Ce qui peut laisser penser que le proverbe existait avant Stendhal.Stendhal a écrit :La plupart des jeunes filles n'arrivent pas même à une médiocrité supportable; de là le proverbe si vrai : Qui dit amateur dit ignorant.
Paradoxe
- Jacques-André-Albert
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- Dame Vérone
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En proposant clou, je voulais effectivement faire remarquer l'opposition entre quelque chose de vieux, souvent en mauvais état et le meilleur moment d'un spectacle.
Ce qui s'écrit ici sur amateur me fait m'interroger sur la place donnée à ce terme dans le domaine du sport : les professionnels ne participent pas aux jeux olympiques et les amateurs qui concourent ont des qualités souvent supérieures. Il en est de même dans le domaine de la musique et d'autres arts.
Ce qui s'écrit ici sur amateur me fait m'interroger sur la place donnée à ce terme dans le domaine du sport : les professionnels ne participent pas aux jeux olympiques et les amateurs qui concourent ont des qualités souvent supérieures. Il en est de même dans le domaine de la musique et d'autres arts.
- Jacques
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Je crois que, dans le domaine du sport, la différence s'établit ainsi : le professionnel est payé pour exercer son activité sportive, qui devient son métier. L'amateur le fait pour l'amour de l'art, il n'est pas rétribué et exerce une profession en dehors de son sport.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
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Je l’ai cherché sans succès. Je me demande si ce n’est pas un proverbe étranger : italien ou anglais.Jacques-André-Albert a écrit :Ce qui peut laisser penser que le proverbe existait avant Stendhal.Stendhal a écrit :La plupart des jeunes filles n'arrivent pas même à une médiocrité supportable; de là le proverbe si vrai : Qui dit amateur dit ignorant.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Dame Vérone
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Je veux dire que dans le domaine des arts, il y a des amateurs qui ont un talent parfois supérieur à celui de certains professionnels. Si professionnel s'oppose à amateur, ce ne devrait être que sur le plan de la rémunération et non du savoir-faire.Anne a écrit :De quoi parlez-vous ?Dame Vérone a écrit :Il en est de même dans le domaine de la musique et d'autres arts.
- Klausinski
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Amateur a eu très tôt le sens de « celui qui aime les beaux arts sans les exercer [...] Il ne sait pas peindre, mais il est amateur » (Académie française, 1762). De là, on peut imaginer le jugement défavorable des artistes sur ceux qui se piquent de connaître ce qu’ils ne pratiquent pas, surtout à l’époque romantique, où les bourgeois (amateurs par excellence) sont ce qu’il y a de plus méprisé par les écrivains
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Madame de Sévigné
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Dans le langage des jeunes, on, entend souvent amateur, dans un sens péjoratif signifiant qui n'y connaît rien mais qui croit connaître.
Ce mot est quelquefois remplacé par touriste, qui ne fait pas les choses sérieusement.
Et que dire de dilettante ?
Pour moi, le clou de la soirée par exemple, c'est la cerise sur le gâteau.
Mais quand on dit ...et le clou, ce peut être aussi ...c'est le comble !
Est-ce que vous utilisez ce mot comme moi ?
Ce mot est quelquefois remplacé par touriste, qui ne fait pas les choses sérieusement.
Et que dire de dilettante ?
Pour moi, le clou de la soirée par exemple, c'est la cerise sur le gâteau.
Mais quand on dit ...et le clou, ce peut être aussi ...c'est le comble !
Est-ce que vous utilisez ce mot comme moi ?
- Jacques-André-Albert
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Pas tant que ça : la piste se trouve dans le TLFIJacques a écrit :Homonyme homophone et homographe, et pour cause : l'étymologie est la même. Toutes les acceptions viennent du latin clavus, « petite cheville ». L'expression mettre au clou pour déposer au Mont-de-piété vient de ce que les objets portés en gage étaient accrochés à un clou. Le furoncle et le clou de girofle tirent leur nom de la forme.Claude a écrit :Avec clou nous sommes dans l'homonymie, n'est-il pas ?
Le sens de partie la meilleure d'un spectacle est d'origine obscure.
En bref, c'est le clou auquel on accroche l'objet pour l'exposer.3. [P. réf. à clou en tant qu'objet servant à accrocher] C'est (...) Dumas qui disait : ,,Qu'est-ce-que l'histoire? C'est un clou auquel j'accroche mes tableaux`` (Sainte-Beuve, Pensées et maximes, 1869, p. 79) :
5. Je pense qu'il existait, à la Sûreté générale, un dossier concernant la situation de famille de Syveton, les bizarreries de son milieu, tous les clous sales, en un mot, auxquels on pouvait accrocher un meurtre, un scandale.
L. Daudet, Au temps de Judas, 1920, p. 277.
− Au fig. (cf. clouer au pilori « accrocher l'attention »). Le clou d'une pièce, d'un spectacle, d'une fête, etc. Ce qui retient l'attention. Si nous mettions votre tambourinaire dans la pièce? Il manque un clou ça pourrait peut-être servir à accrocher le succès (A. Daudet, Trente ans de Paris, 1888, p. 119). Il y a ici une exposition de peinture assez intéressante dont le clou est un portrait de Madame Manet (Claudel, Correspondance [avec Gide], 1899-1926, p. 203).
- Jacques
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Alain Rey se montre moins affirmatif : « L'idée est que peut-être l'objet suspendu à un clou attire l'attention ».Jacques-André-Albert a écrit : En bref, c'est le clou auquel on accroche l'objet pour l'exposer.
Dans des cas de ce genre, où l'origine n'est pas attestée, une réserve prudente est de mise. Le peut-être fait la différence.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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J'ai lu, au sujet de cette expression, une explication. Je ne peux pas la reproduire en détail avec les noms, car l'ouvrage est au fond d'un carton de déménagement. Un jeune homme de bonne famille (aristocratique) avait reçu de sa mère, en cadeau, une superbe montre, qu'il s'était empressé d'aller mettre en gage au Crédit municipal pour se faire du liquide, car c'était un flambeur invétéré. Comme sa mère s'étonnait de ne pas le voir porter le précieux objet et lui en damandait la raison, il avait répondu « Je l'ai oubliée chez ma tante » (une comtesse de quelque chose). Dommage que je n'aie pas les références sous la main pour retrouver les patronymes, mais ils étaient célèbres.Perkele a écrit :Comme chez "Ma Tante" ?Jacques-André-Albert a écrit : En bref, c'est le clou auquel on accroche l'objet pour l'exposer.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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Voici ce que je trouve sur Internet :
Le prince de Joinville, né en 1818, donc. L'expression est employée dans un récit de 1835, semble-t-il :« chez ma tante », sobriquet du Prince de Joinville, troisième fils de Louis Philippe, qui pour honorer ses dettes de jeu avait dû y déposer sa montre ; n’osant l’avouer à sa mère, il aurait prétexté l’avoir oubliée chez sa tante.
« (...) tiens, où est donc ta pendule ?
- Elle est à raccommoder.
- ... (Riant). C'est pas vrai, n'est-ce pas : tu peux bien me le dire, à moi... Elle est chez ma tante... »
Henri Monnier - Scènes populaires - 1835
- Dame Vérone
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Est-ce pour cette raison que l'on dit « clouer au pilori» ? Il me semble qu'on y était attaché mais pas cloué ?Jacques a écrit :Alain Rey se montre moins affirmatif : « L'idée est que peut-être l'objet suspendu à un clou attire l'attention ».Jacques-André-Albert a écrit : En bref, c'est le clou auquel on accroche l'objet pour l'exposer.
Dans des cas de ce genre, où l'origine n'est pas attestée, une réserve prudente est de mise. Le peut-être fait la différence.
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Bien sûr, mais « cloué » est plus radical, plus violent. Peut-être y a-t-il aussi une réminiscence de la crucifixion du Christ, que l'on représente toujours cloué, les deux larrons étant toujours attachés avec des cordes.Dame Vérone a écrit :Est-ce pour cette raison que l'on dit « clouer au pilori» ? Il me semble qu'on y était attaché mais pas cloué ?