Je pense qu'elle convient. Le seul inconvénient est que, sous l'influence des médias (encore !), le mot exaction est compris à tort comme acte de violence.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Jacques a écrit :Je pense qu'elle convient. Le seul inconvénient est que, sous l'influence des médias (encore !), le mot exaction est compris à tort comme acte de violence.
Et je crois que ce sera le cas encore longtemps.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Dans ce monde agité par des conflits un peu partout, exaction est presque toujours employé dans son sens d'acte de violence et de préférence au pluriel.
Pendant que nous y sommes, les hautes instances européennes avait menacé la France contre la pratique du on paye d'abord et on conteste ensuite, mais il semble que cela continue allègrement, du genre cause toujours tu m'intéresses.
DrAg0r a écrit :Ces deux significations sont elles valides ? Ou c'est une faute de l'employer pour désigner des actes de violence ?
Si nous voulons respecter l'étymologie, nous nous en tiendrons au sens strict d'exiger par intimidation des sommes qui ne sont pas dues. Cependant l'Académie accepte l'impropriété : 1. Action par laquelle une personne ou une autorité exige par intimidation une contribution qui n'est pas due ou des droits supérieurs à ceux qui sont dus. Le plus souvent au pluriel. Les exactions de Verrès sont célèbres. 2. Au pluriel. Actes de violence, de pillage, sévices commis, généralement par une armée, à l'égard d'une population. Il est rare qu'une guerre de conquête ne s'accompagne pas d'horribles exactions.
Comme je l'ai déjà dit, l'Académie est de plus en plus permissive, s'alignant en cela sur les dictionnaires Larousse et Robert : elle ne se constitue plus en gardienne du bon langage, et se veut « observatrice de l'usage » qu'elle rapporte sans porter de jugement. Ce qui ne signifie plus rien. Nous devons nous-mêmes faire notre ménage et guider nos choix.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).