J'étais persuadé que preste était un mot-valise issu de prompt et leste ; il n'en est rien :
l'Académie dans sa 9e édition a écrit :PRESTE adj. IVe siècle. Emprunté de l’italien presto, de même sens, lui-même issu du latin tardif praestus, « prêt, disponible ».
Prompt, agile, alerte. Une fillette vive et preste. Elle se dégagea d’un mouvement preste.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Vous êtes preste en besogne, Dom Claude(Hugo, N.-D. Paris, 1832, p.201).
Il vous reste la possibilité de faire votre propre mot-valise à partir de LESTE et PROMPT : LOMPT, et de l'imposer face à "preste".
Elle s'éloigne d'un pas lompt et rentre dans la maison (p/o Martin du G., Taciturne, 1932, II, 10, p.1301).
Je réponds d'abord à la question pour 300 : on doit écrire trois cent, sans S, de même qu'on dirait page trois cent, fauteuil numéro trois cent, psaume trois cent, parce qu'il ne s'agit pas d'un adjectif numéral cardinal (un nombre, une quantité), mais ordinal, c'est-à-dire un numéro d'ordre, équivalant à trois centième.
Pour l'adjectif preste, j'ai des doutes sur la référence de l'Académie. D'après le Dictionnaire historique presto est apparu en italien vers 1300 - 1313, et le français l'aurait emprunté entre 1456 et 1467.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Ce "IV" doit sûrement être une coquille ou une faute de lecture pour "XV". C'est au XVe siècle que le mot est entré chez nous. Curieusement, ce matin, l'entrée "preste" de la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie n'est pas accessible à partir du portail CNRTL. Nous lit-on en haut lieu et corrige-t-on sur le champ ? Probablement pas, car l'accès direct au dictionnaire sur le site ATILF est possible.