Implexe & complexe (adj)

[Perkele]

J'avoue avoir du mal à limiter le sens de chacun des adjectifs : complexe et implexe.

Implexe : du latin implectere = entrelacé => compliqué, fait d'éléments variés, voire contradictoire. (On parle de lien implexe en généalogie quand, au sein d'une famille, il existe des liens de plusieurs niveaux entre deux ou plusieurs personnes.)

Complexe :

Composé d'éléments qui entretiennent des rapports nombreux, diversifiés, difficiles à saisir par l'esprit, et présentant souvent des aspects différents.

[Jacques]

Le Petit Larousse et le Hachette ignorent implexe. Pour le Petit Robert, c'est un terme de philosophie : qui ne peut se réduire à un schème.*
pour l'Académie : IMPLEXE adj. et n. m. XVIIe siècle. Emprunté du latin implexus, participe passé de implectare, « entrelacer ».
1. Adj. Se disait, dans l'ancienne critique, d'un ouvrage, d'une situation dramatiques compliqués. 2. N. m. Ensemble des virtualités sensibles, affectives, intellectuelles d'une personne.

*Schème : chez Kant représentation intermédiaire entre les phénomènes perçus par les sens et les catégories de l'entendement.
Représentation abstraite, structure d'ensemble (d'un objet, d'un processus).

[Pha]

Est-ce que implexe ne serait pas un terme propre à certains domaines (la généalogie, la philosophie, ...), chacun de ces domaines ayant son usage propre; complexe étant d'un usage plus général ?

[BernardMpl]

Est-ce que implexe ne serait pas un terme propre à certains domaines (la généalogie, la philosophie, ...), chacun de ces domaines ayant son usage propre; complexe étant d'un usage plus général ?

Plus récent, moins didactique et, semble-t-il, très spécifique à la philo et aux structures de la parenté.

Dans le Bertaud du Chazaud (synonymes : le Robert ne me retournant que "complexe" et ne référant qu'à Valéry et Corneille) : "adj., vx ou litt, > compliqué / n.m. didact. > difficulté > parenté / loc. "implexe maximum" > consanguinité.

Pour Corneille, la citation du Robert est : "C'est l'incommodité des pièces embarrassées, qu'en termes de l'art on nomme implexes, par un mot emprunté du latin, telles que sont Rodogune et Héraclius (…) " (Examen de Cinna. ). Et par "embarrassé" Corneille, même dans la langue de l'époque, ne manque pas pas de sarcasme.