Tiers, tierce
Tiers, tierce
Pourquoi l's de l'adjectif tiers devient-il un c au féminin ?
tiers
Bonjour Anne,
je sais que ça ne répond pas vraiment à la question mais voici un extrait du dictionnaire étymologique CNRTL. Le mot français pourrait-il avoir été utilisé à la forme féminine avant la forme masculine? (1175, 1585).
Dans ce cas peut-être que la prononciation du phonème «s» final est devenue un vrai «s» prononcé aussi à la forme masculine par une tradition orale (hypothèse toute personnelle)?
: Étymol. et Hist. I. Adj. A. Qui vient en troisième position 1. fin xes. terz, terce (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 362: al terz di vius pareistra; 139: terce vez); 2. a) ca 1175 expr. par tierce main (Renart, éd. M. Roques, branche VIIb, 6339); 1579 par main tierce (H. Estienne, Précellence du langage françois, éd. E. Huguet, p. 303); 1585 tierce personne (Noël Du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 273); 1585 tiers opposant (ibid., pp. 22 et 212); 1694 tiers arbitre (Ac.); 1752 tiers-détenteur (Trév.); 1752 tiers-acquéreur (ibid., s.v. tiers-détenteur); 1765 tiers expert (Encyclop.); 1765 tiers possesseur (ibid.); 1832 tiers porteur (Raymond); b) 1762 tierce opposition (Ac.); 1936 tierce expertise (Cap.); 1936 tierce taxe (ibid.); 1964 assurance tierce (Lar. encyclop.);
je sais que ça ne répond pas vraiment à la question mais voici un extrait du dictionnaire étymologique CNRTL. Le mot français pourrait-il avoir été utilisé à la forme féminine avant la forme masculine? (1175, 1585).
Dans ce cas peut-être que la prononciation du phonème «s» final est devenue un vrai «s» prononcé aussi à la forme masculine par une tradition orale (hypothèse toute personnelle)?
: Étymol. et Hist. I. Adj. A. Qui vient en troisième position 1. fin xes. terz, terce (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 362: al terz di vius pareistra; 139: terce vez); 2. a) ca 1175 expr. par tierce main (Renart, éd. M. Roques, branche VIIb, 6339); 1579 par main tierce (H. Estienne, Précellence du langage françois, éd. E. Huguet, p. 303); 1585 tierce personne (Noël Du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 273); 1585 tiers opposant (ibid., pp. 22 et 212); 1694 tiers arbitre (Ac.); 1752 tiers-détenteur (Trév.); 1752 tiers-acquéreur (ibid., s.v. tiers-détenteur); 1765 tiers expert (Encyclop.); 1765 tiers possesseur (ibid.); 1832 tiers porteur (Raymond); b) 1762 tierce opposition (Ac.); 1936 tierce expertise (Cap.); 1936 tierce taxe (ibid.); 1964 assurance tierce (Lar. encyclop.);
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Selon mon livre d'ancien français, cet adjectif, terz ou tierz au masculin, s'écrit terce ou tierce au féminin mais la prononciation de c est la même que celle de z, c'est à dire [ts].
La différence vient d'une évolution phonétique différente à partir du masculin latin tertius et du féminin tertia.
Cette différenciation s'observe aussi dans sauf, sauve, sec, sèche.
En ancien français, on avait aussi lonc, longe (long, longue), grant, grande (d'où la prononciation t de la liaison entre grand et homme, par exemple). On trouve aussi lait, laide (laid).
Dans cette différence de traitement entre masculin et féminin, on peut aussi ajouter malin, maligne, bénin, bénigne.
La différence vient d'une évolution phonétique différente à partir du masculin latin tertius et du féminin tertia.
Cette différenciation s'observe aussi dans sauf, sauve, sec, sèche.
En ancien français, on avait aussi lonc, longe (long, longue), grant, grande (d'où la prononciation t de la liaison entre grand et homme, par exemple). On trouve aussi lait, laide (laid).
Dans cette différence de traitement entre masculin et féminin, on peut aussi ajouter malin, maligne, bénin, bénigne.