Desiderius a écrit :Bien sûr, mais ce n'est pas exactement le même. Le vôtre est ... malséant.
Pourquoi ? Je vous rappelle l'origine de cette discussion :
kayorn a écrit :J'ignore si ce sujet a déjà été abordé sur ce forum, mais j'avoue que je suis toujours troublé lorsqu'il s'agit de choisir.
Autant assieds-toi l'emporte sur assois-toi qui est moche.
Autant je m'assieds et je m'assois ne me choquent pas.
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
Excusez-moi, JR, mais je ne vous suis plus et ne vois pas où vous voulez en venir. Ce fil devient trop embrouillé pour moi. Je ne croyais répondre qu'à votre précédent message "Il ne faut pas confondre seyant et séant" sans prétendre remonter à l'origine de ce fil. Si nous courons trop de lièvres à la fois, ils risquent de nous échapper tous.
En Suisse romande, de nombreuses personnes ont une curieuse façon de conjuguer ce verbe. Au présent de l'indicatif, ils disent : je m'asseye, tu t'asseyes, il s'asseye, nous nous asseyons, vous vous asseyez, ils s'asseyent.
On entend même des institutrices qui font cette confusion et ordonnent à un élève : Asseye-toi !
Je préfère la première manière (je m'assieds, assieds-toi, etc.) à la seconde (je m'assois, assois-toi, etc.) car je la trouve plus naturelle à l'oreille et plus facile à prononcer.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Ne s'agirait-il pas d'une particularité du français de Suisse, c'est-à-dire d'un helvétisme ? Ou peut-être un régionalisme ?
Dans le quartier parisien populaire où j'ai grandi, il n'était pas rare d'entendre des gens dire « assis-toi ».
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
C'est peut-être un régionalisme, mais en tout cas, cette manière de conjuguer ne figure pas dans l'ouvrage de référence en Suisse romande (Tableaux de conjugiason française de Samuel Roller) édité par le département de l'instruction publique.
Je dois avouer que je parlais de cette manière lorsque j'étais enfant, puis adolescente, car mon entourage le faisait aussi, à commencer par mes parents. Je ne saurais vous dire à quel moment je me suis corrigée.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
C'est à coup sûr un régionalisme helvétique déjà mentionné dans ce recueil imprimé à Neuchâtel vers 1830 !
Mais vous avez quelques augustes garants, comme Jean-Jacques Rousseau qui l'a utilisé à plusieurs reprises, par exemple dans la Nouvelle Héloïse, édition d'Amsterdam de 1769 :
J'arrive enfin, je vole, je m'enferme dans ma chambre, je m'asseye hors d'haleine, je porte une main tremblante sur le cachet.
Ce n'est donc pas une vulgaire faute : c'est bon à savoir.
Merci, Desiderius !
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Personnellement, entendre "assis-toi" dans la bouche de membres de corps enseignants, ou d'encadrants d'enfants en France, m'a toujours profondément choqué... et ce n'était pas à Paris donc pas question de dialecte parisien dans les cas que j'ai rencontrés.
Comment conjuguez-vous asseoir à l'imparfait ?
J'ai toujours dit "je m'asseyais", mais après vérification il semble que la forme correcte soit "je m'assoyais", forme qui sonne mal à mes oreilles.