Quelle que soit ta colère

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 12920
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

Quelle que soit ta colère

Message par Perkele »

Dans ce livre, je trouve cette règle que je ne connais pas.

Pour le cas où l'image ne serait pas claire :
Dans le cas de QUEL QUE

- Lorsque les sujets sont synonymes l'accord se fait avec le plus proche
Ex : Quelle que soit votre appréhension ou votre peur...

- Lorsqu'ils ne sont pas synonyme :
Quelles que soient votre peur ou votre colère...
Qu'est-ce que cela devient lorsque les mots ne sont pas du même genre ?
Quelle que soit votre peur ou votre effroi ?
Quelle que soit votre peur ou vos effrois ?
Quels que soient vos effrois ou votre peur ?
Quelles que soient vos peurs ou votre effroi ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Marc81
Messages : 204
Inscription : lun. 06 févr. 2012, 8:03

Message par Marc81 »

Il me semble qu'il s'agit là de l'application (au cas particulier de quel que) de la règle plus générale d'accord du verbe (et de ses nombreux cas particuliers : sujets coordonnés par ou, etc.).

Hanse donne cet exemple : "Quelle que soit votre sagesse, votre bon sens (sujets synonymes)".
Mon site Parler français sur les difficultés de la langue française
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

Voici l'avis de Jean Girodet (Bordas) : « Parfois, lorsqu'il y a plusieurs sujets juxtaposés, l'accord se fait avec le dernier, soit qu'ils soient synonymes ou à peu près, soit que le dernier résume tous les autres, soit qu'on souhaite attirer l'attention sur le dernier d'une gradation » (montée en puissance par des termes de plus en plus forts). Exemple personnel : L'angoisse, la peur, la terreur, l'effroi était arrivé à son paroxysme.
Je prends ce cas parce que je n'ai rien trouvé avec quel que, mais il me semble que le raisonnement est le même. Toutefois, quel que ne permet pas une progression en puissance, il faut donc adapter. J'écrirais de préférence quelle que soit votre peur, ou votre effroi en accordant selon la règle de proximité. La virgule évite l'ambigüité de l'accord.
On comprend ainsi votre peur, ou même votre effroi.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 12920
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

Message par Perkele »

C'est une obligation ou une possibilité ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

Selon ce que j'ai compris, on fait en fonction de ce qu'on pense. Il y a donc une latitude.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 12920
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

Message par Perkele »

Parce que si c'est une obligation, j'ai commis une foule d'erreurs. :?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

J'aimerais voir le texte où sont ces erreurs supposées, pour donner l'impression que je ressens. Bordas écrit « parfois » et laisse entendre que l'accord se fait en fonction de l'intention qu'on a de mettre l'accent sur un mot ou sur l'ensemble.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
Herdé76
Messages : 180
Inscription : ven. 01 juin 2012, 17:11

Message par Herdé76 »

Je tombe des nues, je ne connaissais pas en français les accords de proximité, que je croyais spécifiques au latin !
Ça fait partie des petits plaisirs de l'existence, on en apprend tous les jours :D
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

Heureux de vous avoir offert l'occasion de cette découverte.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.

Message par Claude »

Herdé76 a écrit :Je tombe des nues, je ne connaissais pas en français les accords de proximité, [...]
Moi non plus ! :wink:
Avatar de l’utilisateur
Jacques-André-Albert
Messages : 4646
Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
Localisation : Niort

Message par Jacques-André-Albert »

Moi non plus ; j'aurais dit qu'ils mettaient fin aux éventuels litiges transfrontaliers. :)
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'aucun de vous ne le connaisse, c'est une formule de mon invention. Je pense qu'il est inutile de préciser ce que j'ai voulu dire.
Le principe de proximité est évoqué dans l'accord sur des noms féminins et masculins : des torchons et des serviettes blancs. Il est recommandé que le nom commandant l'accord soit le plus proche de l'adjectif pour ne pas choquer : des serviettes et des torchons blancs.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.

Message par Claude »

N'y a-t-il pas une des deux formules qui laisse un doute ?
- des torchons et des serviettes blancs : c'est la certitude que tous deux sont blancs ;
- des serviettes et des torchons blancs : les serviettes sont-elle également blanches ?
C'était ma réflexion quotidienne. :lol:
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

Claude a écrit :N'y a-t-il pas une des deux formules qui laisse un doute ?
- des torchons et des serviettes blancs : c'est la certitude que tous deux sont blancs ;
- des serviettes et des torchons blancs : les serviettes sont-elle également blanches ?
C'était ma réflexion quotidienne. :lol:
Tout dépend probablement du contexte, qui doit suffire à éclairer la phrase.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
Manni-Gédéon
Messages : 1217
Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
Localisation : Genève (CH)

Message par Manni-Gédéon »

Claude a écrit :N'y a-t-il pas une des deux formules qui laisse un doute ?
- des torchons et des serviettes blancs : c'est la certitude que tous deux sont blancs ;
- des serviettes et des torchons blancs : les serviettes sont-elle également blanches ?
C'était ma réflexion quotidienne. :lol:
C'est vrai que le doute est permis...
Si tous les deux ne sont pas blancs, on peut clarifier les choses en écrivant :
- des torchons et des serviettes blanches (n'en déplaise à certaines associations : lire à partir de l'intervention de JR :wink: )
- des torchons blancs et des serviettes
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Répondre