Il ne s'est pas pris les pieds dans les draps, là, le général ?Le TLFI a écrit : Faire (préparer, etc.) le lit de. Créer soi-même, par son action, les conditions de la réalisation d'une chose qui n'est pas souhaitable.
Tombé sur le lit
- Jacques-André-Albert
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Tombé sur le lit
Un représentant de l'armée proteste aujourd'hui contre les attaques venues des familles de soldats tombés en Afghanistan : « J'espère que l'instruction judiciaire en cours permettra de faire le lit de ces insinuations »
- Klausinski
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Oui, c’est curieux. L’expression n’est pas courante, je ne la connaissais pas. On pourrait penser qu’une personne qui l’emploie la connaît bien. Peut-être s’est-il emmêlé les pinceaux, peut-être a-t-il amalgamé dans son esprit deux expressions différentes ; mais je ne vois pas lesquelles. J’aurais dit : « mettre à bas, réduire à néant, démentir ces insinuations », je ne vois pas d’expression construite avec « faire » ou avec « lit ».
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Que ce forum est instructif !
Je ne connaissais pas plus cette deuxième expression que la première.
http://www.expressio.fr/expressions/fai ... ere-de.php
Je ne connaissais pas plus cette deuxième expression que la première.
http://www.expressio.fr/expressions/fai ... ere-de.php
EXPRESSION
« Faire litière de... »
SIGNIFICATION
Ne faire aucun cas, ne tenir aucun compte de...
ORIGINE
Si le sens usuel et actuel de l'expression date du XVIe siècle, elle a eu, avant et après, d'autres significations.
Ainsi, lorsqu'elle apparaît, vers le début du XIIIe siècle, elle a le joyeux sens de "couvrir le sol de cadavres".
Au début du XIVe, elle s'emploie aussi pour dire qu'on "jouit d'une femme".
Et, après le XVIe, Corneille lui fera aussi dire "répandre à profusion", sans aucun sens de mépris.
À la fin du XIe siècle, le mot 'litière' a d'abord désigné "une couche d'objets". Puis, au XIIe, il a pris deux sens bien différents puisqu'il a aussi bien désigné ce qu'on appelle aujourd'hui un brancard, qu'une couche pour les animaux formée de feuilles sèches ou de paille.
Et c'est précisément cette dernière signification qui nous intéresse ici, car une telle litière est destinée à être foulée aux pieds sur un sol plus ou moins propre, donc à devenir vite quelque chose de peu ragoûtant. Ce piétinement à même le sol que subit la litière est associé à l'image de mépris que véhicule l'expression.