Même les avocats
Même les avocats
J'entendais l' avocat d'un homme politique actuellement sous les feux de l'actualité dire :
" Si ... nous saurons à quoi s'en tenir"
On a un peu envie comme autrefois de lui demander comme punition de conjuguer "Savoir à quoi s'en tenir" à toutes les personnes du futur... Je saurai à quoi m'en tenir Tu sauras...
" Si ... nous saurons à quoi s'en tenir"
On a un peu envie comme autrefois de lui demander comme punition de conjuguer "Savoir à quoi s'en tenir" à toutes les personnes du futur... Je saurai à quoi m'en tenir Tu sauras...
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
-
- Messages : 74
- Inscription : jeu. 31 déc. 2009, 17:59
Bonjour,
Je ne souhaite pas casser l'ambiance mais il m'est arrivé, assez souvent, de voir des fautes dans les mémoires de certains avocats.
Je suis complètement d'accord avec Jacques-André-Albert, les futurs avocats se distingueront par l'usage de la langue, la clarté et l'aisance à l'oral.
Par ailleurs, je peux aussi déplorer que les facultés de droit ne soient pas plus intéressées par les sciences humaines comme la littérature et la linguistique ; la matière première du juriste est pourtant la langue.
Beaucoup d'étudiants font des fautes, même en Master, à l'oral ou à l'écrit. J'interviens parfois pour dire à certains étudiants médusés que " pallier à " n'est pas français.
Je ne souhaite pas casser l'ambiance mais il m'est arrivé, assez souvent, de voir des fautes dans les mémoires de certains avocats.
Je suis complètement d'accord avec Jacques-André-Albert, les futurs avocats se distingueront par l'usage de la langue, la clarté et l'aisance à l'oral.
Par ailleurs, je peux aussi déplorer que les facultés de droit ne soient pas plus intéressées par les sciences humaines comme la littérature et la linguistique ; la matière première du juriste est pourtant la langue.
Beaucoup d'étudiants font des fautes, même en Master, à l'oral ou à l'écrit. J'interviens parfois pour dire à certains étudiants médusés que " pallier à " n'est pas français.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il n'y a pas d'ambiance à casser : nous sommes d'accord pour dresser ce triste constat, que les gens que leur profession ou leur état amène à utiliser la langue comme outil de travail ne se croient pas obligés d'en étudier les règles et les mécanismes afin d'en faire bon usage. Vous êtes étudiant, et donc bien placé pour observer ces faits.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
L'observation est judicieuse. Il y a des cas un peu similaires où l'on peut faire se côtoyer deux personnes différentes dans la phrase (en fonction du contexte) : je ne sais pas comment s'en servir, je ne vois pas comment s'en sortir avec un sens différent de je ne sais pas comment m'en servir, je ne vois pas comment m'en sortir.Claude a écrit :Nous saurons à quoi (il faut) s'en tenir.
Est-il autorisé de le sous-entendre ?
Reste que ces phrases paraissent souvent maladroites, témoin les réactions qu'elles suscitent ici.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est bizarre, cette syntaxe : je ne sais pas comment s'en servir me semble choquante. J'aurais dit je ne sais pas comment on doit s'en servir. Pouvez-vous, l'un et l'autre, la justifier ? Si elle est orthodoxe, quelle différence établissez-vous avec je ne sais pas comment m'en servir ?
Dernière modification par Jacques le jeu. 07 juil. 2011, 11:57, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
C'est assurément la meilleure façon de s'exprimer.Jacques a écrit :C'est bizarre, cette syntaxe : je ne sais pas comment s'en servir me semble choquante. J'aurais dit je ne sais ppas comment on doit s'en servir.
La différence serait que dans ce dernier cas le locuteur ("je") considère bien qu'il pourrait être amené à se servir de l'objet (s'il en disposait et savait s'en servir), tandis que dans le premier cas, il ne se met pas dans cette situation et admet simplement qu'il ne connaît pas le mode d'emploi. Par exemple :Jacques a écrit :Pouvez-vous, l'un et l'autre, la justifier ? Si elle est orthodoxe, quelle différence établissez-vous avec je ne sais pas comment m'en servir ?
-Je viens d’acquérir le nouveau logiciel BZX pour ne plus faire de fautes d’orthographe. Sais-tu comment on se sert de ce logiciel BZX ?.
-Non, je ne le connais pas et je ne sais pas comment s’en servir.
ou encore :
La France produit beaucoup de betteraves mais je ne sais pas comment s’en servir autrement que pour faire du sucre.
Ces exemples sont maladroits car je suis obligé de les concocter sur le champ et l'inspiration ne me vient pas, mais vous en rencontrerez peut-être de semblables et y prêterez attention.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
On peut quand même admettre que l'erreur est humaine et qu'elle n'est choquante dans un discours d'avocat, de journaliste ou d'homme politique que lorsqu'elle se répète souvent. A l'oral, la perfection n'existe pas. Même les linguistes qui manient bien la langue font des erreurs, de temps en temps...
))
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