitaire.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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- Madame de Sévigné
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- Jacques-André-Albert
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J'aurais dû supprimer « Madame de Sévigné a écrit » pour mieux faire comprendre que je me moquais de la formule qui identifiait ces biscuits, et qui me faisait penser au langage qu'on appelait « petit nègre » à l' époque tant décriée des colonies.Jacques-André-Albert a écrit :Moi y en a aimer florentins, ça être bon manger.Madame de Sévigné a écrit :Florentin bottomé chocolat lait.
- Madame de Sévigné
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C'est bien comme ça que je l'ai compris, cher JAA, mais au point où nous en sommes, partons dans tous les sens...Jacques-André-Albert a écrit :J'aurais dû supprimer « Madame de Sévigné a écrit » pour mieux faire comprendre que je me moquais de la formule qui identifiait ces biscuits, et qui me faisait penser au langage qu'on appelait « petit nègre » à l' époque tant décriée des colonies.
Oui, chère Perkele, je crois qu'il s'agit de madeleines recouvertes de chocolat.
En fait, couche de chocolat est excellent pour virer "bottomé".
- Madame de Sévigné
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- Klausinski
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Vous nous tentez.Madame de Sévigné a écrit :Chiche !!!JR a écrit :Cherchez vous des volontaires pour les tests ?Madame de Sévigné a écrit : Je suis sûre que mes florentins sont meilleurs !
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Certes, mais en cuisine, nous fonçons avec une abaisse. Si, si ! Je suis sérieux ! Voyez ici.Perkele a écrit :En cuisine nous avons "foncer" pour tapisser le fond d'un moule. Ne pourrait-on dire des madeleines foncées au chocolat ?
Le terme ne me paraît donc pas être le terme exact. Mais pour rester dans l'esprit de cette préparation, je pense que nous pourrions opter pour chablonner, car on chablonne avec une couche de chocolat (cf le lien précédent).
Les madeleines seraient dès lors des madeleine chablonnées.
De cette façon, je resterais Français. À lire leurs recettes, les Anglais ont même adopté le terme madeleine et ils parlent de chocolate-covered Madeleines et non de bottomed madeleine. Par quel snobisme faut-il encore que certains aillent inventer un terme comme venu de chez nos voisins, alors qu'ils pourraient fort bien en trouver un dans notre propre vocabulaire, fût-ce un terme technique !
L'avis d'un maître queux serait le bienvenu.
- Klausinski
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- Localisation : Aude
La figure de rhétorique existe. Il s’agit d’une hypallage. Cela consiste à déplacer syntaxiquement un qualificatif qui devrait sémantiquement porter sur une autre entité, qu’elle soit explicite ou non. L’exemple le plus fameux est la traduction littérale d’un passage de l’Énéide : Ibant obscuri solo sub nocte, « Ils allaient obscurs dans la nuit solitaire ».Jacques a écrit :J'ai déjà vu utiliser cet adjectif pour des lieux ou des choses, par exemple : dessert gourmand. D'un point de vue syntaxique, on se demande si c'est recevable, s'il s'agit d'une figure de rhétorique ou de charabia publicitaire.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Perkele
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Mais, ne nous sommes-nous pas interrogés récemment sur le ver d'une chanson de Jean Ferrat :Klausinski a écrit :La figure de rhétorique existe. Il s’agit d’une hypallage. Cela consiste à déplacer syntaxiquement un qualificatif qui devrait sémantiquement porter sur une autre entité, qu’elle soit explicite ou non. L’exemple le plus fameux est la traduction littérale d’un passage de l’Énéide : Ibant obscuri solo sub nocte, « Ils allaient obscurs dans la nuit solitaire ».Jacques a écrit :J'ai déjà vu utiliser cet adjectif pour des lieux ou des choses, par exemple : dessert gourmand. D'un point de vue syntaxique, on se demande si c'est recevable, s'il s'agit d'une figure de rhétorique ou de charabia publicitaire.
"Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres"
![[question] :?:](./images/smilies/icon_question.gif)
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
L’hypallage voudrait que machinal s’accorde avec « ils ». Ce machinal résiste donc encore à nos analyses. Nous étions nous, à la fin, entendu sur un terme pour désigner cette figure, je ne m’en souviens plus ? On peut également dire, peut-être plus justement, que l’adjectif a ici une valeur adverbiale.Perkele a écrit :Mais, ne nous sommes-nous pas interrogés récemment sur le vers d'une chanson de Jean Ferrat :
"Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres"
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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