Indicatif ou subjonctif?
Indicatif ou subjonctif?
Bonjour,
j'aimerais avoir des pistes pour répondre à une question qui me tarabuste :
quand Desproges dit : "la seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute", doit-il écrire "que j'aie" ou "que j'ai"?
pour ma part, j'utiliserais l'indicatif, puisqu'il s'agit d'une certitude, mais dire "la seule certitude qu'il a" choque un peu mon oreille, sans que je ne sache vraiment pourquoi...
quelqu'un aurait-il une piste?
Merci d'avance.
j'aimerais avoir des pistes pour répondre à une question qui me tarabuste :
quand Desproges dit : "la seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute", doit-il écrire "que j'aie" ou "que j'ai"?
pour ma part, j'utiliserais l'indicatif, puisqu'il s'agit d'une certitude, mais dire "la seule certitude qu'il a" choque un peu mon oreille, sans que je ne sache vraiment pourquoi...
quelqu'un aurait-il une piste?
Merci d'avance.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Pas de piste vraiment non, parce que les deux sont corrects grammaticalement. La nuance est peut-être que le subjonctif est un peu plus académique, ou plus nuancé : la seule certitude que je puisse avoir se dit aussi, laissant supposer qu'il pourrait y en avoir d'autres qu'on ignore.
Ce peut être également une réserve prudente ou un désir de ne pas se montrer trop catégorique.
Ce peut être également une réserve prudente ou un désir de ne pas se montrer trop catégorique.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Il me semble, pourtant, Jacques, qu’on emploie le subjonctif pour modérer le caractère péremptoire d’une expression telle que « l’unique, la seule, la plus grande, etc. », en somme les superlatifs et les expressions assimilées.
Je viens de vérifier dans le Grevisse : le subjonctif se met « ouvent, quand l’antécédent contient un superlatif relatif ou un adjectif impliquant une idée superlative (seul, premier, dernier, principal, unique, etc.) »
Au paragraphe suivant, il cite évidemment une théorie de contre-exemples. C’est le terme « souvent » qui est important.
Je viens de vérifier dans le Grevisse : le subjonctif se met « ouvent, quand l’antécédent contient un superlatif relatif ou un adjectif impliquant une idée superlative (seul, premier, dernier, principal, unique, etc.) »
Au paragraphe suivant, il cite évidemment une théorie de contre-exemples. C’est le terme « souvent » qui est important.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est ce que j'ai tenté d'expliquer, me semble-t-il.Klausinski a écrit :Il me semble, pourtant, Jacques, qu’on emploie le subjonctif pour modérer le caractère péremptoire d’une expression telle que « l’unique, la seule, la plus grande, etc. », en somme les superlatifs et les expressions assimilées.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Bonjour à tous
Quelqu'un sait-il quel mode doit-on mettre après "il n'y a pas que"?
Ma phrase ressemble à ça "il n'y a pas que les filles qui soient folles de lui, les garçons aussi..."
J'hésite entre "soient" et "sont". Sur internet, il ne semble pas y avoir de règle établie à propos de cette tournure, je me tourne donc vers vous.
Je remercie d'avance la personne qui voudra bien me répondre.
Quelqu'un sait-il quel mode doit-on mettre après "il n'y a pas que"?
Ma phrase ressemble à ça "il n'y a pas que les filles qui soient folles de lui, les garçons aussi..."
J'hésite entre "soient" et "sont". Sur internet, il ne semble pas y avoir de règle établie à propos de cette tournure, je me tourne donc vers vous.
Je remercie d'avance la personne qui voudra bien me répondre.
J'utiliserais plutôt l'indicatif. Diriez-vous :
"Il n'y a que les initiés qui savent s'y prendre" ou bien :
"Il n'y a que les initiés qui sachent s'y prendre" ? La première version me semble la bonne, mais je dois avouer humblement que je ne connais pas la règle qui s'applique.
C'est encore plus net, je trouve, avec le verbe aller :
"Il n'y a que les passionnés qui vont se baigner à cette date" sonne mieux que
"Il n'y a que les passionnés qui aillent se baigner à cette date", non ?
"Il n'y a que les initiés qui savent s'y prendre" ou bien :
"Il n'y a que les initiés qui sachent s'y prendre" ? La première version me semble la bonne, mais je dois avouer humblement que je ne connais pas la règle qui s'applique.
C'est encore plus net, je trouve, avec le verbe aller :
"Il n'y a que les passionnés qui vont se baigner à cette date" sonne mieux que
"Il n'y a que les passionnés qui aillent se baigner à cette date", non ?
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
C'est sans conteste le subjonctif qu'il faut utiliser.
Grévisse a écrit :Le verbe de la relative se met au subjonctif... quand la relative restreint une proposition principale négative (de forme ou de sens), dubitative, interrogative ou conditionnelle : Rien qui vaille ; il y a peu d'hommes qui soient contents de leur sort ; il n'y avait pas jusqu'aux domestiques qui ne montrassent un zèle inusité à me servir...
- Jacques-André-Albert
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