Forgerie
- Jacques-André-Albert
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Forgerie
Je viens de rencontrer ce mot :
Forgerie : Littér., au fig. Action de fabriquer, de monter de toutes pièces (une chose imaginaire ou trompeuse) pour les besoins de la cause; résultat de cette action.
Il est atteté dès 1379 avec le sens de manœuvre, machination. (TLFI)
Forgerie : Littér., au fig. Action de fabriquer, de monter de toutes pièces (une chose imaginaire ou trompeuse) pour les besoins de la cause; résultat de cette action.
Il est atteté dès 1379 avec le sens de manœuvre, machination. (TLFI)
- Manni-Gédéon
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- Jacques-André-Albert
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C'est très proche du mot français par la notion de tromperie ; c'est d'ailleurs sans aucun doute un emprunt à l'ancien français.MChesnel a écrit :Je connaissais le mot anglais forgery, qui signifie contrefaçon. Mais je ne connaissais pas le mot français...
En français, le mot a également désigné la fabrication du fer à partir du minerai. Les dictionnaires, dont celui de l'Académie, ignorent ce sens, qui est synonyme de forge.
- Jacques
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Peut-être au XIe siècle, à l'époque où Guillaume le conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre, avait voulu franciser ce pays ?Jacques-André-Albert a écrit :C'est très proche du mot français par la notion de tromperie ; c'est d'ailleurs sans aucun doute un emprunt à l'ancien français.MChesnel a écrit :Je connaissais le mot anglais forgery, qui signifie contrefaçon. Mais je ne connaissais pas le mot français...
Si nous avons ici un mot resté proche de son sens fançais originel, il est étonnant de constater que bon nombre de ces termes en ont pris un totalement différent.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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Guillaume et ses chevaliers devaient parler un dialecte d'oïl, qu'ils ont tout naturellement continué à parler à la cour d'Angleterre. D'après ce site, les enfants de l'aristocratie ont continué à apprendre le français jusqu'au XIVè siècle. J'ai lu quelque part que le français avait été utilisé à la cour d'Angleterre jusqu'au XVè siècle.
- Jacques
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Le français, d'après ce lien, était fortement implanté. Quel dommage que tout cela soit tombé en déconfiture ! Imaginez : si notre langue avait gardé son prestige, on parlerait français non seulement en Grande-Bretagne mais aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande, en Australie. Et nous ne serions pas en train de pester contre les abus et les ravages de l'anglo-américanomanie.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Manni-Gédéon
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Nous, les Suisses romands, nous pourrions toujours pester contre les Suisses allemands et leur "français fédéral".
Aujourd'hui, il est un peu éclipsé par le franglais.
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Aujourd'hui, il est un peu éclipsé par le franglais.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
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- Manni-Gédéon
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