Ce serait une idée, mais malheureusement ce n'est pas un mot d'origine française ; il se disait en anglais ancien stigweard, stiweard. Le terme utilisé dans votre lien est déjà un emprunt à l'anglais. La signification d'origine était majordome ou gardien d'une maison. Nous n'avons rien dans nos tiroirs qui puisse nous sauver, ni latin ni grec. Il est formé d'une racine de haut allemand additionnée de vieil anglais.Desiderius a écrit :On aurait pu conserver la forme française : le stuart.
Fautes très et trop courantes
- Jacques
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Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
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Quant à moi, ce que je ne puis admettre, c'est qu'on tolère un glissement d'orthographe qui conduit à une purge de sens comme :
- aréopage (la colline d'Arès) vers aéropage (?) ;
- aérodrome (la route de l'air) vers aréodrome...
ou qu'on admette un glissement de sens qui isole un mot de sa famille comme :
- conséquent = qui agit avec suite dans les idées et conséquent = important.
Et pour ce qui est de l'expression quotidienne, je soutiens qu'être polyglotte dans sa langue maternelle est une richesse ; et je suppose que le phénomène existe dans d'autres langues que le français.
- aréopage (la colline d'Arès) vers aéropage (?) ;
- aérodrome (la route de l'air) vers aréodrome...
ou qu'on admette un glissement de sens qui isole un mot de sa famille comme :
- conséquent = qui agit avec suite dans les idées et conséquent = important.
Et pour ce qui est de l'expression quotidienne, je soutiens qu'être polyglotte dans sa langue maternelle est une richesse ; et je suppose que le phénomène existe dans d'autres langues que le français.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
A-t-on vraiment toléré ces inepties, ou est-ce simplement l'expression d'un agacement que je partage ? Pour conséquent, qui malheureusement se répand comme la peste moyenâgeuse dans ce sens impropre, il est toujours condamné par les livres didactiques et par l'Académie.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Vous avez raison et nous avons conservé de nombreux mots qui ne sont ni latins ni grec. Le stuart aurait-il eu à rougir auprès du sénéchal, du maréchal, de l'échevin, du marquis ou du baron ? Il est d'ailleurs possible que les deux éléments constitutifs de stig-ward se retrouvent en français, le premier dans la soue, le second dans le garde. En somme, le stuart aurait été le garde-soue comme le maréchal fut à l'origine le serviteur des chevaux ou le connétable le comte de l'étable ! Mais trêve de langue-fiction, "stuart" n'a pas pas pris en français.Jacques a écrit :Ce serait une idée, mais malheureusement ce n'est pas un mot d'origine française ; il se disait en anglais ancien stigweard, stiweard. Le terme utilisé dans votre lien est déjà un emprunt à l'anglais. La signification d'origine était majordome ou gardien d'une maison. Nous n'avons rien dans nos tiroirs qui puisse nous sauver, ni latin ni grec. Il est formé d'une racine de haut allemand additionnée de vieil anglais.Desiderius a écrit :On aurait pu conserver la forme française : le stuart.
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Cette étymologie de soue est, pour le moins, hardie, et ne correspond pas à ce qui est admis communément. La soue, en ancien français sau, seu, sou, apparaît aussi sous la forme sutis dans des textes de l'époque mérovingienne. Elle remonte à un gaulois *sutegos, composé de succos, le porc, et tegos, maison.Desiderius a écrit : Il est d'ailleurs possible que les deux éléments constitutifs de stig-ward se retrouvent en français, le premier dans la soue, le second dans le garde.
Le cousinage était une simple hypothèse, effectivement hardie. En fait, nous sommes réduits à des supputations.Jacques-André-Albert a écrit :Cette étymologie de soue est, pour le moins, hardie, et ne correspond pas à ce qui est admis communément. La soue, en ancien français sau, seu, sou, apparaît aussi sous la forme sutis dans des textes de l'époque mérovingienne. Elle remonte à un gaulois *sutegos, composé de succos, le porc, et tegos, maison.Desiderius a écrit : Il est d'ailleurs possible que les deux éléments constitutifs de stig-ward se retrouvent en français, le premier dans la soue, le second dans le garde.
D'après le TLFi :
L'origine du mot *sŭteg-, qui lui-même n'est pas attesté et est une simple reconstitution, est obscure.Mot région. largement répandu aussi bien dans l'Ouest (normand, angevin, saintongeais) que dans l'Est (champenois, franc-comtois, bourguignon) et aussi en fr.-prov. et en occit., qui représente le gaul. *sŭteg- « toit à porcs ». Il apparaît dans la Loi salique et dans qq. formules mérov. sous la forme sōtem ou sŭtem (Thomas (A.), Essais, pp. 385-386; FEW t. 12, p. 479).
Le lien de Wiki affirme sans référence :
Le DHLF parle quant à lui d'un mot composé d'un premier élément apparenté au latin sus, suis, sanglier et une second, teg, emprunté au latin classique tegere, couvrir, ou à un mot celtique teg, toit. C'est assez peu sûr.De l'ancien français seu, soit, du bas-latin salique sotem, sutem, du gaulois tardif sucoteg, -tig, forme composée de succos « cochon » (cf. breton houc'h) et tegos « maison » (cf. breton ti, irlandais teach).
Le second élément n'est pas identifié dans les éléments gaulois reconstitués sur le site suivant :
http://fr.geneawiki.com/index.php/Gaulois
Quant à notre steward, la première partie stig- est de la même famille que l'anglais sty, la soue, du vieux germanique stiga. Il y a là une ressemblance avec le gaulois suteg qui n'est peut-être que fortuite.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
La seule référence sérieuse en la matière est le Dictionnaire de la langue gauloise de Xavier Delamarre. Le radical teg- est décrit à la page 59, dans l'article attegia.Desiderius a écrit :Le second élément n'est pas identifié dans les éléments gaulois reconstitués sur le site suivant :
http://fr.geneawiki.com/index.php/Gaulois
Voir aussi ce site, dont la partie lexicographique relaie essentiellement le travail de X. Delamarre.
Voici ce que j'ai trouvé concernant l'emploi de soit... soit avec un verbe :Jacques a écrit :Faute de pouvoir retrouver un justificatif, la ligne est supprimée.
"L'alternative marquée par soit... soit ne peut porter sur des verbes ou des propositions. On emploie alors ou... ou : Ou vous viendrez, ou j'irai vous voir." (Joseph Hanse, Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne).
"Les bons auteurs n'emploient pas soit... soit pour une alternative entre deux verbes conjugués : ils ne disent pas : soit vous viendrez demain, soit j'irai vous voir, mais : ou bien vous viendrez demain... Cependant, ce tour est un tic de style employé par quelques philosophes, comme Lucien Sebag (Marxisme et structuralisme)." (Paul Dupré, Encyclopédie du bon français dans l'usage contemporain).
Voici donc l'explication, finalement assez logique :
"§1093 SOIT 2° Ni le Trésor ni le Robert 2001 ne signalent encore soit … soit … quand l’alternative porte sur des sous-phrases. Cette application, qui contredit la valeur primitive “ que ce soit ”, se répand avec force depuis la fin du xxe s (...) On devrait dire : Ou ( bien)… ou (bien)…, ou encore, si les circonstances s’y prêtent, soit que … soit que … (avec le subjonctif)." (Grevisse, Le bon usage).
C'est parce que l'on ne peut sous-entendre "que ce soit il pleut, que ce soit il fait beau" que l'on ne peut dire : soit il pleut, soit il fait beau (mais : ou il pleut ou il fait beau).
"§1093 SOIT 2° Ni le Trésor ni le Robert 2001 ne signalent encore soit … soit … quand l’alternative porte sur des sous-phrases. Cette application, qui contredit la valeur primitive “ que ce soit ”, se répand avec force depuis la fin du xxe s (...) On devrait dire : Ou ( bien)… ou (bien)…, ou encore, si les circonstances s’y prêtent, soit que … soit que … (avec le subjonctif)." (Grevisse, Le bon usage).
C'est parce que l'on ne peut sous-entendre "que ce soit il pleut, que ce soit il fait beau" que l'on ne peut dire : soit il pleut, soit il fait beau (mais : ou il pleut ou il fait beau).