accord
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Bonjour,
Est-ce que dans cette phrase, le verbe « émettre » est bien accordé?
Dans cette vidéo, on raconte que l’incident a émis 50 fois plus de radioactivité qu’en ont émise les bombes atomiques.
Plusieurs personnes me disent que ce verbe doit être au pluriel, je doute. Peut-être suis-je dans l'erreur?
Merci beaucoup!
Est-ce que dans cette phrase, le verbe « émettre » est bien accordé?
Dans cette vidéo, on raconte que l’incident a émis 50 fois plus de radioactivité qu’en ont émise les bombes atomiques.
Plusieurs personnes me disent que ce verbe doit être au pluriel, je doute. Peut-être suis-je dans l'erreur?
Merci beaucoup!
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il n'y a pas de raison de mettre le pluriel ou le féminin : en veut dire de cela, c'est un COI et le COI ne peut pas entraîner l'accord. Pour l'élégance de la phrase, le NE est chaudement recommandé : que n'en ont émis...
Le mot incident n'est pas approprié, il s'agit d'un accident. Et un incident ou un accident n'émet pas quoi que ce soit. En conclusion, la phrase devrait s'écrire ainsi : Dans cette vidéo, on raconte que l’accident a provoqué l'émission de 50 fois plus de radioactivité que n’en ont émis les bombes atomiques.
Le mot incident n'est pas approprié, il s'agit d'un accident. Et un incident ou un accident n'émet pas quoi que ce soit. En conclusion, la phrase devrait s'écrire ainsi : Dans cette vidéo, on raconte que l’accident a provoqué l'émission de 50 fois plus de radioactivité que n’en ont émis les bombes atomiques.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Pour ceux que cela intéresserait, j’ai trouvé, en cherchant à me renseigner sur Marc Wilmet, une intéressante communication sur le COD. À partir de la page 6 est résumée l’histoire de l’accord du participe passé.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Il est légitime que vous vous posiez la question; mais votre phrase correspond bien à cet aspec de la règle :
Le pronom "en" répond à la question quoi "Les bombes atomiques ont émis quoi ? EN qui bien que mis pour radioactivité fait selon la règle ci-dessus qu'il ne s'accorde pas.
Si on réfléchit bien, il est vrai que EN répond plus à la question "de quoi ?"
- Ils ont eu besoin de quoi ? de fournitures.
- Elles ont beaucoup rédigé de quoi ? de notes.
- elles ont émis de quoi ? de la radioactivité.
Quoi qu'il en soit, appliquez l'aspect de la règle qui est cité.
Dans cette vidéo, on raconte que l’incident a émis 50 fois plus de radioactivité qu’en ont émis_ les bombes atomiques.Le participe passé ayant pour COD le pronom personnel «en » :
Ils ont eu besoin de fournitures et ils en ont commandé_.
Des notes, elles en ont beaucoup rédigé_ dans leur carrière.
Le pronom "en" répond à la question quoi "Les bombes atomiques ont émis quoi ? EN qui bien que mis pour radioactivité fait selon la règle ci-dessus qu'il ne s'accorde pas.
Si on réfléchit bien, il est vrai que EN répond plus à la question "de quoi ?"
- Ils ont eu besoin de quoi ? de fournitures.
- Elles ont beaucoup rédigé de quoi ? de notes.
- elles ont émis de quoi ? de la radioactivité.
Quoi qu'il en soit, appliquez l'aspect de la règle qui est cité.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il y a une polémique de spécialistes en ce qui concerne EN. Grevisse est formel, il est mis pour « de cela » et commande un COI, donc une invariabilité en répondant à la question de qui ou de quoi.
Il signale cependant que d'autres pencheraient pour l'accord, dans le genre : « Ces lettres, combien en ai-je reçues qui... » et, je crois, cite des phrases d'auteurs selon son habitude (mon Grevise n'est pas accessible pour le moment).
Ce qui me chiffonne, c'est que lesdits partisans de l'accord ne donnent pas de justification de leur choix.
Il signale cependant que d'autres pencheraient pour l'accord, dans le genre : « Ces lettres, combien en ai-je reçues qui... » et, je crois, cite des phrases d'auteurs selon son habitude (mon Grevise n'est pas accessible pour le moment).
Ce qui me chiffonne, c'est que lesdits partisans de l'accord ne donnent pas de justification de leur choix.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
On en parle aux pages 14 et 15 du lien que j'ai donné plus haut.Jacques a écrit :Ce qui me chiffonne, c'est que lesdits partisans de l'accord ne donnent pas de justification de leur choix.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Jacques-André-Albert
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- Localisation : Niort
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je n'ai pas encore eu le temps, je tâcherai de trouver un moment. S'il vaut la peine, nous pourrions le mettre dans « Liens utiles ». C'est à voir.Klausinski a écrit :On en parle aux pages 14 et 15 du lien que j'ai donné plus haut.Jacques a écrit :Ce qui me chiffonne, c'est que lesdits partisans de l'accord ne donnent pas de justification de leur choix.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Il s'agit du ne explétif.TSOS a écrit :Je sais bien que vous avez raison, qu'un "ne"(/"n' ") est plus élégant, mais il me donne l'impression de changer le sens de la phrase, si l'on l'analyse mot-à-mot, ou si l'on ajoute un - facultatif aux négations - "pas" .
Où suis-je en train de me méprendre? Car je dois sûrement négliger un aspect.