"sous" ou "par"
"sous" ou "par"
Dans la phrase suivante, doit-on mettre "sous l'édredon" ou par ?
Au terme de plusieurs heures de pleurs assourdis sous l'édredon de coutil fleuri, ..."
Au terme de plusieurs heures de pleurs assourdis sous l'édredon de coutil fleuri, ..."
Oui, Jacques, c'est vrai. Voilà donc le contexte et la phrase complète:
Contexte : Victorine est fiancée à Jules mais elle s'est aperçue qu'elle en aime un autre, d'un amour impossible. D'où son extrême tristesse. Elle se retire dans sa chambre, après avoir éconduit Jules, et souhaite que personne ne devine son désarroi et ses pleurs. Ensuite, elle réfléchit pour trouver une solution à cet imbroglio.
La phrase entière, et les suivantes, pour l'ambiance : Au terme de plusieurs heures de pleurs assourdis sous l'édredon de coutil fleuri, Victorine s'apaisa, et laissa dériver ses pensées. Les geignements de la cousine Adélie et les babillages du benjamin s'étaient tus. A côté, les voisins étouffaient leurs dernier cris derrière la cloison mince.
Contexte : Victorine est fiancée à Jules mais elle s'est aperçue qu'elle en aime un autre, d'un amour impossible. D'où son extrême tristesse. Elle se retire dans sa chambre, après avoir éconduit Jules, et souhaite que personne ne devine son désarroi et ses pleurs. Ensuite, elle réfléchit pour trouver une solution à cet imbroglio.
La phrase entière, et les suivantes, pour l'ambiance : Au terme de plusieurs heures de pleurs assourdis sous l'édredon de coutil fleuri, Victorine s'apaisa, et laissa dériver ses pensées. Les geignements de la cousine Adélie et les babillages du benjamin s'étaient tus. A côté, les voisins étouffaient leurs dernier cris derrière la cloison mince.
- Manni-Gédéon
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- Jacques
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Sous convient, mais assourdis ne colle plus dans la phrase, on pense qu'il s'agit de pleurs assourdis (=sourds). Assourdis par ne convient pas non plus, parce qu'on ne dit pas comment ou pourquoi l'édredon assourdit les pleurs. Il faut construire la phrase autrement, selon la préposition utilisée.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Manni-Gédéon
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Au premier abord, le terme assourdis ne m'avait pas dérangée, mais après avoir lu la remarque de Jacques et après réflexion, je trouve qu'il ne colle pas mieux dans la seconde version que dans la première.
Lorsqu'on parle d'un bruit assourdi, on se place du point de vue de celui qui l'écoute. En marchant sur un tapis, je peux entendre mes pas assourdis. En revanche, si je pleure sous un édredon, seule une personne extérieure pourra entendre mes pleurs assourdis.
Il me semble donc que la question ne porte pas sur l'emploi de l'une ou l'autre préposition, mais sur le choix du mot assourdis.
Je préfère aussi la deuxième version, car l'adjectif recroquevillée ajoute de l'expression. Pourtant le problème subsiste.
Vous pourriez remplacer assourdis par étouffés, mais ça vous obligerait à modifier la phrase qui parle des voisins.
Lorsqu'on parle d'un bruit assourdi, on se place du point de vue de celui qui l'écoute. En marchant sur un tapis, je peux entendre mes pas assourdis. En revanche, si je pleure sous un édredon, seule une personne extérieure pourra entendre mes pleurs assourdis.
Il me semble donc que la question ne porte pas sur l'emploi de l'une ou l'autre préposition, mais sur le choix du mot assourdis.
Je préfère aussi la deuxième version, car l'adjectif recroquevillée ajoute de l'expression. Pourtant le problème subsiste.
Vous pourriez remplacer assourdis par étouffés, mais ça vous obligerait à modifier la phrase qui parle des voisins.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
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