C'est bien que les maîtres d'école demandent aux enfants qui ont frappé un camarade de lui adresser un message d'excuse. Mais de mon temps, on leur aurait demandé de corriger les fautes d'orthographe et la ponctuation.Je suis désoler de tavoir poussé.
Je sais que je t'ai rendu le coup j'aurai pas du le fair
Je suis désoler
L'orthographe à l'école
- Manni-Gédéon
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L'orthographe à l'école
Ce matin, dans les papiers que mon fils a rapportés de l'école, j'ai trouvé un message d'un de ses camarades. (Cet enfant est en cinquième primaire, ce qui veut dire qu'il a dix ou onze ans.)
- Manni-Gédéon
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- Localisation : Genève (CH)
Dans les lettres et les diverses communications que j'ai reçues jusqu'ici, ainsi que dans les exercices à faire à la maison rédigés par les maîtresses de classe successives de mon fils, j'ai trouvé peu de fautes d'orthographe et celles que j'ai trouvées pourraient aussi être des fautes de frappe.
Quant au style et à la ponctuation, c'est une autre paire de manches.
Quant au style et à la ponctuation, c'est une autre paire de manches.
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
J'en ai vu et des pires chez les institutrices de mes enfants, y compris des confusions entre participe passé et infinitif. Et des amis, connaissant mon souci de bon français, m'en ont rapporté de drôles. Alors l'instituteur de votre fils avait le devoir de faire corriger les fautes par son camarade.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je me souviens avoir lu, il y a quelques mois, dans le bulletin scolaire du fils de mon voisin :Jacques a écrit :Sans vouloir être méchant, mais en me fondant sur de multiples expériences personnelles ou des faits rapportés par des amis, les maîtres sont-ils eux-mêmes compétents pour corriger ces fautes ?
"Pierre fait de beaux desseins"
alors que le dit Pierre ne fait pas particulièrement de projets, il a plutôt un joli coup de crayon.
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
Je parlais de la cinquième primaire à Genève. (En Suisse, le système scolaire varie d'un canton à l'autre ; c'est assez compliqué.)
Je crois que l'équivalent français est la classe de CM2, mais j'attends une confirmation (ou une rectification).
Claude, nous nous croisâmes.
Je crois que l'équivalent français est la classe de CM2, mais j'attends une confirmation (ou une rectification).
Claude, nous nous croisâmes.
Dernière modification par Manni-Gédéon le lun. 07 mars 2011, 20:01, modifié 1 fois.
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Décidément, nous nous croisons aussi en éditant.
Pour TSOS :
- Cycle primaire : Maternelle (3 sections) - Cours préparatoire (à 6 ans) - Cours élémentaires 1e et 2e année (à 7 et 8 ans) - Cours moyens 1e et 2e année (à 9 et 10 ans).
- Cycle secondaire :
........Collège : 6e - 5e - 4e - 3e (de 11 à 14 ans) ;
........Lycée : 2e - 1e - Terminale (de 15 à 17 ans).
- Cycle universitaire
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Pour TSOS :
- Cycle primaire : Maternelle (3 sections) - Cours préparatoire (à 6 ans) - Cours élémentaires 1e et 2e année (à 7 et 8 ans) - Cours moyens 1e et 2e année (à 9 et 10 ans).
- Cycle secondaire :
........Collège : 6e - 5e - 4e - 3e (de 11 à 14 ans) ;
........Lycée : 2e - 1e - Terminale (de 15 à 17 ans).
- Cycle universitaire
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
La semaine passée, j'ai lu dans un journal gratuit que deux tiers des Genevois souhaitant devenir douaniers échouent au test de français.
La dictée est du niveau de sixième primaire (11-12 ans) et on tolère neuf fautes. Mais les deux tiers des candidats genevois en font nettement plus ; ils auraient donc bien du mal à rédiger un rapport.
Le fait que Genève compte plus d'allophones que d'autres régions me paraît être une très mauvaise excuse.
Constat accablant : la majorité des élèves genevois qui terminent l'école obligatoire ne savent pas écrire. Et quand on se balade sur la toile, on se rend compte que les Genevois ne sont pas les seuls dans ce cas.
La dictée est du niveau de sixième primaire (11-12 ans) et on tolère neuf fautes. Mais les deux tiers des candidats genevois en font nettement plus ; ils auraient donc bien du mal à rédiger un rapport.
Le fait que Genève compte plus d'allophones que d'autres régions me paraît être une très mauvaise excuse.
Constat accablant : la majorité des élèves genevois qui terminent l'école obligatoire ne savent pas écrire. Et quand on se balade sur la toile, on se rend compte que les Genevois ne sont pas les seuls dans ce cas.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il existe en France une institution qui s'appelle l'École normale, où on forme les futurs instituteurs. Il y a au moins une vingtaine d'années, on m'avait dit que, devant le grand nombre d'échecs au concours d'entrée dus à l'orthographe, le nombre de fautes éliminatoire avait été monté de cinq à dix.
Dernière modification par Jacques le mar. 05 avr. 2011, 20:46, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Euh, Jacques, c'était avant... Depuis 1990/1991 les Ecoles Normales ont disparu dans les départements, remplacées par les IUFM: Institut universitaire de formation des maîtres.
La formation des instituteurs et institutrices est passée, à cette époque, sous la responsabilité des universités et le recrutement des candidats a été complètement modifié.
Il suffisait au XIXème siècle d'être âgé de 18 ans, d'avoir obtenu un certificat de moralité et de financer soi-même ces études pour s'y préparer mais le futur maître devait aussi passer des examens: le brevet de capacité élémentaire , puis le brevet de capacité supérieur.
Au début du XXème siècle, on a monté le niveau des exigences: les candidats à l'entrée de l' Ecole Normale devaient être titulaires dans un premier temps au moins du CEP ( Certificat d'études primaires), plus tard du BE ( brevet élémentaire) voire du BS ( brevet supérieur).
Il a fallu attendre 1969 pour qu'ils soient recrutés après le baccalauréat.
A partir de 1989, les anciens instituteurs sont devenus officiellement des professeurs d'école, recrutés sur concours et formés dans ces IUFM. Pour se présenter, il fallait être titulaire d'une licence. Les futurs enseignants du primaire suivaient une classe de préparation au concours pendant un an, puis les admis avaient une deuxième année de préparation professionnelle et de stages avant de débuter leur carrière.
Et aujourd'hui, depuis quelques années ( entre 2006 et 2008) ces IUFM ont été supprimés, les universités se chargent directement de préparer les candidats aux concours de recrutement de l'éducation nationale et les candidats ( quel que soit le degré où ils enseigneront) doivent être titulaires d'un master , autrement dit bac + cinq pour prétendre se présenter à ces concours et enseigner à l'école primaire.
Ainsi, au moment où beaucoup se plaignent de ces nouveaux enseignants, force est de constater que jamais dans notre pays, ils n'ont passé autant de temps sur les bancs des écoles, lycées et universités confondus et n'ont dans le passé jamais eu un niveau d'études aussi élevé.
Reste à se demander effectivement s'il est utile pour un enseignant du primaire d'avoir une formation universitaire longue et spécialisée dans une seule discipline au détriment de cette formation générale et pluridisciplinaire que transmettait l'Ecole Normale.
La formation des instituteurs et institutrices est passée, à cette époque, sous la responsabilité des universités et le recrutement des candidats a été complètement modifié.
Il suffisait au XIXème siècle d'être âgé de 18 ans, d'avoir obtenu un certificat de moralité et de financer soi-même ces études pour s'y préparer mais le futur maître devait aussi passer des examens: le brevet de capacité élémentaire , puis le brevet de capacité supérieur.
Au début du XXème siècle, on a monté le niveau des exigences: les candidats à l'entrée de l' Ecole Normale devaient être titulaires dans un premier temps au moins du CEP ( Certificat d'études primaires), plus tard du BE ( brevet élémentaire) voire du BS ( brevet supérieur).
Il a fallu attendre 1969 pour qu'ils soient recrutés après le baccalauréat.
A partir de 1989, les anciens instituteurs sont devenus officiellement des professeurs d'école, recrutés sur concours et formés dans ces IUFM. Pour se présenter, il fallait être titulaire d'une licence. Les futurs enseignants du primaire suivaient une classe de préparation au concours pendant un an, puis les admis avaient une deuxième année de préparation professionnelle et de stages avant de débuter leur carrière.
Et aujourd'hui, depuis quelques années ( entre 2006 et 2008) ces IUFM ont été supprimés, les universités se chargent directement de préparer les candidats aux concours de recrutement de l'éducation nationale et les candidats ( quel que soit le degré où ils enseigneront) doivent être titulaires d'un master , autrement dit bac + cinq pour prétendre se présenter à ces concours et enseigner à l'école primaire.
Ainsi, au moment où beaucoup se plaignent de ces nouveaux enseignants, force est de constater que jamais dans notre pays, ils n'ont passé autant de temps sur les bancs des écoles, lycées et universités confondus et n'ont dans le passé jamais eu un niveau d'études aussi élevé.
Reste à se demander effectivement s'il est utile pour un enseignant du primaire d'avoir une formation universitaire longue et spécialisée dans une seule discipline au détriment de cette formation générale et pluridisciplinaire que transmettait l'Ecole Normale.