sex addict
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Eh oui, l'affaire que vous savez n'a pas fini de nous éclabousser. Parmi les conséquences, un déluge d'euphémismes pour ne pas appeler un chat un chat, ainsi qu'un euphémisme anglais qui me fait bondir : "sex addict".
Il me semble qu'en français cela s'appelle un sexomane ou un obsédé sexuel. Une vipère lubrique ou un satyre dans un autre registre.
Il me semble qu'en français cela s'appelle un sexomane ou un obsédé sexuel. Une vipère lubrique ou un satyre dans un autre registre.
Dernière modification par angeloï le mar. 07 juin 2011, 6:07, modifié 3 fois.
- Jacques-André-Albert
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- Jacques
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Dans un registre plus populaire on dit aussi « accro au sexe ». L'anglicisme addiction a malheureusement conquis le monde francophone, et dans les groupes hospitaliers français, on voit des pancartes indiquant le « service des addictions ». Assuétude ne parlerait peut-être pas au public, mais dépendance est compréhensible par tous, surtout si on l'accompagne d'un adjectif ou d'un complément : dépendances alcooliques, par exemple.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je ne crois pas. Dans la revue de DLF, le professeur Delaveau, ex-président de l'Académie de pharmacie, nous a rédigé un article sur le sujet, et c'est là que j'ai appris le mot assuétude qui, selon lui, pouvait remplacer l'anglicisme. On peut lui faire confiance, il est très ferré en français et la médecine, c'est évidemment un peu son domaine. :DPerkele a écrit :Il me semble que les médecins perçoivent une nuance entre addiction et assuétude... Je retournerai enquêter.
Dernière modification par Jacques le mer. 25 mai 2011, 16:31, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
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- Localisation : Deuxième à droite après le feu
le bon docteur Morphée a écrit :Addiction c'est le terme anglais pour assuétude (asservissement psychique, dépendance psychique).
L'accoutumance n'est pas appropriée, c'est la tolérance (qui oblige à augmenter les doses).
Et le terme de dépendance devrait être réservé à la dépendance physique (les conséquences organiques du manque)
Nos sources se rejoignent, donc. Le vague souvenir que j'avais était une différence entre :
Assuétude = dépendance psychique
Accoutumance = adaptation physique comme dans la mithridatisation
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Perkele
- Messages : 12915
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- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Si j'ai bien compris, l'accoutumance est le phénomène qui fait qu'il nous faut une dose toujours plus forte pour être soulagés lorsque nous prenons un médicament régulièrement. L'assuétude est le phénomène psychique qui nous fait ressentir en certaines circonstance le besoin compulsif de nous imprégner d'un produit.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Alcoolisme ne suffit-il pas ?Jacques a écrit :Dans un registre plus populaire on dit aussi « accro au sexe ». L'anglicisme addiction a malheureusement conquis le monde francophone, et dans les groupes hospitaliers français, on voit des pancartes indiquant le « service des addictions ». Assuétude ne parlerait peut-être pas au public, mais dépendance est compréhensible par tous, surtout si on l'accompagne d'un adjectif ou d'un complément : dépendances alcooliques, par exemple.
- Claude
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- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Je crois que mon assiduité est prise en défaut car je viens seulement de découvrir ce sujet. Les travaux extérieurs qui ne manquent pas deviennent une priorité avec le temps qui n'en finit pas d'être beau, hélas ! Mais dès qu'il neigera et que l'âpre hiver fondra en avalanche, je serai présent ; en attendant je délègue.Jacques a écrit :Il me semble que notre archiviste en chef néglige quelque peu sa tâche. Il eût dû nous dénicher cela en deux temps trois mouvements.
LUXURE, subst. fém.
A. Recherche déréglée des plaisirs sexuels. Synon. lascivité, lubricité (péj.). S'abandonner, s'adonner, se livrer à la luxure. Il n'était plus fait pour la luxure et la gloutonnerie; son être, refroidi, comme rigide à l'intérieur, s'énervait sous les baisers et dans les repas (ZOLA, Th. Raquin, 1867, p. 222). L'art de la péninsule hindoue n'est qu'un immense accouplement où toutes les formes s'épousent comme la pourriture et la naissance, comme l'ascétisme et la luxure (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 254):
1. Mérodack (...) sentait sous la distinction et la retenue, la mise en oeuvre de l'esprit de luxure uni à celui de perversité. C'était là une débauche de désir, de vice, de délectation, d'effleurements, de flairements...
PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 143.
Voilà les mots qu'employaient nos anciens.
A. Recherche déréglée des plaisirs sexuels. Synon. lascivité, lubricité (péj.). S'abandonner, s'adonner, se livrer à la luxure. Il n'était plus fait pour la luxure et la gloutonnerie; son être, refroidi, comme rigide à l'intérieur, s'énervait sous les baisers et dans les repas (ZOLA, Th. Raquin, 1867, p. 222). L'art de la péninsule hindoue n'est qu'un immense accouplement où toutes les formes s'épousent comme la pourriture et la naissance, comme l'ascétisme et la luxure (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 254):
1. Mérodack (...) sentait sous la distinction et la retenue, la mise en oeuvre de l'esprit de luxure uni à celui de perversité. C'était là une débauche de désir, de vice, de délectation, d'effleurements, de flairements...
PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 143.
Voilà les mots qu'employaient nos anciens.
- Madame de Sévigné
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- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes