"Nous sommes ceux qui ont" ou "nous sommes ce
- mediastics
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"Nous sommes ceux qui ont" ou "nous sommes ce
Bonjour,
Je suis tombé sur ce slogan sur le site languedepub.com (http://languedepub.com/2011/12/06/samsu ... e-syntaxe/) :
"Nous sommes ceux qui ont deux familles, leur famille et leurs amis."
Le site propose la correction suivante : “Nous sommes ceux qui ont deux familles : notre famille et nos amis.”
Or, il me semble (mais je peine à le vérifier), qu'il serait plus juste d'écrire, au choix :
- Nous sommes ceux qui avons deux familles, nos famille et nos amis.
- Nous sommes de ceux qui ont deux familles, leur famille et leurs amis.
Qu'en pensez-vous ?
Je suis tombé sur ce slogan sur le site languedepub.com (http://languedepub.com/2011/12/06/samsu ... e-syntaxe/) :
"Nous sommes ceux qui ont deux familles, leur famille et leurs amis."
Le site propose la correction suivante : “Nous sommes ceux qui ont deux familles : notre famille et nos amis.”
Or, il me semble (mais je peine à le vérifier), qu'il serait plus juste d'écrire, au choix :
- Nous sommes ceux qui avons deux familles, nos famille et nos amis.
- Nous sommes de ceux qui ont deux familles, leur famille et leurs amis.
Qu'en pensez-vous ?
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
On peut, je crois, rapprocher ce cas d'un autre qui lui ressemble, avec gens, et qui accepte deux types d'accord :
– nous sommes des gens qui aiment la franchise ;
– nous sommes des gens qui aimons la franchise.
Pour ma part j'accorde toujours sur gens, à la 3e personne, car l'autre option, même si elle est grammaticalement acceptée, me semble incongrue. Le sujet du verbe c'est qui, pronom relatif mis pour gens ; l'accord sur nous représente une sorte de syllepse.
Il doit y avoir une erreur et une faute dans votre première phrase : ceux qui avons deux familles, nos famille et nos amis. Je suppose que vous voulez dire notre famille ?
– nous sommes des gens qui aiment la franchise ;
– nous sommes des gens qui aimons la franchise.
Pour ma part j'accorde toujours sur gens, à la 3e personne, car l'autre option, même si elle est grammaticalement acceptée, me semble incongrue. Le sujet du verbe c'est qui, pronom relatif mis pour gens ; l'accord sur nous représente une sorte de syllepse.
Il doit y avoir une erreur et une faute dans votre première phrase : ceux qui avons deux familles, nos famille et nos amis. Je suppose que vous voulez dire notre famille ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
Je suis d'accord avec Tsos, Perkele et Jacques.
Si on veut éviter la répétition du mot famille, on peut dire parents (qui peut être compris comme le père et la mère aussi bien que comme la famille dans son ensemble), parenté (qui ne me semble pas très utilisé dans ce sens) ou parentèle (que je viens de découvrir dans le dictionnaire de l'Académie française, qui sonne un peu comme clientèle et qui est plutôt rare).
Si on veut éviter la répétition du mot famille, on peut dire parents (qui peut être compris comme le père et la mère aussi bien que comme la famille dans son ensemble), parenté (qui ne me semble pas très utilisé dans ce sens) ou parentèle (que je viens de découvrir dans le dictionnaire de l'Académie française, qui sonne un peu comme clientèle et qui est plutôt rare).
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
- mediastics
- Messages : 7
- Inscription : lun. 24 oct. 2011, 23:01
Merci pour toutes ces réponses et pour votre réactivité !
Il me reste simplement un point à éclaircir. Dans la phrase “Nous sommes ceux qui ont deux familles : notre famille et nos amis”, n'est-il pas incongru d'accorder avoir avec ceux mais d'employer les possessifs notre et nos ?
Jacques, vous avez raison, je suis allé un peu vite et voulais bien dire notre famille. Merci de l'avoir remarqué.
Il me reste simplement un point à éclaircir. Dans la phrase “Nous sommes ceux qui ont deux familles : notre famille et nos amis”, n'est-il pas incongru d'accorder avoir avec ceux mais d'employer les possessifs notre et nos ?
Jacques, vous avez raison, je suis allé un peu vite et voulais bien dire notre famille. Merci de l'avoir remarqué.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Le verbe avoir s'accorde avec son sujet, qui pronom relatif mis pour ceux.
Il est certain que les possessifs doivent s'accorder de préférence sur le même principe, ce qui donne : nous sommes ceux qui ont deux familles, leur famille et leurs amis. Vous avez donc soulevé une objection qui est juste. Je crois cependant que le possessif à la 1e personne du pluriel est peut-être recevable, pour la même raison que dans l'exemple que j'ai donné avec gens. Néanmoins, dans l'incertitude, je préfère suivre la voie de la 3e personne, qui ne peut pas être fautive.
Pour ce qui est de la répétition de famille, elle ne me choque pas et ne me paraît pas constituer un péché de construction. C'est une sorte d'insistance à laquelle on ne peut échapper.
Il est certain que les possessifs doivent s'accorder de préférence sur le même principe, ce qui donne : nous sommes ceux qui ont deux familles, leur famille et leurs amis. Vous avez donc soulevé une objection qui est juste. Je crois cependant que le possessif à la 1e personne du pluriel est peut-être recevable, pour la même raison que dans l'exemple que j'ai donné avec gens. Néanmoins, dans l'incertitude, je préfère suivre la voie de la 3e personne, qui ne peut pas être fautive.
Pour ce qui est de la répétition de famille, elle ne me choque pas et ne me paraît pas constituer un péché de construction. C'est une sorte d'insistance à laquelle on ne peut échapper.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avec qui, en règle générale, l'accord se fait en genre et en nombre avec l'antécédent :
C'est moi qui suis le chef
Toi qui voyages souvent
Toutefois, lorsque le pronom est précédé d'un attribut qui se rapporte à un pronom personnel des premières ou deuxièmes personnes, l'accord se fait avec ce complément :
Tu es l'enfant qui a gagné..
Nous sommes ceux qui peuvent gagner...
Vous êtes cet homme qui m'a insultée
Pour en revenir au sujet du moment, ce sera : nous sommes ceux qui ont deux familles..
C'est moi qui suis le chef
Toi qui voyages souvent
Toutefois, lorsque le pronom est précédé d'un attribut qui se rapporte à un pronom personnel des premières ou deuxièmes personnes, l'accord se fait avec ce complément :
Tu es l'enfant qui a gagné..
Nous sommes ceux qui peuvent gagner...
Vous êtes cet homme qui m'a insultée
Pour en revenir au sujet du moment, ce sera : nous sommes ceux qui ont deux familles..
- mediastics
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Valérie voulait sans doute dire : l'accord se fait avec cet attribut, ses exemples ne comportant que le verbe être dans la principale. Bien entendu l'accord se ferait avec le complément si le verbe principale en admettait un (Nous aimons ceux qui peuvent gagner).Valérie a écrit :Avec qui, en règle générale, l'accord se fait en genre et en nombre avec l'antécédent :
C'est moi qui suis le chef
Toi qui voyages souvent
Toutefois, lorsque le pronom est précédé d'un attribut qui se rapporte à un pronom personnel des premières ou deuxièmes personnes, l'accord se fait avec ce complément :
Tu es l'enfant qui a gagné..
Nous sommes ceux qui peuvent gagner...
Vous êtes cet homme qui m'a insultée.