analyse logique

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Invité

analyse logique

Message par Invité »

Bonjour à tous!
Je redirige mon message vers cette section, m'étant trompé de rubrique précédemment.

Je travaille sur l'analyse logique de phrases et j'aurais besoin de petits conseils.
Voyez cette phrase:
L'absurdité de cette doctrine, qui saute aux yeux, est surtout révoltante dans un homme comblé de biens de toute espèce, qui, du sein du bonheur, cherche à désespérer ses semblables par l'image affreuse et cruelle de toutes les calamités dont il est exempt. (Confessions de J. J Rousseau)
Je vais en faire l'analyse logique en découpant la phrase.

[L'absurdité de cette doctrine est surtout révoltante dans un homme comblé de biens de toute espèce] D'après moi, il semblerait qu'il s'agisse de la proposition principale.

[qui saute aux yeux]: Proposition subordonnée relative adjective, épithète détachée de "absurdité", introduite par le pronom relatif: qui.

[qui, du sein du bonheur, cherche à désespérer ses semblables]: proposition subordonnée relative (elle aussi), épithète détachée de "homme", introduite par "qui".

[par l'image affreuse et cruelle de toutes les calamités dont il est exempt]: proposition subordonnée conjonctive complétive pure, introduite par "par" qui n'exerce aucune fonction.
Par contre, pour cette proposition je suis perdue, il me semble évident qu'elle est subordonnée, elle ne peut exister seule, par contre, conjonctive complétive se complique car il n'y a pas de conjonction de subordination comme ça devrait être normalement le cas.

Voilà, donnez-moi votre avis. Ça ne me semble pas encore très claire. Que pourrait être la dernière proposition?

Merci de votre attention et j'attends impatiemment la réponse d'un utilisateur.

Bonne journée à tous!
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Jacques
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Message par Jacques »

Pour ce qui me concerne, ce n'est pas mon domaine. Espérons que d'autres y verront plus clair.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
horchata

Message par horchata »

C'est à vérifier, mes cours de linguistique ne sont plus très frais dans ma mémoire. Mais concernant la dernière partie, je dirais :

[par l'image affreuse et cruelle de toutes les calamités] complément circonstanciel de moyen introduit par la préposition par. En effet, ca répond à la question comment (par quel moyen) cherche-t-il à désespérer ses semblables?

[Dont il est exempt] complément du nom calamités.

J'espère que ça t'aidera
Invité

Message par Invité »

Bonsoir,
merci pour votre réponse, vous m'aidez beaucoup.
horchata

Message par horchata »

Ravie d'avoir pu aider, j'avoue que j'aimais beaucoup ce genre d'exercices au collège !!
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Claude
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Message par Claude »

Dont étant un pronom relatif, dont il est exempt n'est-elle pas une proposition subordonnée relative ?

Caramelo, je me suis permis de corriger une coquille dans votre premier message.
[qui saute aux yeux]: Proposition subordonnée relative adjective, épithète détachée de "absurdité", introduite par le pronom relatif : qui (au lieu de que)
horchata

Message par horchata »

Vous m'avez mis le doute du coup je suis allée rechercher la page sur laquelle je m'étais appuyée et j'avais lu une phrase en trop. En fait ici dont est un COI, et non un complément du nom comme je l'avais marqué.

Donc, ce segment est bien une proposition subordonnée relative, complément de l'antécédent "calamités"

Merci d'avoir relevé mon erreur !!
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Claude
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Message par Claude »

Figurez-vous que je n'en étais pas sûr du tout ; j'ai consulté avant d'envoyer mon message.
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Perkele
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Message par Perkele »

Bon ça suffit !

En rang par deux, on rentre !
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques
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Message par Jacques »

Perkele a écrit :Bon ça suffit !

En rang par deux, on rentre !
À vos ordres mon adjudant !
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Perkele
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Message par Perkele »

Jacques a écrit :
Perkele a écrit :Bon ça suffit !

En rang par deux, on rentre !
À vos ordres mon adjudant !
:oops:
C'est dans le fil sur les liaisons que je voulais faire cette remarque.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques
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Message par Jacques »

Ah, erreur d'aiguillage !
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Claude
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Message par Claude »

J'ai été surpris car Horchata et moi étions plus que sérieux et en plein dans le sujet, ce qui est rare de ma part, il faut le souligner. :lol:
horchata

Message par horchata »

je me demandais aussi pourquoi cette réflexion. :lol:

mais tout s'explique .
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

L'absurdité de cette doctrine, qui saute aux yeux, est surtout révoltante dans un homme comblé de biens de toute espèce, qui, du sein du bonheur, cherche à désespérer ses semblables par l'image affreuse et cruelle de toutes les calamités dont il est exempt.
Vous aviez bien vu, Claude, que « dont il est exempt » est une subordonnée relative. Mais après votre intervention personne n’était revenu sur « par l’image affreuse et cruelle de toutes les calamités », que l’initiateur du fil intégrait à cette subordonnée. En réalité ce complément de moyen est un élément de la subordonnée infinitive précédente : « à désespérer ses semblables par l’image affreuse et cruelle de toutes les calamités ».

L’analyse logique consiste à décomposer une phrase en propositions et à indiquer la nature et la fonction de ces dernières. Il s'agit donc de repérer les verbes (je les mets en gras ci-dessous) en un premier temps, puis les mots qui vont avec eux. On peut considérer que « proposition principale » rend compte à la fois d'une nature et d'une fonction. Les subordonnées relatives remplissent toujours la fonction de complément de l’antécédent du pronom relatif.

L'absurdité de cette doctrine est surtout révoltante dans un homme comblé de biens de toute espèce : proposition principale

qui saute aux yeux : proposition subordonnée relative complétant le nom « absurdité » (ou : le groupe nominal « l'absurdité de cette doctrine »)

qui, du sein du bonheur, cherche : proposition subordonnée relative complétant le nom « homme »

à désespérer ses semblables par l'image affreuse et cruelle de toutes les calamités : proposition subordonnée infinitive complément du verbe « cherche »

dont il est exempt : proposition subordonnée relative complétant le nom « calamités »

Indiquer la fonction des pronoms relatifs, par exemple, ne relève pas de l'analyse logique, mais de l'analyse grammaticale. Toutefois, si l'on y tient et si l'on veut être précis, on peut dire que « dont » est complément de l'adjectif « exempt ».
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