Autour du sport
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous avez raison.
Si nous étions tous d'accord sur tout, si nous avions toujours des avis unanimes, où serait l'intérêt du débat ? Nous débattons et contredisons dans la tolérance et un respect mutuel, sans prétendre détenir la vérité ou vouloir gagner contre qui que ce soit. C'est ce qui fait la saveur de nos échanges, ou le piment comme vous le dites.
Si nous étions tous d'accord sur tout, si nous avions toujours des avis unanimes, où serait l'intérêt du débat ? Nous débattons et contredisons dans la tolérance et un respect mutuel, sans prétendre détenir la vérité ou vouloir gagner contre qui que ce soit. C'est ce qui fait la saveur de nos échanges, ou le piment comme vous le dites.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
à bon ou mauvais escient ,
Ce n'est pas vraiment un terme du domaine sportif, mais un mot prononcé par un commentateur du sport automobile à la télévision.
"....cette équipe n'existera plus l'année prochaine.
J'en parle à escient.
J'ai rencontré ses dirigeants cette semaine..... "
Que pensez-vous de cette tournure?
"....cette équipe n'existera plus l'année prochaine.
J'en parle à escient.
J'ai rencontré ses dirigeants cette semaine..... "
Que pensez-vous de cette tournure?
Re: A très vite !
Un an et demi : c'est le temps qu'il aura fallu pour entendre tous les jours à la radio cette formule concluant la publicité d'une grand chaîne de distribution.gerhec a écrit :A très vite = A bientôt ?
Cette expression qui est née chez les commentateurs sportifs, commence à gagner les animateurs radio et même une publicité pour un magazine d'informatique utilise cette formule!
Est-ce qu'elle est correcte?
Re: A très vite !
Visiblement, cette formule intrigue et suscite des commentaires, comme ici ou là. Un commentateur suggère qu'elle est d'origine canadienne.gerhec a écrit :Un an et demi : c'est le temps qu'il aura fallu pour entendre tous les jours à la radio cette formule concluant la publicité d'une grand chaîne de distribution.gerhec a écrit :A très vite = A bientôt ?
Cette expression qui est née chez les commentateurs sportifs, commence à gagner les animateurs radio et même une publicité pour un magazine d'informatique utilise cette formule!
Est-ce qu'elle est correcte?
Dans Google Livres, les usages que j'en trouve remontent déjà à la fin des années 1980 (par exemple dans un roman d'Yves Navarre) et Claude Duneton épinglait la formule en 2004 dans Au plaisir des mots.
Décidément, "vite" a un régime à part en français. Il avait défrayé la chronique dans la première moitié du XXe siècle quand les journalistes sportifs ont commencé d'écrire "le coureur le plus vite du monde", utilisant "vite" comme adjectif ; c'était parfaitement grammatical, mais un peu inhabituel : "vite" comme adjectif a été détrôné par "rapide", et s'est plutôt spécialisé comme adverbe, faisant tomber dans l'oubli l'adverbe "vitement" précédemment formé sur "vite".
- Jacques
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Il n'y a pas à s'étonner : avant de devenir adverbe au XVIe s., vite était adjectif (avant le XIIe s. d'après le Dictionnaire historique), et « le coureur le plus vite du monde » est une construction parfaitement correcte.
(VISTE. adj. Prompt, qui se meut avec promptitude. Cheval viste, fort viste. il est viste comme le vent.
Dictionnaire de l'Académie 1e éd. 1694
L'adverbe y est aussi répertorié. L'adjectif était encore dans la 8e édition.
(VISTE. adj. Prompt, qui se meut avec promptitude. Cheval viste, fort viste. il est viste comme le vent.
Dictionnaire de l'Académie 1e éd. 1694
L'adverbe y est aussi répertorié. L'adjectif était encore dans la 8e édition.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Bien sûr, mais tout le monde ne le sait pas ! C'est pourquoi il y avait eu polémique.
Le Robert rappelle que cet emploi, le plus courant jusqu'au XVIIe siècle, est devenu très rare ensuite. Il a été repris (fin du XIXe siècle) dans la langue du turf et il est souvent senti à tort comme un néologisme.
Dupré, dans son Encyclopédie du bon français écrit : L'emploi de vite comme adjectif, bien qu'il soit conforme à l'ancien usage du mot en français, est aujourd'hui très affecté et prétentieux. On lui préférera toujours rapide et on se servira de la forme la plus brève dans des emplois uniquement adverbiaux.
Jean-Paul Colin écrit dans son Dictionnaire des difficultés du français : Ce mot est surtout un adverbe. Son emploi comme adjectif, synonyme de rapide, est très vieilli, sauf dans la langue des sports, où les journalistes l'emploient assez volontiers.
Jean Girodet est sensiblement d'accord : Comme adjectif, est vieux ou propre au sport.
Le Robert rappelle que cet emploi, le plus courant jusqu'au XVIIe siècle, est devenu très rare ensuite. Il a été repris (fin du XIXe siècle) dans la langue du turf et il est souvent senti à tort comme un néologisme.
Dupré, dans son Encyclopédie du bon français écrit : L'emploi de vite comme adjectif, bien qu'il soit conforme à l'ancien usage du mot en français, est aujourd'hui très affecté et prétentieux. On lui préférera toujours rapide et on se servira de la forme la plus brève dans des emplois uniquement adverbiaux.
Jean-Paul Colin écrit dans son Dictionnaire des difficultés du français : Ce mot est surtout un adverbe. Son emploi comme adjectif, synonyme de rapide, est très vieilli, sauf dans la langue des sports, où les journalistes l'emploient assez volontiers.
Jean Girodet est sensiblement d'accord : Comme adjectif, est vieux ou propre au sport.
- Jacques
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Tout ce que vous citez là m'est déjà connu et je n'ai pas prétendu le contraire. Je pourrais nommer d'autres auteurs qui disent la même chose, mais mon objectif était simplement de démontrer qu'il n'y a pas de péché contre la langue et que l'adjectif est très antérieur à l'adverbe, qui l'a éclipsé. Bordas dit qu'il est vieux et appartient de nos jours au vocabulaire du sport.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Cher Jacques, nous sommes d'accord sur ce point (et sur bien d'autres !) depuis le début, puisque j'avais moi-même écrit dans mon premier message: c'était parfaitement grammatical, mais un peu inhabituel. Mes compléments d'informations étaient destinés moins à vous qu'à ceux de nos participants qui auraient éventuellement ignoré ces détails.
(P.-S. Je crois que Bordas que vous citez est le même que Girodet que je citais)
(P.-S. Je crois que Bordas que vous citez est le même que Girodet que je citais)
durer dans le temps
Entendu ce soir
"Ce coureur est toujours là : il dure dans le temps"
"Ce coureur est toujours là : il dure dans le temps"
retarder dans le temps
Et du sport, on passe à la justice
Dans la bouche d'un homme de loi :
"L'arrivée de l'avocat pourrait être retardée dans le temps"
Dans la bouche d'un homme de loi :
"L'arrivée de l'avocat pourrait être retardée dans le temps"
Ca m'interjecte!!!
Une animatrice de radio :
-Messieurs les journalistes, que pensez-vous des interjections qui barrent
la une du journal l'Equipe : inqualifiable, incroyable, formidable....?
-Messieurs les journalistes, que pensez-vous des interjections qui barrent
la une du journal l'Equipe : inqualifiable, incroyable, formidable....?